[Débat] Décision d'avoir des enfants

Bonjour,

Et voici l'ouverture d'un "débat" : Souhaitez-vous avoir des enfants? Et pourquoi?

Tout le monde est le bienvenu : que vous ayez déjà des enfants, que vous en souhaitiez, que vous ayez décidé de ne pas en avoir ou que vous soyez en cours de réflexion sur le sujet, n'hésitez pas à vous exprimer ici.


C'est toujours intéressant de s'ouvrir aux "autres" points de vue et de se comprendre. Cet espace peut donc être très instructif.
Évidemment, les échanges doivent se faire dans le respect des opinions de chacun. Pas de jugement ici ;)

Je trouve dommage que le premier topic ouvert est tourné aussi mal. Comme quoi cette question divise.

Et bah moi, du haut de mes 29 ans, je ne sais pas si j'aurais un jour des enfants. Fait à savoir sur moi, je vis entouré d'enfants (littéralement, parfois je ne sais plus où donné de la tête) , j'ai trois neveux (4 ans, 2 ans et 8 mois), ma mère est assistante maternelle et je travaille moi même en école (j'ai aussi travaillé en crèche et en temps que nounou) donc les enfants je connais plutôt bien le sujet.

Pour l'instant je n'en veux absolument pas. Pour différente raison purement égoïste de moi à moi (j'aime dormir, lire, avoir du temps pour moi... toute ces choses beaucoup plus compliqué quand on a des enfants) et même si j'apprécie leur compagnie (il vaut mieux quand on travaille en école), je suis tellement heureuse le soir d'être au calme sans enfants autour de moi.

En aurais-je un jour. Déjà pour en avoir il faut le vouloir, est-ce que l'envie va venir ? je ne sais pas.
Ensuite il faut quelqu'un avec qui le faire cette enfant (pour l'instant je ne me vois pas du tout être mère célibataire), pour l'instant pas de géniteur à l'horizon. Est-ce que si je trouve un homme et que je me sens bien avec, le désir d'enfant va venir, peut-être.
Ensuite il faut la capacité d'avoir des enfants. Je souffre d'un syndrome des ovaires polykystiques, même si je n'ai pas fait de tests de fertilité, il est possible que je ne puisse pas concevoir naturellement, donc peut-être obligation de recours à la PMA, voir à l'adoption. Est-ce que le moment venu j'aurais la force de faire ces parcours, je ne sais pas.

Après une question plus personnelle se pose à moi. Aurais-je la capacité émotionnel d'aimer mon enfant. Bah oui, pour certains c'est évident mais pas pour moi. Déjà car je pense que l'instinct maternelle n'est pas du tout inné, la mère et l'enfant sont deux personnes différentes, avec des caractères différents et ce n'est pas parce que l'on est de la même famille que l'on s'aime ou s'entend forcement. Et mettre un enfant au monde si c'est pour ne pas l'aimer, je trouve cela inconcevable. Ensuite ce qui me fait posé cette question, c'est que j'ai remarqué que je ne prenais pas forcement de plaisirs à garder mes neveux, j'ai l'impression d'être au travail. Il y a des jours où je vais apprécier d'être avec eux, de jouer avec eux mais des jours où pas du tout, où je préfèrerais faire autre choses, je fais tout pour ne pas leur montré mais parfois j'ai l'impression qu'ils le sentent mais bon on ne peut pas se forcer à aimer quelque chose. Le problème quand on a un enfant à soit, on ne peut pas se dire "ah bas non, aujourd'hui je suis pas d'humeur, je ne m'occupe pas de toi !"

Et le dernier doute c'est de savoir l'élever, oui je m'occupe des enfants des autres, je connais la théorie, je la met en pratique tous les jours, les enfants ont l'air de m'apprécié, je n'ai eu aucune plainte de mes supérieurs, je dois donc plutôt bien faire mon boulot (je glisse ici un petit syndrome de l'imposteur), mais élever un enfant ou celui des autres ce n'est pas vraiment la même chose, et au vue de comment j'ai élevé ma chatte, je ne suis pas forcement sûr de pouvoir résisté et inculqué de bon principes à mon enfants (si j'étais plutôt strict/angoissé quand je l'ai eu il y a 10 ans, maintenant je me rend compte que je me suis grave ramolli !)

Comme quoi même si je n'en veux pas pour l'instant, j'ai soigneusement étudié la question. Pour l'instant comme la question ne se pose pas, je ne me prend pas la tête, il me reste entre 10 et 13 ans (environ) pour réglé le problème, je suis large !!! :lol:

Je souhaite avoir des enfants. malheureusement avec mon mari ont a du mal à en avoir ( Les spermatozoïdes de mon mari sont "atypiques " ce qui nous empêche visiblement d'en avoir) .

J'ai toujours voulu avoir des enfants ( Je pense que je fait partie des personnes qui ont un instinct maternelle développé ;) ).
Je n'imagine pas ma vie sans enfants ( Je travaille dans une crèche  et j'ai des neveu et nièce du coté de mon mari).
On a fait deux inséminations , deux FIV  qui n'ont pas abouti. On as mis tout ça en stand-by il y a 6 ,7 ans tant c'est difficile entre les traitements, les examens, les rendez-vous  et il faut le dire ( le sexe programmé oops ).

On as essayé de se consacrer à autre chose ( voyage, loisirs  carrière professionnelles ( sur ce points je me suis sorti de la galère du chômage puisque maintenant je travaille au sein de la collectivité de Bordeaux depuis deux ans et je suis en passe de devenir fonctionnaire ) mais ce désir d' enfant est toujours présents  et avec mon mari on ne sera pas totalement heureux sans ça.
On va retenter la PMA ( D'ici cet été ), en attendant on essaye toujours naturellement ( puisqu'il nous est "possible de concevoir comme ça). La preuve il y a 13 ans je suis tombé enceinte mais malheureusement j'ai fait une fausse couche ( les médecins ont dit que c'était un œuf claire  ( en gros bien un début de grossesse mais sans embryon qui se développe).
Si je n'arrive pas à avoir d'enfant ce seras un des grand drame de ma vie.
Certes il y la possibilité de l' adoption ( autre que c'est méga compliqué , ce ne sera pas pareil que porté son enfants à soi et qui soit le fruit de l' amour que je porte à mon mari  pour moi même si les liens du coeur sont tout aussi important que les liens du sangs ces derniers me semble quand même plus forts).

J'adore ce sujet.
Il faut dire que je suis en plein dedans, je dois accoucher dans moins d'un mois.

Déjà merci pour vos témoignages, ils sont tous passionnants !

Comme Titelotie, je ne voulais pas d'enfants à la base, malgré des relations assez longues et je ne l'ai envisagé qu'avec mon conjoint actuel, parce que c'était lui et que j'étais prête, parce qu'avoir une famille, transmettre nos valeurs a du sens pour nous en tant qu'individus et couple.
Je n'en voulais pas parce que j'ai une mère merdique (déso pas déso maman), qui nous nourrissait et nous habillait et tout, mais voilà, niveau émotionnel zéro ou en tout cas insuffisant pour aider des enfants à se construire (il m'a fallu très très longtemps pour m'en sortir et mes deux petits frères sont encore bien abîmés). J'ai eu peur de reproduire... avant de mieux me connaître et de m'épanouir avec mon conjoint actuel. Voilà.
Et encore comme Titelotie, une fois la décision prise, après presque 7 ans ensemble, moi à 33 ans et lui à 41 ans, c'est devenu hyper viscéral. Ca m'a pris par surprise, parce qu'au départ on ne voulait pas en faire toute une histoire.

Et là je rejoins d'autres témoignages : l'infertilité nous est tombée dessus. Inexpliquée, dans notre cas. Du coup PMA, insémination. Une grossesse extra-utérine naturelle qui nous tombe dessus juste au moment du confinement et du cycle où on devait commencer la PMA (2 ans à essayer, t'apprécie l'ironie de la nature...). Finalement la première insémination sera la bonne, on se sent hyper chanceux. Et j'espère de tout cœur à tous ceux qui le souhaitent vraiment d'accéder à la parentalité (même si bon, encore quelque jours avant d'y prétendre, pour moi ^^'). Comme Claire, je voulais porter un enfant et je paniquais à l'idée de ne pas y arriver, maintenant qu'enfin j'étais sure de le vouloir et que je souffrais tellement des mois d'échecs... (j'espère que votre reprise vous apportera une belle surprise rapidement, Claire)
Vu nos âges on sait qu'on ne pourra pas vraiment réfléchir à d'autres enfants (j'ai 36 ans, monsieur bientôt 44 ans) et on est soulagés de bientôt en avoir un, parce que l'adoption ben oui, c'est compliqué, et dans nos entourages ceux qui ont tenté ont échoué ou on leur proposait d'adopter un ado (du fait de leur âge)(et déjà c'est un sacré parcours l'adoption, mais un grand enfant avec un très long bagage, il faut vraiment avoir les épaules). J'aurais néanmoins pu y penser, même si je voulais vivre toutes les étapes de la maternité.
Ne pas avoir plusieurs enfants c'est aussi une question écologique et morale pour nous : on flippe du monde dans lequel il (ou elle) arrive et on veut pouvoir lui offrir le max pour qu'il s'en sorte au mieux, tout comme la planète. Mais on n'a qu'une vie, alors on en fait un quand même, on reste un peu optimistes et on voit ça comme une belle chose ^^'

Enfin bref, j'ai attendu d'être vraiment plus à l'aise dans mes baskets, de mieux savoir qui j'étais et de quoi j'étais capable (le contraire de Heo du coup ^^), en me détachant de la vision de ma mère et ma belle mère (avec qui je vis depuis mes 8 ans et qui est spéciale aussi).
Je ne me sens pas "coincée" par un enfant, parce que j'ai déjà pas mal souffert niveau pro et perso et je sais que je prendrai toujours les décisions allant vers mon bien être. Par ex si je dois repartir à zéro niveau emploi, ça ne me gênera pas. C'est permis aussi par la bonne situation de mon chéri, mais pour avoir vécu de très sales moments dans ma vie, je sais que je saurai faire ce qu'il faut pour moi, même si ça demande du temps. De même, j'ai grandi entre une mère "absente" et une belle mère hyper rigide, du coup je me sens capable d'être souple dans la vie, parce qu'elle est trop courte pour se prendre autant la tête (alors bien sûr que je fournirai un cadre à mon enfant, mais il ne sera pas immuable, plutôt dicté par notre bien être à tous les trois et pas des règles de politesse ou autre imposées par la société).
C'est aussi pour ça que je fais un enfant maintenant, alors qu'à une autre époque j'aurais effectivement pu m'oublier dans l'affaire ou être trop rigide dans ma parentalité. Et je comprends totalement ces freins (de toute façon chaque approche de la parentalité ou non parentalité est légitime et non discutable, ça ne regarde de toute façon que la personne concernée ^^).

J'ai la chance aussi de kiffer être enceinte depuis le début, même si je garde malgré tout quelques appréhensions pour le post-partum et ses chamboulements. Mais comme je disais : je me connais et en plus je suis informée, donc j'ai confiance dans le fait que je saurai prendre les décisions qui nous aideront si besoin.
Roseabricot et Titelotie le disent assez bien : l'instinct maternel c'est un peu du bullshit. Et même si on a fortement désiré un enfant ça peut être compliqué. Mais au moins quand tu sais pourquoi tu t'es lancée là dedans à la base et avec qui, ça aide à donner du sens à ce qui arrive. Mais en même temps... c'est si dur de savoir ce que c'est d'avoir un enfant avant qu'il soit là ! Et c'est pas comme si on pouvait changer d'avis. Alors normal de se poser des questions. Il vaut mieux, d'ailleurs. Mais il est aussi difficile d'avoir des réponses absolues et c'est impressionnant, du coup.

Heo je ne pense pas qu'il y ait du regret à avoir. Tu sembles bien au clair avec tes envies/besoins/valeurs. Tu es épanouie comme ça et j'ai envie de dire : c'est ce qui compte.
Ce que m'a appris la vie c'est que de toute façon ça ne sert à rien de faire trop de plans, rien ne se passe comme prévu. Autant bien vivre la situation dans laquelle on est, agir sur ce sur quoi on peut agir pour se rapprocher de nos valeurs à un instant T. Et s'il doit y avoir du changement, ben voir ce qui nous rend le plus épanouie sur le coup, sans être fermée, que ça confirme ce qu'on a toujours su, ou que ça change un truc ou deux, ou que ça change potentiellement tout.
Peut être que tu te demanderas un jour ce qu'aurais pu être ta vie avec des enfants à toi, mais à partir du moment où tu as kiffé tes projets, tes rencontres, ton quotidien sans enfants, les regrets n'auront pas leur place je pense. Ta vie aurait simplement été différente quoi. ^^

Un truc qui me crispe un peu en tant qu'infertile, ce sont les campagnes de prévention de la fertilité. Genre "attention, si tu fais ça plus tard tu pourrais avoir du mal à avoir des enfants" ou "attention, plus tu es vieille plus ce sera difficile". Oui, certes, c'est bien d'avoir un peu conscience des problèmes potentiels liés à la fertilité (clairement on ne s'y attendait pas, d'autant que les gens en parlent très peu, c'est pour ça que je prends la parole aussi là dessus sur les réseaux, j'ai raconté notre histoire).
Mais enfin... on fait des choix à un instant T avec les données qu'on a ! Même si avoir des enfants avec mon chéri a été assez vite une sorte d'évidence, ma vie ne s'y prêtait pas pour autant (dépression, soucis de santé, job qui me déprimait, région parisienne trop chère avec appart' trop petits et trop de fatigue, etc etc).
C'est pas comme si on allait se réveiller un jour en se disant "oulah, j'ai 30 ans, chéri, si on s'y mettait maintenant pour éviter le cap des 35 ans, tant pis si je vais pas bien et qu'on n'a qu'un petit 2 pièces ?". Limite l'impression qu'il faudrait faire des enfants avant d'en vouloir, au cas où ça devienne plus compliqué après xD
Je sais que dans le fond ils ont raison de faire ces campagnes, mais bon...
Je trouve que la société actuelle n'aide pas non plus à faire ce choix sereinement, avec la précarité professionnelle et financière entre autre, le fait qu'on ne vit plus près de nos familles (nous n'avons que quelques amis autour de nous). Et d'un autre côté, je connais de plus en plus de gens qui ne veulent pas du tout d'enfants, qu'ils soient seuls ou en couple, et sont très à l'aise avec leur décision et je trouve ça génial. Si on peut détacher ce genre de décision de la pression sociale, ça ne peut qu'être bénéfique pour tout le monde ^^

C'est un sacré merdier mon intervention, désolée, la fatigue :lol: