Bonjour ! L'envie d'écrire me chatouille et puisque je ne suis toujours pas fichue de me lancer dans la carrière d'écrivain, je vais me contenter d'une mise à jour de mon suivi lecture.
<image> Commençons par le délicieux, le merveilleux, l'étonnant Il Était un Fleuve, de madame Diane Setterfield. J'en avais déjà dit beaucoup de bien dans mon dernier post et croyez-moi, mon avis n'a pas changé depuis. Cette histoire qui se lit comme un conte se savoure telle une friandise, toute faîte de mystère, de héros, de quêtes, d'amour et de grands méchants. Le ton est étrange, comme hors des genres et hors du temps, ainsi que je l'avais déjà dit la dernière fois. On avance lentement, au rythme du courant : il faut aimer les descriptions, les atmosphères pleines de brouillard où on met un pied devant l'autre un peu au hasard, les yeux grands ouverts pour ne rien rater de ce qui pourrait nous tomber sous le nez. Je me rends compte que je peine vraiment à vous dire ce qu'il y a dans ce livre mais c'est sans doute pour le mieux : c'est un roman qu'il faut découvrir seul, entouré de ses personnages et de ses questions auxquelles la fin ne donnera pas forcément de réponse, mais je ne pense pas que ce soit là le but du roman, de toute façon. C'est une petite tranche de vie, des raisons échouées sur le bord de la Tamise pour pousser les habitants de ses berges à évoluer, tourner la page, prendre un nouveau départ, faire leur deuil, trouver l'amour et/ou le bonheur... et ce malgré les ombres, les doutes, cette petite fille sans nom à qui on a décidément bien du mal à retrouver la famille. Il y a sans doute une métaphore là-dessous mais on peut aussi très bien se contenter de ce que le roman et les si jolis mots de Diane Setterfield nous donne : des sourires, de l'espoir, un cœur qui bat au rythme du fleuve anglais... Vous vous en doutez sûrement, je ne peux que conseiller ce livre, cette histoire, cette autrice même car je ne doute pas que ses romans précédents soient aussi merveilleux que celui-là. Je suis prête à la mettre dans ma WL pour toujours et je suis à peu près sûre de ne rien regretter. Suivez-moi si l'envie vous en dit même si je sais que cette histoire ne sera pas pour tout le monde : le récit et son rythme sont particuliers, on suit l'évolution de personnages, de sentiments et de points de vue plutôt que de l'intrigue ou de l'action. C'est un roman cocon idéal pour les lectures tard dans la nuit, la couette relevée jusqu'au menton. Et pitié, s'il vous arrive de tomber dessus et même mieux, de le lire ! venez ensuite me conter votre aventure.
<image> Vient ensuite le court roman de Thomas Day intitulé Dragon (ne craignez rien, j'ai dépensé toute ma passion dans le commentaire précédent). Ce fut une lecture "agréable", étrange à sa façon et extrêmement intrigante. Tann est ce style de personnage auquel il est, je trouve, difficile de ne pas s'attacher même si je ne saurai pas vraiment vous dire pourquoi : est-ce parce qu'il n'essaye pas de dissimuler ce qu'il est ? Ses défauts, ses faiblesses, tout comme ses qualités et ses forces ? Sans doute. L'atmosphère de Bangkok, sous la plume de monsieur Day est une horreur : on a presque l'impression d'y être, étouffé par la moiteur ambiante et à la limite de la noyade. En quelques pages, on se laisse happer par l'histoire, par les crimes et la violence des lieux, par le mystère qui entoure le meurtrier. Alors, où est le hic ? Qu'est-ce qui a bien pu retenir les digues de mon enthousiasme ? Tout semblait là pourtant : un roman assez court pour tenir le rythme et qui parvient à maîtriser son suspens quasiment jusqu'au bout. Mais voilà messieurs dames les lecteurs, ce livre est apparemment classé SF (sur le principe, fantastique aurait aussi pu convenir) et je n'ai vraiment pas compris le besoin de l'auteur de plonger dans ces eaux là. C'est personnel, mais c'est comme ça. Le dénouement ne m'a absolument pas impressionnée et a même cassé le côté horreur de l'histoire qui, du coup, n'est plus assez vraisemblable pour maintenir la peur. Dommage.
<image> Pour terminer ce récit de mes dernières aventures dans le royaume de la lecture, je parlerai enfin de la délicieuse nouvelle de Nghi Vo : The Empress of Salt and Fortune. 112 pages numériques de beauté, de subtilité, d'amour et de cruauté. Un mélange absolument parfait dont on reprendrait bien une cuillerée. Une petite perle typiquement asiatique qui nous narre l'exil de l'Impératrice In-Yo et les événements qui en ont découlé. Rabbit, notre discrète narratrice, humble servante devenue une amie chère de l'Impératrice, nous décrit une femme exceptionnelle, impitoyable pour ses ennemis et pleine d'amour pour ceux qui savent le mériter. 112 pages exceptionnelles, je vous le dit, d'un petit récit qu'on n'oublie pas, aux airs de poème. C'est une histoire racontée bien des années après les événements décrits et qui s'appuie sur des détails, des objets de leur vie d'alors qui ont fini par prendre la couleur et le goût des souvenirs qu'ils contiennent. Rabbit se défait de son histoire comme on se défait d'un poids, avec regret parfois, mais toujours dans l'espoir de se libérer de ce passé si lourd, si doux, si cruel. A lire, évidemment, pour quelques heures à peine d'une ambiance unique et forte, entouré de femmes qui, chacune à leur façon, défient les lois des hommes.
<image> Quant à ce que je lis en ce moment, il s'agit de Havenfall, écrit par l'auteur de la duologie Everless, Sara Holland. Avant toute chose, prenez une minute pour admirer cette sublime couverture. Est-ce que ça ne donne pas envie de se jeter sur le roman pour le dévorer avec toute la sauvagerie qu'il semble mériter ? Non ? Parce que moi, c'est tout ce dont j'avais envie. S'agissant là d'une sortie récente, je n'ai pas envie d'en dire trop au risque de spoiler les intéressés. Sachez au moins une chose : il s'agit là d'un YA dans la plus pure des traditions, à savoir que l'héroïne est, et pardonnez moi ce langage, juste chiante. Autrement dit, sachez que le célèbre adage "l'habit ne fait pas le moine" n'a jamais été aussi vrai que pour ce roman et sa couverture et si je ne l'ai pas encore DNF, c'est pour être certaine que ce roman sera bien aussi nul qu'il en a l'air.
Et d'abord, on ne dit pas "Ce roman est nul." mais "Je n'aime pas ce roman."
Allez, bonnes lectures mes ptits loups et surtout, restez chez vous !