Une nouvelle déception pour moi en cette année 2022. Décidément, c'est toute le contraire de 2021 jusqu'à présent.
Je viens de terminer les imaginations du sable.
L'Histoire
Kirsten doit revenir en Afrique du Sud alors qu'elle s'était promis de ne pas revenir. Sa grand-mère a été victime d'un accident et se meurt. Elle doit donc retourner chez elle pour prendre soin d'elle dans ses derniers moments. Sa grand-mère en profitera pour lui raconter l'histoire de toutes les générations de femme de leur famille. En arrière plan, les élections approchent et les tensions sont bien présentes dans la ville.
Je vais commencer avec le positif. Il y a de très belle tournure de phrase dans ce roman. J'ai bien aimé la plume de l'auteur et c'est probablement ce qui m'a fait continuer ma lecture. Autrement, il y a un côté qui me rappelle beaucoup 100 ans de solitude. Tout d'abord, parce qu'il y a du réalisme magique, mais aussi par la manière que ces histoires sonr raconté. Un narrateur externe (même si raconté par la Grand-mère) qui est peu impliqué et donc l'émotion et l'attachement est peu présent.
Par contre, il n'y a aucun ordre logique dans ses histoires. On passe du génération à l'autre sans suivre d'ordre chronologique. On revient parfois sur une génération pour rectifier l'histoire. Au final, j'ai trouvé le tout assez difficile à suivre.
Enfin, ce qui m'a surtout dérangé, c'est une omniprésence de la sexualité qui n'apporte absolument rien au récit. Habituellement ce n'Est pas quelque chose qui me dérange, mais là, c'était tellement présent et sans raison que ça m'a dérangé. Surtout que c'est seulement concernant les personnages féminins et je trouve que c'Est souvent écrit selon une perception masculine qui n'est pas très réaliste.
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Juste pour lister des exemples : Dans l'avion le personnage se fait flatter par les deux inconnus qui sont assis à côté d'elle, une femme décrit qu'elle adore la maternité pour sentir des goûtes de laits sortir de ses seins et lui couler sur son corps (de manière presque orgasmiques), pour le récit de chaque génération, une grande emphase est mis sur le vie sexuelle, un matin, un personnage se réveil de rêve érotique et sens le poids de dieu sur elle !?, des cousines se montrent leur poils pubiens qui pousse en les comparant à des algues et décident d'explorer leur corps à l'une et l'autre, des scènes où une femme se fait presque violée, les dunes du désert son décrite comme des seins, elle retrouve les serviettes sanitaires souillés de plusieurs années de sa grand-mère comme preuve de sa féminité et de sa fertilité passée. Et encore j'en passe beaucoup!
Avoir eu quelques uns de ses éléments ne m'aurait pas déranger, mais c'est leur abondance qui est venu m'agacer au final. Comme c'est un livre qui se veut une ode aux femmes, je pense que l'auteur voulait utiliser la sexualité autant pour dénoncer comme les femmes peuvent être traités par les hommes que comme outil d'empowerment, mais comme je le disais, c'est trop décrit avec une regard d'homme (surtout l'exemple sur la maternité que je donne dans le spoiler).
Aussi, comme le but est de valoriser les femmes, les hommes sont presque tous ignoble dans le roman à quelques exceptions près. Il y a plusieurs caricature: la brute, les hommes à femme et les incapables/parasitaires.
Je commence un autre gros roman avec l'Homme qui aimait les chiens. Je garde espoir que mes prochaines lectures vont s'améliorer ! Sur ce, je vais aller profiter de la neige pour faire une sortie de skis!