#65 07 Janvier 2018 19:12:41
Je viens d'achever les Trois contes de Flaubert et je crois que la première réflexion que je me suis faite après chacune de ces lectures, c'est l'impeccable maîtrise de l'auteur dans l'écriture et la construction de ces nouvelles. C'est assez impressionnant de voir comment deux paragraphes liés entre eux peuvent dans l'espace blanc raconter une histoire beaucoup plus longue. Un coeur simple ou Saint Julien l'Hospitalier, par exemple, raconte, en à peine 50 pages, toute une vie.
Concernant Hérodias, au contraire, voilà concentré en une journée, tout le contexte politico-religieux en Galilée et avec l'événement de la décollation de Saint Jean-Baptiste.
C'est documenté, rondement mené et très propre. Mais voilà bien le seul reproche que je peux faire à Flaubert: il ne m'a pas permis d'être engagé dans son texte. Je crois qu'avec ses récits, c'est le contraire qui doit se passer, c'est à nous de nous engager dans le récit. L'exemple est frappant avec Un coeur simple où je pense que la charge émotionnel que l'on peut ressentir avec cette nouvelle est en grande partie la conséquence de notre capacité à projeter nos propres émotions sur la vie de Félicité. Et Flaubert construit un terreau propice à ce genre de projection.
Je reste donc encore réservé sur ma relation avec Gustave Flaubert.
Je commence une nouvelle lecture avec Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd. Je possède ce livre aux éditions Folio.
En parallèle de mes lectures, j'essaie aussi de me mettre à la lente lecture des livres de philosophie et de poésie de ma bibliothèque. J'ai décidé de commencer pour la philosophie en douceur avec un thème que je maîtrise à peu près en lisant Des délits et des peines de Cesare Beccaria. Pour la poésie, j'ai choisi de commencer avec Les contemplations de Victor Hugo.