[Suivi lecture] honha

 
  • Millina

    Gastronome littéraire

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    #261 06 Juillet 2018 23:33:15

    honha a écrit
    floka a écrit

    Bonjour Honha,

    Par rapport au message laissé sur le suivi d'Elmdora, c'est sûrement moi qui ai mal compris, je ne suis pas blonde mais parfois (surtout quand je lis trop vite) j'interprète mal :)

    Tu as parlé de 3 livres que j'ai énormément apprécié :

    Les justes

    La peste

    L'étranger

    Mon préféré c'est les justes je crois, ce livre m'avait beaucoup marquée, je trouve impressionant qu'il ait fait une pièce de théâtre qui se jouait peu de temps après la guerre avec un thème comme celui-ci.

    Passe une belle soirée et un bon week-end

    Bisous :pink:

    ma préférence a toujours été plus vers Camus que Sartre mais je devrais essayer de le relire.


    Bonjour Floka,

    Il n'y a pas de problème !
    En ce qui concerne Les Justes, si la pièce est assez courte, je pense que c'est le genre de pièce à lire et à relire pour bien tout saisir.
    Entre L'étranger et La peste, j'ai préféré ce dernier. Peut-être parce que je l'ai lu plus tard.

    Très belle soirée et bon weekend !


    J'ai comme toi lu l'étranger et la peste. J'ai moi aussi préféré la peste. Je ne sais pas pourquoi peut être, parce que je l'ai trouvé un peu plus humains. L'étranger lui n'a rien d'humain, s'il n'avait pas de noms, pour moi ce serait un objet inanimé. Je ne sais pas si je suis claire. Ce point m'a autant dérangé que ébahi car il en faut du talent pour que le lecteur ressente cette distance sur toutes les pages. :tim:
    Bonne nuit :zzz
    :bisous:

  • honha

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    #262 07 Juillet 2018 09:29:48

    SheilaPendragon a écrit

    J'ai comme toi lu l'étranger et la peste. J'ai moi aussi préféré la peste. Je ne sais pas pourquoi peut être, parce que je l'ai trouvé un peu plus humains. L'étranger lui n'a rien d'humain, s'il n'avait pas de noms, pour moi ce serait un objet inanimé. Je ne sais pas si je suis claire. Ce point m'a autant dérangé que ébahi car il en faut du talent pour que le lecteur ressente cette distance sur toutes les pages. :tim:
    Bonne nuit :zzz
    :bisous:


    Bonjour Sheila !

    Mes souvenirs sur L'étranger sont assez flous. J'ai dû le lire au lycée, ça remonte un peu. Ce que tu as écrit (oui, tu as été claire) m'a quelque peu intrigué. J'ai souvenir de quelqu'un qui s'ennuyait, qui se situe hors du "jeu" de la vie telle qu'elle se passe. Mais pas forcément quelqu'un qui ne serait pas humain.
    J'ai fait une petite recherche. Camus s'explique justement dans sa préface à l'édition américaine. C'est susceptible de t'intéresser. Je le mets en spoil pour celles et ceux qui n'ont pas lu ce livre.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J'ai résumé l'Etranger, il y a très longtemps, par une phrase dont je reconnais qu'elle est très paradoxale : Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort. Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu'il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l'on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple, il refuse de mentir. Mentir, ce n'est pas seulement dire ce qui n'est pas. C'est aussi, c'est surtout dire plus que ce qui est et, en ce qui concerne le coeur humain, dire plus qu'on ne sent. C'est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. Meursault, contrairement aux apparences, ne veut pas simplifier la vie. Il dit ce qu'il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée. On lui demande par exemple de dire qu'il regrette son crime, selon la formule consacrée. Il répond qu'il éprouve à cet égard plus d'ennui que de regret véritable. Et cette nuance le condamne.
    Meursault pour moi n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombre. Loin d'être privé de toute sensibilité, une passion profonde, parce que tenace, l'anime, la passion de l'absolu et de la vérité. Il s'agit d'une vérité encore négative, la vérité d'être et de sentir, mais sans laquelle nulle conquête sur soi ne sera jamais possible.
    On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans l'Etranger l'histoire d'un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité"

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #263 07 Juillet 2018 14:27:58

    C'est justement ce qu'explique Camus qui fait que je n'ai pas adhéré du tout à L' étranger … et je garde un souvenir assez nauséabond de La Peste ; ce qui fait que je n'ai plus relu cet auteur depuis très longtemps. Peut-être que je devrais essayer avec le théâtre pour changer.
    Bon week-end et bonne lecture honha :)
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #264 07 Juillet 2018 17:03:44

    Mypianocanta a écrit

    C'est justement ce qu'explique Camus qui fait que je n'ai pas adhéré du tout à L' étranger … et je garde un souvenir assez nauséabond de La Peste ; ce qui fait que je n'ai plus relu cet auteur depuis très longtemps. Peut-être que je devrais essayer avec le théâtre pour changer.
    Bon week-end et bonne lecture honha :)


    Bonjour Mypi,

    Un souvenir nauséabond de La peste ? Pourquoi ? Tu en as trop dit ou pas assez :) .

    Très bonne fin de semaine à toi également. Et belles lectures !

  • Millina

    Gastronome littéraire

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    #265 07 Juillet 2018 18:34:11

    honha a écrit
    SheilaPendragon a écrit

    J'ai comme toi lu l'étranger et la peste. J'ai moi aussi préféré la peste. Je ne sais pas pourquoi peut être, parce que je l'ai trouvé un peu plus humains. L'étranger lui n'a rien d'humain, s'il n'avait pas de noms, pour moi ce serait un objet inanimé. Je ne sais pas si je suis claire. Ce point m'a autant dérangé que ébahi car il en faut du talent pour que le lecteur ressente cette distance sur toutes les pages. :tim:
    Bonne nuit :zzz
    :bisous:


    Bonjour Sheila !

    Mes souvenirs sur L'étranger sont assez flous. J'ai dû le lire au lycée, ça remonte un peu. Ce que tu as écrit (oui, tu as été claire) m'a quelque peu intrigué. J'ai souvenir de quelqu'un qui s'ennuyait, qui se situe hors du "jeu" de la vie telle qu'elle se passe. Mais pas forcément quelqu'un qui ne serait pas humain.
    J'ai fait une petite recherche. Camus s'explique justement dans sa préface à l'édition américaine. C'est susceptible de t'intéresser. Je le mets en spoil pour celles et ceux qui n'ont pas lu ce livre.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J'ai résumé l'Etranger, il y a très longtemps, par une phrase dont je reconnais qu'elle est très paradoxale : Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort. Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu'il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l'on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple, il refuse de mentir. Mentir, ce n'est pas seulement dire ce qui n'est pas. C'est aussi, c'est surtout dire plus que ce qui est et, en ce qui concerne le coeur humain, dire plus qu'on ne sent. C'est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. Meursault, contrairement aux apparences, ne veut pas simplifier la vie. Il dit ce qu'il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée. On lui demande par exemple de dire qu'il regrette son crime, selon la formule consacrée. Il répond qu'il éprouve à cet égard plus d'ennui que de regret véritable. Et cette nuance le condamne.
    Meursault pour moi n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombre. Loin d'être privé de toute sensibilité, une passion profonde, parce que tenace, l'anime, la passion de l'absolu et de la vérité. Il s'agit d'une vérité encore négative, la vérité d'être et de sentir, mais sans laquelle nulle conquête sur soi ne sera jamais possible.
    On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans l'Etranger l'histoire d'un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité"


    Je viens d'apprendre un truc si la prof de français nous avait fait lire ca, la compréhension du texte aurait été grandement plus simple.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    pour moi, il fasse preuve de distance à l'enterrement de sa mère ne m'avait pas choqué. Malheureusement, les gens qui n'aiment pas leurs parents ça existe et des fois pour des raisons fondés mais passons car je m'éloigne du sujet. C'est la distance à son procès, la distance qu'il a avec ce qu'il lui arrive, cette impression qu'il n'essaye même pas de se defendre, par résignation ou parce que désormais rien ne l'atteint... C'est cette distance la qui me fait dire qu'il n'est pas vraiment humain. Ou alors autre hypothèse, c'est quelqu'un d'interiorisant qui ne montre rien et cette distance est due au chagrin. Mais bon, j'y crois moyen car même si il l'était à moment où a un autre ça flambe à cause de la sensation de trop plein d'émotions


    Voili voilou
    Ce livre fait encore débat dans ma tête même si je l'ai lu il y a 5 ans :S
  • floka

    Lecteur invétéré

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    #266 09 Juillet 2018 13:19:15

    Je n'ai pas assez de souvenir sur l'étranger pour débattre avec vous par contre la tristesse aux enterrements, ce n'est parfois pas si simple et chacun gère ça différemment difficile de vous expliquer ce que je veux dire.
    Mais il faut vraiment que je me replonge dans Camus prochainement car ça fait un moment que j'ai lu ces livres

    Bonne journée

    Bisous :pink:
  • Millina

    Gastronome littéraire

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    #267 09 Juillet 2018 17:32:56

    floka a écrit

    Je n'ai pas assez de souvenir sur l'étranger pour débattre avec vous par contre la tristesse aux enterrements, ce n'est parfois pas si simple et chacun gère ça différemment difficile de vous expliquer ce que je veux dire.
    Mais il faut vraiment que je me replonge dans Camus prochainement car ça fait un moment que j'ai lu ces livres

    Bonne journée

    Bisous :pink:


    Je suis d'accord quand mon grand père est mort. J'avais tellement de mal à réaliser quand on m'a appris la mort de mon grand père, j'ai rigolé avant de me mettre à pleurer pendant plusieurs jours. En fait, mes nerfs avaient lâchés, un complet pétage de câble. :)
    Donc on peut pas vraiment jugé car si quelqu'un m'avait jugé à ce moment. Son jugement aurait été " psycopathe"

    Dernière modification par SheilaPendragon (09 Juillet 2018 17:33:16)

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #268 09 Juillet 2018 18:31:36

    honha a écrit
    Mypianocanta a écrit

    C'est justement ce qu'explique Camus qui fait que je n'ai pas adhéré du tout à L' étranger … et je garde un souvenir assez nauséabond de La Peste ; ce qui fait que je n'ai plus relu cet auteur depuis très longtemps. Peut-être que je devrais essayer avec le théâtre pour changer.
    Bon week-end et bonne lecture honha :)


    Bonjour Mypi,

    Un souvenir nauséabond de La peste ? Pourquoi ? Tu en as trop dit ou pas assez :) .

    Très bonne fin de semaine à toi également. Et belles lectures !


    En fait c'est juste que c'est le seul mot qui me vient quand j'y repense (alors même que je ne me souviens que très partiellement de l'histoire ou des personnages). Et du coup, je nsuis plus capable de l'expliquer :S désolée

  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #269 09 Juillet 2018 20:36:49

    @floka - Sheila : un débat joyeux que celui-ci :lol: . Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte : l'âge que l'on a, notre façon d'exprimer, ou non, ses émotions, son degré de connaissance de la personne qui n'est plus... Et puis ailleurs dans le monde, il y a des cérémonies d'enterrement plus joyeuses.
    Pour en revenir à Mersault, lui, il semble complètement à côté.

    @Mypi : je tâcherai de m'en satisfaire :ptdr:
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #270 09 Juillet 2018 20:46:37

    C'est gentil. Mais du coup, je me dis qu'il faudrait que je le relise pour trouver une explication à ce souvenir :lol: