#81 24 Août 2021 11:38:05
Bonjour,
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cassie : c'est assez surprenant comme principe de narration, mais cela m'aurait sans doute moins gênée si il n'y avait eu que ça…
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stellade: bon, j'étais persuadée que tu l'avais déjà lu, à mon avis tu peux passer ton tour. Et je reparle de Nicolas juste en-dessous.
Point lecture du lundi mardi :D
j'ai terminé
Le prince de Cochinchine qui est par la force des choses le dernier tome de Nicolas le Floch
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(alors que l'auteur prévoyait 24 opus avec une fin sous l'Empire)
nous ne saurons donc jamais comment notre commissaire et marquis préféré traverse la Révolution. Ce tome vaut essentiellement par le contexte socio-historique et son atmosphère délétère de "fin d'un monde" car l'enquête en elle-même a peu d'intérêt et les croisements entre les faits tombent "comme des cheveux sur la soupe" même si ils reflètent bien l'époque. Et c'est là aussi qu'on voit qu'entre l'évolution de la vie privée des personnages et l'Histoire, c'est vraiment une série à lire dans l'ordre pour en savourer pleinement tous les aspects. J'ai comme toujours aimé retrouver les personnages et les scènes de repas ; j'ai trouvé vraiment chouette le retour d'un vieil ami de Nicolas et j'ai savouré le texte et la retranscription de l'époque sans me poser plus de questions sur l'intrigue. Les dernières phrases sont lourdes de sens quand on sait qu'elles n'auront aucune réponse mais finalement cela fait une fin pas si mal que cela.
j'ai aussi fini l' anthologie
8 nouvelles réalistes et naturalistes - Comme souvent dans ce genre-là certaines marquent plus que d'autres, en l’occurrence j'ai beaucoup aimé celles de Maupassant
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Miss Harriett commence de manière presque comique avant qu'on entre dans un récit un peu anecdotique qui prend peu à peu de l'ampleur avec de jolies descriptions - le narrateur est peintre et nous sommes en Normandie - et des émotions sincères qui se font jour jusqu'au dénouement vraiment touchant ; le tout dans le style de Maupassant à la fois direct et lyrique que j'aime beaucoup. Bref, une chouette découverte.
Rosalie Prudent m'a moins marqué : il s'agit du procès d'un fait divers banal pour l'époque, une servante tombe enceinte et se fait renvoyer car on a découvert le cadavre de son nouveau-né, avec comme pour la précédente l'enchâssement d'un récit au centre. L'histoire est tragique et le ton sans pathos ni fioriture autre que le travail sur les registres de langage la rend poignante. Malgré tout c'est un peu court et trop direct pour qu'il m'en reste un grand souvenir.
, souri avec celle de Champfleury moqueuse à souhait et Banville avec son côté ironique, et moins accroché à Zola (oui c'est rare mais là le texte sur
Le chômage est tellement actuel, factuel et fataliste qu'il en devient trop revendicatif ), Huysmans, et Mirbeau bien que son texte soit comi-tragique et pas du tout à celle de Schwob (que je ne connaissais pas du tout).
Au final j'en garderai sans doute un bon souvenir.
Après de nombreuses hésitations, j'ai finalement commencé hier soir
Water Knife de Paolo Bacigalupi qui est dans ma PAL depuis des lustres - c'est un thriller SF "écologiste" donc je crains à la fois le sujet - aux USA l'eau est devenue une denrée entièrement privée et gérée par de grosses entreprises qui en font profiter quelques-uns pendant que les autres n'en ont plus - et le traitement (je ne suis pas fan du côté action / film qui ressort du premier chapitre par exemple). On verra bien…
Et si c'est trop dur je prendrai une lecture doudou à côté.
J'essaie de passer sur vos suivis dans la semaine.
Bonne semaine et bonne lecture à toutes et tous :)
Dernière modification par Mypianocanta (24 Août 2021 11:41:19)