[Misery - Septembre 2020] - Parlons du roman...

  • Julie27

    Administratrice

    Hors ligne

    #1 26 Septembre 2020 09:58:13

    Bonjour,

    => Dans ce sujet, vous pouvez discuter de vos impressions sur le livre Misery, de Stephen King.

    Des pistes pour donner votre avis :

    → Qu'avez-vous pensé des deux personnages? Les avez-vous trouvés bien construits?
    Votre ressenti a-t-il évolué au cours de votre lecture?
    Et quid de la place de Misery?

    → Qu'avez-vous pensé de l'intrigue? Vous a-t-elle embarqué·e?
    Avez-vous trouvé que c'était prenant / addictif?

    → Qu'avez-vous pensé du décor et de l'ambiance?
    Avez-vous trouvé que l'aspect huis-clos était bien rendu? Oppressant? Avez-vous trouvé difficile de le lire?

    → Avez-vous apprécié le procédé narratif? (une histoire intégrée dans l'histoire)

    → Qu'avez-vous pensé des réflexions sur la littérature et du rôle des livres ? (notamment les réflexions entre la littérature populaire et la littérature sérieuse mais aussi la recherche d'idées etc)

    → Qu'avez-vous pensé de la fin? (en utilisant les balises spoiler)

    → De façon globale, avez-vous aimé ce livre? Ou qu'est-ce qui vous a plu / déplu?
    Le recommanderiez-vous?

    (ce sont juste quelques pistes de réflexion, vous n'êtes pas obligé·e·s d'y répondre - et évidemment pas de répondre à tout - et n'hésitez pas à aller plus loin :))

    N'hésitez pas à donner votre avis, mais aussi à réagir à ceux des autres participant·e·s et à leur poser des questions !
    Le but du Book Club est d'avoir une discussion interactive :)

    Attention aux spoilers ! Si vous souhaitez révéler un aspect important, merci d'utiliser les balises suivantes :

    Code:

    [spoiler]Le texte à cacher[/spoiler]

    Merci pour celles et ceux qui n'auraient pas encore fini ce livre ;)

  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

    En ligne

    #2 26 Septembre 2020 11:19:41

    Alors, alors, je vais inaugurer ce book club ! Je vais tenter d'être la plus précise possible, sachant que j'ai lu Misery l'année passée et que même si j'ai d'excellents souvenirs (et de temps à autre mal aux doigts en y repensant), je ne peux pas me rappeler de chaque détail ...

    Je ne suis pas une grande amatrice des romans d'horreur, des films d'horreur et je déteste avoir peur. J'évite absolument tout ce qui peut me faire peur mais, l'année dernière je m'étais fixée quelques résolutions dont une classique, the basique dans les résolutions littéraires : varier mes genres de lecture. Pour les intéressé.e.s, cette résolution a tenu 3 mois.

    C'est donc un peu à tout hasard que je me dirige vers Misery de Stephen King. J'avais déjà lu La ligne verte donc, je me suis dit que ça se passerait bien.

    Est-ce que ça s'est bien passé ? Oui et non XD Je m'explique ...

    Ce livre était excellent. Déjà parce que j'adore les mises en abymes, des livres dans des livres, je trouve ça passionnant ... Pour ce qui est de l'ambiance générale : Ce huis-clos était absolument étouffant, terrifiant et glaçant. Je sentais que je n'avais plus de souffle, angoissée. Et pour ça Misery a bien réussi son coup parce que c'était le but recherché. Seulement, comme j'ai dit j'ai horreur d'avoir peur et je ne savais pas comment gérer tout ce flux d'émotions.

    Au delà de ce huis-clos, Stephen King aborde mes pires angoisses :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Le fait que Misery ait été enterrée vivante, les psychopathes de la trempe d'Annie, la solitude la plus extrême, la mutilation, et j'en passe encore.



    Ce qui fait que je n'ai pas toujours très bien géré tout ça ! Et encore aujourd'hui, quand j'y pense, je suis au bord de la crise d'angoisse.

    J'avais trouvé la poil un peu décevante

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Dans le sens où Paul survit, même si hem, tu t'en sors pas indemne de ce genre d'expérience

    , je voulais quelque chose de plus gore oui, oui, c'est totalement contradictoire dans mon cerveau.

    Pour ce qui est des personnages, je dois bien avouer que j'ai détesté chaque personnage mais, ça ne m'a plus gênée que ça :chaispas:. Paul est, dans mes souvenirs, assez imbu de lui-même et même quand il est au plus bas, je ne m'étais pas attachée à lui (j'avais juste envie qu'il se taille de là ou que tout ça se termine, oui). Annie, elle, c'est sûr qu'on ne peut pas s'y attacher. Et pour le personnage de Misery, j'ai un vague sentiment d'agacement vis-à-vis d'elle et je comprends les sentiments de Paul ...

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    En tuant Misery et en ne voulant pas la faire revivre, passer à autre chose, etc.



    De manière générale, c'est un roman qui m'a marqué. J'ai toujours voulu une machine à écrire vintage, sauf que depuis Misery, je ne vois plus l'objet de la même manière XD
  • FouineDebile

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #3 26 Septembre 2020 13:49:56

    Je suis entièrement d'accord avec l'avis de Noémie.lsth sauf que j'adore me faire peur. J'adore les livres qui me font frissonner d'angoisse à en faire des nuits blanches sauf que Misery ce n'était pas une peur que j'ai aimé ressentir. Je supporte pas la douleur et dans certaines scènes j'avais juste envie de me couvrir les yeux pour ne pas continuer à lire mais on ne peut pas faire ça et je lisant quand même. J'ai plusieurs fois fermé le livre pour souffler, je me sentais trop angoissée. Je me souvenais pas avoir ressenti autant d'émotions en regardant le film, j'avais eu du dégoût oui, mais pas autant que pendant la lecture du livre.

    On peut pas vraiment s'attacher aux personnages, Annie est trop extrême pour qu'on s'attache à elle, elle fait peur, elle met en colère aussi. Ensuite, j'ai eu de la pitié pour Paul, la situation dans laquelle il se retrouve piège n'est pas du évidente mais j'ai détesté son personnage, il est trop fière de lui, orgueilleux peut être ?

    J'ai aimé ma lecture, l'histoire en elle-même est prenante surtout le personnage d'Annie qui est intéressant. Mais comme tous Stephen king que j'ai lu, je ne le relirais pas une seconde fois. Je pense que lire une fois est amplement suffisant pour garder des images en tête pendant un long moment
  • Maa

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #4 26 Septembre 2020 14:07:57

    Bonjour,

    Alors déjà je n'ai jamais autant eu envie de faire du mal a un personnage que Annie.
    J'ai aimé la détesté.
    J'ai ressenti la peur, l'angoisse de paul.
    J'ai beaucoup aimé l'ambiance .
    Ce huit clos m'a procuré une panique et une inquiétude qui ma coupé le souffle.
    Je me suis mise à  parler au livre comme dans les films horreurs "non, pas par la"^^.
    Une histoire prenante du début à la fin.  ce roman est une réussite !

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    le passage de la cave avec les rats est sûrement l'un des moments le plus terrifiant du livre

    Dernière modification par Maa (26 Septembre 2020 14:09:11)

  • Babadam

    Bibliophile

    Hors ligne

    #5 26 Septembre 2020 14:48:11

    Bonjour à toutes et tous,
    depuis environ un an, j'ai vraiment du mal à lire. Je n'ai pas envie de rentrer dans une intrigue, me familiariser avec les personnages et leurs histoires. (Je raconte un peu ma vie, désolée :D). Donc en allant chercher Misery mardi dernier, je me dis qu'en forçant un peu et en lisant 80 pages par jour, je serais à temps pour ce Book Club.
    Au final, je l'ai terminé en 24h (avec deux garçons en bas âge). J'étais avec Paul Sheldon, j'étais bloquée sur ce lit et je voulais savoir si je pouvais m'en sortir.

    Pour commencer, l'intrigue et l'ambiance m'ont tenu en haleine du début à la fin, je n'arrivais pas à refermer ce livre. Le huis-clos était, pour ma part, très prenant ainsi qu'angoissant. J'étais moi-même enfermée dans cette chambre.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Quand Paul sortait de celle-ci, j'étais terrifiée qu'Annie le surprenne. Je voulais qu'il regagne son lit au plus vite.


    Au niveau des personnages, je ne me suis attaché à personne. Je voulais seulement que Paul s'en sorte.
    Ce qui m'a le moins plu dans ce livre, c'est l'histoire de Misery. Cette intrigue dans l'intrigue ne m'a pas intéressée.

    Je trouve que le travail de Stephen King est bien accompli et qu'il va au bout de chaque détail.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Les fameuses lettres n, t et e rajoutées à la main sur le manuscrit.


    L'horreur et l'angoisse sont bien présents. A défaut de pourvoir me cacher les yeux, j'essayais de lire plus vite (spoiler : ça ne sert à rien).

    Globalement, ce livre m'a fait peur ainsi qu'angoissé. On sens la nervosité d'Annie monter crescendo de paire avec ses actes de torture.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Quand elle commence à lui faire avaler ses médicaments à l'aide de l'eau sale du seau.


    Je n'ai pas vu beaucoup de film d'Hitchcock mais je ne sais pas pourquoi ce livre m'a fait penser à lui.

    La fin

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J'étais tellement contente quand Paul lui a fourré le papier brulant dans la gorge (je ne suis pas une psychopathe mais je voulais juste qu'il s'évade). Je suis satisfaite que l'auteur ai choisi de sauver Paul. Enfin sauver est un bien grand mot puisqu'il finit amputé et traumatisé en voyant Annie partout.



    Merci à vous d'avoir choisi ce livre car j'ai passé un bon moment et découvert un nouveau genre, même si je ne pense pas continuer à lire de l'horreur.

    Dernière modification par Babadam (27 Septembre 2020 15:59:10)

  • Caedy

    Casual lecteur

    Hors ligne

    #6 26 Septembre 2020 16:46:42

    Bonjour à tous,

    Habituellement, j'aime bien lire des thrillers et m'inquiéter mais je n'avais jamais lu de livre d'horreur (sauf si on compte Ne vous disputez jamais avec un spectre de Gudule qui m'avait traumatisé à mes onze ans :ptdr: ). Donc pour cette première, le faire en bookclub avec ce livre de King qui trainait dans ma liste d'envie puis dans ma PàL, ça me semblait parfait. Par contre, je l'ai lu en Août et contrairement à d'habitude je n'ai pas pris de notes donc je le fais un peu à l'instinct et en suivant les pistes — mais je m'excuse d'avance si mon avis est confus :goutte:

    Pour commencer avec les personnages, je ne les "aimais" pas forcément mais je les ai trouvé vrais. Ils avaient chacun une part "d'innocence" et de mauvais ; on voyait leur joie et leur peine qui semblait sincère.
    En ce qui concerne Misery, elle m'a laissé plutôt indifférente je dois avouer. Pourtant, j'ai vraiment apprécié la mise en abime du livre dans le livre et d'entendre le point de vue de l'écrivain esclave de son personnage. Cette facette m'a vraiment permise de me sentir plus proche des personnages car je pouvais comprendre l'engouement de Annie pour la série littéraire même si je ne l'a partageais pas (mais bon, qui n'a pas attendu la suite d'un roman avec impatience ou été déçue d'apprendre la fin de la saga) ; ainsi que de ressentir de l'empathie avec la fatigue lié à une écriture subie. Quant aux passages narratifs, j'ai aimé voir la tournure de plus en plus noire de l'intrigue de Misery ainsi que les ajouts typographiques avec l'absence des lettres petit à petit.

    L'intrigue m'a complètement emballée. Dès la fin du premier chapitre j'ai ressenti du malaise jusqu'à arriver à un dégoût et un réel effroi.  J'étais happée par ce huis-clos et je voulais à tout pris savoir la suite, allons nous sortir de ce lit, ce cette chambre, de cette maison ? J'étais comme enfermée avec Paul, je ne voyais que ce qu'il voyait. Le pire ce n'était même pas l'enfermement mais toutes les scènes où les analgésiques nous faisait perdre le fil de la journée; j'ai vraiment trouvé très oppressant le fait de perdre le contrôle de son corps.
    J'étais incapable de poser le livre même si j'avais vraiment peur. Pour tout dire, pour certaines scènes, je gémissais, couinais ou étais obligée de chantonner pour me rassurer tellement j'étais effrayée. Et malheureusement, quand on lit, on a beau fermer les yeux, l'image est dans notre esprit donc on ne se protège de rien :ptdr:.

    Quant à la fin, le bouquet final était juste incroyable et inattendu. Enfin disons que je ne pouvais pas prédire la finalité et c'est agréable et angoissant. Jusqu'à la toute dernière page, je n'étais sûre de rien et j'étais tenu en haleine.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    En effet, à chaque flash post-traumatique, j'avais peur d'un réel retour d'Annie, tout comme Paul. Elle semblait tout simplement increvable et je n'y croyais pas à 100%.



    Globalement une très bonne lecture et certainement dans mon top de celles de King. J'envisage de lire de nouveaux livres de frissons peut-être si j'ai plus de temps durant la période d'Halloween ça serait l'idéal (je vais d'ailleurs regarder vos recommandations dans le topic "Pour aller plus loin").
  • Guenièvre

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #7 26 Septembre 2020 19:53:07

    Bonsoir tout le monde, voici mes réponses et réactions aux messages déjà postés

    → Qu'avez-vous pensé des deux personnages? Les avez-vous trouvés bien construits?
    Votre ressenti a-t-il évolué au cours de votre lecture?
    Et quid de la place de Misery?

    J’ai beaucoup aimé les personnages et j’ai été bluffée par leur caractère. Je les ai trouvés vraiment convaincants, autant Annie dans sa folie que Paul dans sa descente aux enfers. J’ai trouvé particulièrement admirable la manière dont leur évolution était décrite de ce point de vue-là, les réactions des deux particulièrement plausibles et fortes. C’était fascinant à observer…
    Concernant Misery, j’admets qu’à mes yeux elle n’est jamais devenue réelle. C’était juste un avatar, un outil pour son créateur. Pour moi elle n’était pas un protagoniste de l’histoire et les passages reproduisant le travail de Paul m’ont assez ennuyée et paru longuets.

    → Qu'avez-vous pensé de l'intrigue? Vous a-t-elle embarqué·e?
    Avez-vous trouvé que c'était prenant / addictif?

    Prenant et addictif, sans aucun doute. Je dois dire que j’ai été étonnée de l’absence de surprise totale. On savait déjà que Paul allait avoir un accident et ce qu’Annie allait l’obliger à faire. Ensuite, il y a quand même beaucoup de suspense et de tension pour savoir s’il allait réussir à s’échapper, ce qu’il allait faire de Misery.

    → Qu'avez-vous pensé du décor et de l'ambiance?
    Avez-vous trouvé que l'aspect huis-clos était bien rendu? Oppressant? Avez-vous trouvé difficile de le lire?

    Le décor et l’ambiance étaient adaptés, et le huis clos contribuait au suspense. Mais j’avoue que les décors n’étaient pas particulièrement angoissants. C’était plus l’accumulation des mutilations physiques et le caractère d’Annie qui m’ont gênée. Il a fallu que je fasse un effort conscient pour m’y confronter, car j’admets mal supporter la douleur et les dégâts physiques irrémédiables. Leur simple évocation suffit à me faire frissonner…

    → Avez-vous apprécié le procédé narratif? (une histoire intégrée dans l'histoire)
    Comme dit plus haut, j’admets ne pas avoir apprécié plus que ça l’histoire de Misery, je l’ai trouvée trop convenue, les personnages trop clichés. Ça m’a ennuyée plus qu’autre chose, mais je voyais ça comme un mal nécessaire au développement de l’histoire principale. J’ai tout de même dû résister à une méchante envie de sauter quelques pages… J’avais peur de manquer une information qui serait nécessaire pour comprendre les interactions d’Annie et Paul.

    → Qu'avez-vous pensé des réflexions sur la littérature et du rôle des livres ? (notamment les réflexions entre la littérature populaire et la littérature sérieuse mais aussi la recherche d'idées etc)
    C’est une partie qui m’a passionnée, j’ai particulièrement apprécié les réflexions de Paul sur ses propres méthodes de travail… Vu que je suis en pleine thèse, la question a trouvé des échos en moi. Bon j’admets que même pour écrire la meilleure thèse du monde, je n’aimerais pas me retrouver dans la même situation. :lol:
    J’ai aussi été fascinée par la presque mise en abyme qui transparaissait sous l’histoire, ça rendait le texte encore plus touchant.
    Concernant la distinction entre littérature populaire et littérature sérieuse, j’ai du mal à prendre une position définitive. Je n’aime pas séparer la production artistique entre ce qui « vaut le coup » et ce qui doit être mis au rebut. Déjà, qui juge? D’où quelqu’un est légitime pour ça? Ensuite, ne jamais oublier que parfois, ce qu’on estime être mauvais sera les chefs d’œuvre de demain. Cela étant posé, il est certes incontestable qu’aujourd’hui, l’autoédition a permis à beaucoup d’écrits qui n’auraient jamais passé la barrière de l’éditeur de trouver leur public - dont je fais partie. Mais je suis aussi la première reconnaître que ces écrits sont parfois de piètre qualité. Ce qui ne m’empêche pas de m’en gaver en ce qui concerne la romance paranormale… Donc voilà, je n’ai pas vraiment de position claire. Je pense que chacun devrait pouvoir écrire ce qu’il ou elle a envie d’écrire, et que si des lecteurs apprécient, ça devrait suffire comme légitimité.

    → Qu'avez-vous pensé de la fin? (en utilisant les balises spoiler)
    Je suis plutôt partagée.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    D’un côté, c’était la fin la plus angoissante qu’on pouvait imaginer. D’un autre côté, j’ai trouvé le retournement de situation un peu gros pour passer. Un peu artificiel. Presqu’autant que la renaissance de Misery en fait!
    Edit: j’ai lu la réponse de Noémie et elle a l’air de dire que Paul survivait… Mais j’avais retenu qu’Annie revenait le chercher… A moins que ç’eût été un rêve? Mince je me souviens plus - pourtant ça fait à peine un mois que je l’ai fini!



    → De façon globale, avez-vous aimé ce livre? Ou qu'est-ce qui vous a plu / déplu?
    Le recommanderiez-vous?

    Globalement, j’ai beaucoup aimé. Je recommanderai à des gens qui veulent se lancer dans du Stephen King, mais tout le monde n’apprécie pas la perspective de lire une histoire aussi horrible…

    @Milkyline & @Noemie Je vois ce que vous voulez dire concernant la haute opinion qu’a Paul de lui-même, mais moi ça ne m’a pas choquée… J’ai trouvé que c’était la dose d’orgueil nécessaire à la création littéraire. A mes yeux, il faut avoir un sacré melon pour écrire quelque chose et se dire que c’est son chef d’œuvre qui mérite d’être publié. Mais peut-être n’est-ce qu’une idée reçue et que des écrivain(e)s passant par ici vont pouvoir me détromper?

    @Babdam Contente de voir qu’on est d’accord en ce qui concerne Misery! Et c’est vrai que le soin accordé à la typo était assez impressionnant! Sinon, c’est normal que tu penses à Hitchcock: il a adapté le premier roman de King… Et puis niveau angoisse, j’avoue qu’il  a comme un cousinage… :-)

    @Caedy Je suis frappée par la vigueur des réactions que tu décris. A partir des premières souffrances physiques, je me suis détachée de l’horreur vécue par Paul. J’y étais pas insensible pour autant, mais j’ai mis en place comme une espèce de barrière pour éviter d’être traumatisée… :lol:
  • Nounyxx

    Baby lecteur

    Hors ligne

    #8 27 Septembre 2020 09:17:01

    Bonjour,

    Pour ma part, j'ai lu Misery il y a 2 ans, en été au bord de la piscine de mes grands parents ^^ c'est précis comme souvenir parce que ce livre m'a marquée ! Pourtant en lisant les commentaires précédents, il y a beaucoup de détails de L histoire que j'avais oubliés..

    Les personnages et le huis clos sont la force du roman. Le suspense a chaque nouvelle tentative d'évasion est grand et les dialogues entre les 2 sont terriblement angoissants car Annie peut deraper en une seconde !

    J'ai peu de souvenirs de la fin car ce qui me reste en mémoire sont vraiment les ascenseurs emotionnels de Paul que j'ai ressenti avec lui ;)

    Voila pour ma petite participation ^^ j'attends avc impatience de lire les prochains avis :)

    A bientôt,

    Cynthia
  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

    En ligne

    #9 27 Septembre 2020 09:41:16

    Guenièvre : Effectivement, pour publier et surtout pour ne pas flancher au bout de 3 secondes en se mordant les doigts, il faut une bonne dose d'orgueil ! Paul est un personnage très complet et bien fait, après je ne me suis pas attachée à lui plus que ça x)

    Badabam : Oui ! J'avais oublié ce soucis du détail dans le manuscrit. C'était tellement bien fait et tellement flippant aussi.

    Et de manière plus générale sur le personnage d'Annie et qui rajoute à ma psychose :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Annie est infirmière donc elle sait parfaitement où sont les limites du corps humain et sait jusqu'où il faut aller pour torturer Paul sans qu'il meure. Ca glace le sang !

  • Aealo

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #10 27 Septembre 2020 10:05:55

    Depuis mon premier Stephen King à 12 ans, ce dernier n’a cessé d’être une de mes références littéraires. D’ailleurs, j’ai toujours dans un coin de la tête de parvenir un jour à les lire tous. Ce King-ci que je n’ai pas encore lu est celui dont j’ai probablement entendu le plus de louanges. C’est donc peu dire que d’affirmer j’étais très curieux ! :-)

    Nous plonger dans l’esprit d’un écrivain (à succès), Stephen King a trouvé là un moyen de nous parler de l’écriture (et par là de la lecture de ces écrits) dans ce qu’elle a de plus profond : les origines, les traumatismes sources, l’acte de création, les conséquences (fans et leurs attentes, gloire, éditeurs…), les espoirs, les déceptions, le partage entre satisfactions et espoirs déçus, l’appartenance ou non d’une œuvre à son auteur, …
    Il va même jusqu’à y glisser de la ‘’technicité’’ puisque cette histoire frise le méta par instant ! Par exemple, le fait d’user du ‘’il faut que’’ dans le scénario tout en l’appliquant à son propre récit ou encore parler sans cesse de la différence entre ce qui est acceptable dans une historie raconter et ce qui n’est possible que dans la réalité (y compris celle de notre personnage écrivain), jouant ainsi sans cesse avec les attentes des lecteurs de cette propre Histoire qu’on tient entre les mains !
    Bref, j’abroge le côté technique (que je trouve déjà admirable) pour passer à la suite…

    Mon Dieu les personnages ! Non seulement Stephen King tente de jouer la carte du réalisme (ici on est plus dans le ‘’possible en vrai’’ me semble-t-il que dans le ‘’c’est correct/acceptable’’) mais en plus ses personnages sont des forces de la littérature !
    Je ne reviens pas sur la porte littéraire ouverte et les possibilités méta que représente Paul Sheldon. On peut ne pas aimer Paul Sheldon au début. On peut le trouver un peu prétentieux, un peu condescendant, je pourrais le comprendre. Mais par contre, ce qui est certain c’est que son sort ne peut pas laisser indifférent ! Quoi qu’on puisse penser, on a mal pour Paul Sheldon, et il a beau est difficile d’évaluer si c’est un gars bien ou non, on esquissera plus d’une fois un frisson durant la lecture rien qu’à l’idée de sa douleur physique ou de son calvaire psychologique. En effet, vu la situation et les épreuves qu’il traverse, on finit par se moquer de qui il a bien pu être avant car au final, qui mériterait un tel traitement ? :goutte:
    Sans parler de son état de santé, (ne vous inquiétez pas je ne spoile rien) puisque dés le début on sait qu’il ne pourra jamais partir en courant… Ce qui donne un côté irrémédiable et fataliste à la situation. D’où une impression encore plus rude quand les choses s’enveniment la fois suivante, puis encore la suivante, puis encore la suivante…
    La seule question étant : Mon Dieu mais où cela va-t-il donc s’arrêter ?
    D'autant que comme @Babadam : J'étais avec Paul Sheldon...

    Seconde force littéraire se nomme Annie Wilkes ! Et ce nom va me hanter encore trèèèèèèès longtemps croyez-moi… :goutte:
    C’est bien simple, pour la faire courte :  Annie Wilkes rejoint le top des personnages les plus flippants que j’ai jamais rencontré dans mes lectures (et j’aime le fantastique et l’horreur ! C’est dire !), ainsi que le podium (peut-être même plus) des personnages les plus effrayants de King ! Elle est parvenue à me mettre encore plus mal à l’aise que Grippe-sou ou les fantômes de l’hôtel Overlook !
    Quand un personnage parvient à vous mettre mal à l’aise rien par le fait de savoir que les pas se rapprochent c’est que son auteur a atteint un niveau atmosphérique en matière de frisson ! Il faut le dire : ça nécessite une maîtrise de fou pour parvenir à implanter chez le lectorat un frisson dés qu’elle est dans les parages, pour réussir à nous rendre tendu autant que Paul lorsqu’on est en sa présence juste parce qu’on se demande quand elle va dérailler ou encore comment elle va exercer sa colère… King parvient à nous la nous faire craindre grâce à l’imprévisible (crédible) du personnage…

    Mais là où on atteint le sommet du tour de force pour moi, c’est que King parvient à mettre en place et à gérer d’un bout à l’autre un huis-clos avec seulement 2 personnages ! Et ce, sans user des facilités, sans jouer dans les abus de flash-back et sans jamais devenir redondant ! Je ne peux que lui tirer mon chapeau !
    La présentation du mal dans ce qu’il a de plus sournois et de plus visqueux au point de coller aux baskets pour ainsi dire jusqu’au bout, te laissant là seul à te demander comment t’en débarrasser… Il parvient à te coller une véritable phobie qui te colle à la peau jusqu’au bout, jusqu’à la frontière de la folie… Autant pour Paul que pour le lectorat, s’il y a bien un mot absent de cette histoire c’est « pitié »… :goutte:

    On est là face à un travail d’orfèvre effroyable à faire froid dans le dos, à une plume aux métaphores et comparaison d’une puissance imagière hallucinante (par exemple : le coup de la comparaison esprit d'Annie et la tondeuse!), à une tension implacable, à une œuvre maîtrisée à en devenir culte (ah non ça c’est déjà fait ! :D), …

    Jamais ‘’magistral’’ et ‘’infernal’’ n’ont aussi bien rimé! O_o

    Vous l'aurez compris j'ai été on ne peut plus emballé par ce livre! Et pas parce que c'est KIng (car il m'a déjà fait grincé dans dents quelques fois aussi...)
    Personnellement c'est une des si pas la meilleur lecture de l'année pour l'instant!