[suivi lecture] cachal_eau

 
  • Melody Pond

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    #151 26 Avril 2018 20:55:35

    Ah Guerre et Paix est dans ma PAL depuis un moment mais j'attendais d'avoir les deux tomes en ma possession pour les commencer. Je dois d'abord terminer les pavés que j'ai entamé mais normalement, c'est le prochain sur ma liste !

    J'ai lu Quelques minutes après minuit aussi, après avoir vu le film et même si j'adore ce dernier, j'ai préféré le livre qui m'a davantage touché. :)
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #152 27 Avril 2018 00:46:27

    honha a écrit

    Guerre et paix est vraiment un livre que j'aimerais lire (parmi les autres que j'aimerais lire :D). Ta dernière remarque est intéressante : avoir indubitablement envie de lire un livre d'un auteur qui n'est pas un auteur coup de cœur.


    Il y a des auteurs comme ça dont je ne me sens pas proche mais dont la lecture m'apporte quelque chose que ce soit d'un point de vue littéraire, d'apprentissage ou de réflexion. C'est d'ailleurs aussi pour ça que je n'abandonne pas totalement Thomas Mann.


    Melody Pond a écrit

    Ah Guerre et Paix est dans ma PAL depuis un moment mais j'attendais d'avoir les deux tomes en ma possession pour les commencer. Je dois d'abord terminer les pavés que j'ai entamé mais normalement, c'est le prochain sur ma liste !

    J'ai lu Quelques minutes après minuit aussi, après avoir vu le film et même si j'adore ce dernier, j'ai préféré le livre qui m'a davantage touché.


    J'ai vu sur ton profil que tu étais une lectrice de Dostoievski, auteur que je préfère à Tolstoï. Je n'ai lu que Crime et Châtiment et L'idiot (un de mes livres favoris) mais  je préfère la narration de Dostoievski qui se concentre beaucoup sur la psychologie de ses personnages et leur vie intérieure.

    En ce qui concerne quelques minutes après minuit, tu m'ôtes une épine du pied car j'hésitais à acquérir le film. Les images de la jacquette du DVD et la bande-annonce ne me tentaient pas et tu viens définitivement de me convaincre de passer mon chemin en ce qui concerne l'achat. J'attendrais qu'il passe sur une chaîne quelconque pour le regarder.

  • Melody Pond

    Lecteur-express

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    #153 27 Avril 2018 07:02:58

    Il vaut le coup d'oeil quand même ! L'adaptation est très fidèle au livre et les acteurs sont bons, ils transmettent les bonnes émotions. C'est juste que je fais partie des gens qui préfèrent les livres aux films car ils laissent plus de place à l'imagination mais le film se défend malgré tout ! :)
  • Mirmont

    A la découverte des livres

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    #154 30 Avril 2018 16:25:18

    J'ai vu sur ton profil que tu étais une lectrice de Dostoievski, auteur que je préfère à Tolstoï. Je n'ai lu que Crime et Châtiment et L'idiot (un de mes livres favoris) mais  je préfère la narration de Dostoievski qui se concentre beaucoup sur la psychologie de ses personnages et leur vie intérieure.


    Cela m'évoque le livre de Georges Steiner. Je partage ton avis sur ce point et me sens bien plus dostoïevskien que tolstoïen - mais c'est une question de tempérament, ce sont incontestablement deux immenses auteurs.

    Merci en tous cas pour ces critiques (qui me rappellent ma honte de n'avoir pas encore lu une oeuvre de Thomas Mann - je compte bien réparer bientôt cette criminelle lacune !).

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #155 30 Avril 2018 18:27:42

    Mirmont a écrit

    J'ai vu sur ton profil que tu étais une lectrice de Dostoievski, auteur que je préfère à Tolstoï. Je n'ai lu que Crime et Châtiment et L'idiot (un de mes livres favoris) mais  je préfère la narration de Dostoievski qui se concentre beaucoup sur la psychologie de ses personnages et leur vie intérieure.


    Cela m'évoque le livre de Georges Steiner. Je partage ton avis sur ce point et me sens bien plus dostoïevskien que tolstoïen - mais c'est une question de tempérament, ce sont incontestablement deux immenses auteurs.

    Merci en tous cas pour ces critiques (qui me rappellent ma honte de n'avoir pas encore lu une oeuvre de Thomas Mann - je compte bien réparer bientôt cette criminelle lacune !).


    Merci pour le partage. J'ai adoré cette analyse des deux auteurs et de la raison du choix des deux romanciers russes par rapport aux romanciers français.  J'ai juste un point de désaccord de Steiner avec son point de vue qui veut que "l'oeuvre mince se refuse à la vie". Je suis d'autant plus en désaccord que j'ai eu pendant plusieurs années ce même avis.



    Sinon, j'ai fini Le secret de Wilkie Collins et je vais un peu m'attarder sur pourquoi j'apprécie cet auteur en invoquant Dickens dont il est proche (ils étaient d'ailleurs amis).

    Dickens et Collins construisent leurs personnages de la même façon, c'est-à-dire à gros trait. Cela ne veut pas dire qu'ils sont écrits grossièrement mais que leurs traits de caractère s'imposent sans nuances aux spectateurs. Ainsi dans le secret, chaque personnage ne représente plus une personne mais des caractéristiques. L'oncle Joseph est l'innocence et le dévouement, Andrew Treverton est le misanthrope, Sarah Leeson est l'angoisse, etc...  Ils sont des masques qui servent à l'histoire, oui, mais aussi à concentrer sur eux l'idée de la caractéristique humaine qu'ils incarnent.
    Dickens a la même approche. Oliver Twist, Faggins, Sikes, Nancy (pour ne prendre que l'exemple du livre le plus connu de Dickens) sont tous des personnages dont les traits spécifiques sont très prononcés. Ils ont les caractéristiques des héros de notre enfance dont les qualités et les défauts sont exagérés.

    Mais là où on ne prend pas de recul avec les héros pour enfants, les personnages de Dickens et Collins ne sont pas pris au premier degré. Ce qui permet aux deux auteurs de les utiliser pour dénoncer des traits de caractères, soit en s'en moquant soit en les poussant jusqu'au bout, et parfois aussi de les promouvoir.
    Le directeur de l'orphelinat d'Oliver Twist était outrancier et cruel mais il était aussi ridiculisé par son auteur. De même dans Le secret de  Collins, Andrew Treverton, par sa misanthropie extrême, devient un personnage ridicule. Et comment ne pas rire lorsqu'on lit au début du roman cette conversation entre le Dr. Chennery et Mr Phippen, où Mr Phippen n'écoute que d'une oreille l'histoire de son compagnon, cherchant la meilleur façon de s'installer pour ménager ses troubles d'estomac.

    Si je cite souvent La dame en blanc de Collins parmi mes livres préférés, c'est principalement parce qu'il crée une héroïne et un méchant que j'aurais aimé créé moi-même. L'héroïne personnifie l'amitié, le bon sens et le courage. Tandis que que le méchant personnifie le machiavélisme, l'amoralisme et le bon sens (oui aussi, car dans cette histoire l'héroïne et le méchant sont des personnages aux même caractéristiques mais qui les utilisent dans deux buts diamétralement différents, l'un au profit des autres et l'autre à son profit).

    Là où Dickens et Collins diffèrent c'est sur les intrigues. Là où Dickens écrit plutôt des livres sociétaux, d'apprentissage, Collins s'est tourné vers le policier et le suspens. Sauf que les intrigues de Collins souffrent un peu des années qui passent et l'intérêt qu'elles pouvaient soulever au moment de la parution du roman chute de nos jours. "Le secret" de ce roman manque un peu de sel par rapport aux milles intrigues tarabiscotées que la littérature a construites depuis (1000 points pour l'utilisation du mot "tarabiscoté"). Alors que les sujets de Dickens, en plus de leur vertu de témoignage du monde des miséreux d'Angleterre (ne pas oublier que Dickens fait apparaître des gens qui n'avaient pas beaucoup de place dans la littérature) gardent une actualité et une universalité dont Collins ne peut se vanter.

    Dernière modification par Cachal_eau (02 Mai 2018 11:36:54)

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #156 02 Mai 2018 12:08:24

    J'ai fini La métamorphose de Franz Kafka. Mon édition était suivi du cours de Nabokov sur cette nouvelle.
    Je connaissais déjà Kafka pour avoir lu Le procès. J'en étais ressorti un peu déboussolé, un peu perdu dans les méandres de sa création et n'ayant compris que peu de choses de la scène de la cathédrale. Mais c'est un livre que j'ai lu il y a environ 2/3 ans et qui me travaille encore (je sais que des relectures sont nécessaires).
    Avec la métamorphose, j'étais moins embrouillé mais je reconnais encore là l'imbrication de sensations, d'idées, de fantastique, de suggestions qui émane de cette histoire. Je conseille vraiment pour découvrir le style de Kafka.
    Je pense acheter Le château d'ici la fin de l'année.
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #157 05 Mai 2018 09:25:03

    Cachal_eau a écrit

    J'ai fini La métamorphose de Franz Kafka. Mon édition était suivi du cours de Nabokov sur cette nouvelle.
    Je connaissais déjà Kafka pour avoir lu Le procès. J'en étais ressorti un peu déboussolé, un peu perdu dans les méandres de sa création et n'ayant compris que peu de choses de la scène de la cathédrale. Mais c'est un livre que j'ai lu il y a environ 2/3 ans et qui me travaille encore (je sais que des relectures sont nécessaires).
    Avec la métamorphose, j'étais moins embrouillé mais je reconnais encore là l'imbrication de sensations, d'idées, de fantastique, de suggestions qui émane de cette histoire. Je conseille vraiment pour découvrir le style de Kafka.
    Je pense acheter Le château d'ici la fin de l'année.


    Salut !
    Je partage ton point de vue. Le sens à donner aux écrits de Kafka a même donné à des séries de papiers et de controverses, c'est dire que ses livres sont sujets à maintes interprétations !
    J'avais il fut un temps commencé Le château. Mais je l'ai laissé de côté. Pas parce que le début m'aurait rebuté. Mais ce n'est clairement pas une lecture qu'on peut lire dans un train :D. Il faudra que je le lise lorsque les temps seront plus calmes.
    Je te conseille La lettre au père si jamais tu ne l'as pas déjà lue.

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #158 11 Mai 2018 09:10:00

    @honha : je me suis laissé tenté et j'ai acheté lettre au père hier.

    Sinon j'ai fini il y quelques jours le chemin des dieux de Jean-Philippe Depotte. J'avais pris ce livre au départ parce que l'auteur a une chaîne youtube sur la littérature que j'aime bien. Je voulais donc laisser sa chance à un de ses livres.
    Après avoir bien patienté plus d'un an dans ma PAL, je l'ai enfin lu et j'ai bien aimé. Ma curiosité pour tout ce qui est mythe et mythologie japonaise y a joué.
    L'histoire suit Achille, un français qui retourne au Japon après une longue absence lorsqu'un ami à lui, Francis, l'appelle visiblement bouleversé pour lui dire qu'Uzumé, une connaissance commune et dont Achille a été amoureux, a été enlevé. Mais lorsqu'il arrive au Japon, un "incident" dont on ignore la cause fait fuir tous les étrangers du pays et son ami Francis à qui il avait donné rendez-vous n'y vient pas. L'auteur a parlé d'enquête fantastique pour parler de ce roman. Il y a un petit côté American Gods qui n'est pas déplaisant. Si certains points d'intrigue m'interroge encore, le point fort du roman réside en son évocation de l'essence japonaise à travers ses mythes et ses créatures fantastiques.

    J'ai commencé Les grandes marées de Jim Lynch aux éditions Gallmeister.
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #159 11 Mai 2018 12:35:29

    Il faut maintenant succomber à la tentation, et lire Lettre au père. Amen :D
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #160 14 Mai 2018 10:27:17

    honha a écrit

    Il faut maintenant succomber à la tentation, et lire Lettre au père. Amen :D


    C'est chose faite puisqu'il s'agit de ma lecture actuelle.

    Je viens de finir Les grandes marées de Jim Lynch. Et bien ce fut une excellente surprise. Je voulais un peu découvrir le catalogue de Gallmeister qui s'est spécialisé dans les romans américains et dont les couvertures sont magnifiques. J'avais choisi celui-ci parce que le résumé me tentait mais je n'en avais eu aucun écho particulier. Et bien j'en ressors enthousiaste. Du début à la fin.

    Le canevas du roman n'est pas exceptionnellement original. Un adolescent de 13 ans va pendant un été faire face à de multiples changements dont le premier d'entre eux est la découverte sur les rives de l'endroit où il vit d'un calamar géant, véritable curiosité maritime. Ces différentes épreuves vont le changer et le faire grandir. Un roman d'apprentissage de plus si on voulait en rester là. un genre que j'ai d'ailleurs souvent du mal à souffrir. Pourtant le roman est sauvé par le simple fait qu'à la fin de l'été, oui notre héros a grandi, notre héros a traversé des épreuves qui l'on fait changer, mais notre héros n'est pas devenu un homme accompli, un modèle que l'auteur voudrait nous vendre comme le parangon de vertu ou tout du moins comme ce qui peut modestement être attendu d'un homme civilisé. C'est d'ailleurs bien ce côté là du roman d'apprentissage qui me gêne.
    La seule chose qu'apprend notre héros en cet été, c'est que le monde change, c'est qu'il change, et que ce changement il faut tenter de l'absorber du mieux qu'on peut.

    Derrière cet intrigue ordinaire mais très bien mené, il y a le point fort de ce roman: l'océan et la vie qui le peuple. Car notre héros est un passionné du sujet et celui-ci prend une place importante du roman sans arriver à nous en lasser.
    Ce qui est vraiment formidable, c'est que les deux pans de ce roman se complètent sans de dévorer l'un l'autre ce qui permet une lecture fluide et agréable. Je découvre d'ailleurs avec ce roman la personne de Rachel Carson qui est l'auteur référent de notre héros.

    Je retournerais lire du Jim Lynch avec plaisir.