[illimité] Challenge Rougon-Macquart

Bonjour tout le monde !

J'ai dévoré, dégusté  grignoté, savouré Le ventre de Paris !
J'ai écrit une longue chronique ici et je vais vous donner mon avis dans le divulgâcheur ci-dessous :

Spoiler (Cliquez pour afficher)

À force de lire de longues descriptions sur la nourriture, toutes géniales certes, j'étais absolument écoeurée ! Comme je suis végétarienne j'ai même du sauter quelques passages... j'ai souvent mis le livre en perspective ce livre avec notre époque, nos supermarchés, nos centres commerciaux... cela m'a frappée de plein fouet. On s'arrêtera quand ?
J'ai adoré le personnage de Florent et tout le long je me disais "mais vas y, pars de Paris, va vivre à Nanterre, abandonne la révolution ils vont encore t'attraper!" Mais... Zola est fataliste. Il ne pouvait en être autrement. Sa fin m'a rendue triste, surtout que cette scène finale de sa capture était très bien écrite.
J'ai adoré tous ces moments où les gens se confondent avec leur nourriture, les poissonnières ont la peau comme celle de leurs poissons, la charcutière se sangle comme ses saucisses et son mari ruisselle de gras comme ses viandes... c'était beau ! Et la personnification des Halles était géniale aussi. Bref je suis encore éblouie par l'écriture de Zola !

Bon week-end à vous.

Je viens de terminer Son excellence Eugène Rougon et je suis un peu déçu. J'en attendais davantage je pense et je me suis beaucoup ennuyée malheureusement.

Spoiler (Cliquez pour afficher)

On avait déjà croisé à plusieurs reprises Eugène Rougon lors des tomes précédents. Politicien plutôt talentueux et à la carrière assurée, il me tardait donc d'en savoir davantage à son sujet et je pensais que j'allais beaucoup aimer ce tome qui lui était enfin consacré. Malheureusement ça ne l'a pas trop fait.
J'ai eu l'impression qu'on n'avait pas du tout affaire au même Eugène qu'avant. Ici, il est mou, se laisse plus ou moins porter par les évènements, et surtout ne semble faire de la politique que pour en faire bénéficier ses amis. Amis d'ailleurs imbuvables, ingrats et cupides, des rapaces qui en veulent toujours plus et qui ne sont jamais contents de ce qu'ils ont.
L'image du monde politique peint par Zola est encore une fois très négative. C'est certes intéressant, avec des faits historiques réels, mais guère captivant. Il ne se passe quasiment rien de tout le roman, ça bouge un peu sur la fin mais si peu. C'est ce que je retiens malheureusement de tout ça, l'ennui. De fait, j'ai mis un temps fou pour terminer ce livre.
Hormis l'ennui, j'ai eu aussi pas mal d'agacement pour le personnage de Clorinde que j'ai totalement détesté.

@ Catysprint : même sans être végétarienne les descriptions des différents étals peuvent rendent presque malade, mais elles sont tellement bien écrites ( c’est aussi ce qui leur donne tant de poids). Et comme c’est ce qu’on en retient cela montre bien que Zola a réussi son coup :D Le roman ne s’ appelle pas Le Ventre de Paris pour rien. Par contre je n’ai jamais trouvé la comparaison avec les supermarchés (sans doute que ceux que je fréquente sont trop petits) mais avec Rungis sans hésitation (d’ ailleurs Les Halles en sont l’ ancêtre direct).
Et c’est vrai que l.histoire passe un peu en retrait.

@ Belial : d’accord avec toi sur la personnalité de Rougon qui semble en effet très mou dans ce tome. Sans aller jusqu’à m’ ennuyer, il n’ est pas des plus palpitant.

Mise à jour faite

Chocolapin, je suis contente de voir qu'il t'a plu vu ta réticence à le lire, et c'est vrai que c'est un de ceux qui se lisent vraiment facilement.

Mise à jour faite.

Alors je te souhaite une bonne lecture Catysprint, comme cela l'a été pour moi.