[Le chant d'Achille - Octobre 2021] - Parlons du roman...

Bon, ben je commence ! (et en beauté s'il vous plaît (non c'est faux))

En préambule : Sachez que j'ai lu 60%, jusqu'au chap 20 (ou 21 ?), que j'avais pas envie de le lire, juste de le finir pour lire tous les autres livres que j'avais à lire et qui me faisaient très envie et que j'ai donc abandonné le livre parce que j'en avais marre. Pas que des mauvaises choses, il y avait aussi de bonnes choses (j'ai l'abandon facile de toute façon, qu'on se le dise, si je suis pas dedans j'ai pour principe de laisser tomber, peu importe si je passe à côté de quelque chose) mais un avis mitigé pour ma part.
Je suis quand même passée au chapitre 30 (si je ne dis pas de bêtise, j'ai plus le livre) et j'ai lu les 15 derniers pourcents.

→ L'univers :
Super ! Je connaissais l'histoire de la guerre de Troie, j'ai fait du latin au collège et en prépa et j'ai dû lire L'illiade (qui n'était pas une bonne lecture non plus à cause du trop de combat, du côté répétitif et du style que j'avais trouvé indigeste), donc oui je connaissais bien l'histoire. Zéro suspens du coup, mais comme beaucoup d'autres. J'ai aimé voir les fils du destin se tisser, voir les personnages courir vers ce que je savais de leur futur.
J'ai aimé l'idée de cette réécriture, les multiples références, le côté mythologie.

Alors pourquoi ça a planté :

→ Personnage :
Un premier point.
Les personnages étaient trop froids pour moi, je ne me suis pas attachée à eux et clou du spectacle : Patrocle m'a gonflée comme jamais. "Achille par-ci, Achille par là et bla bla bla, trop beau, oh la lumière dans ses cheveux". Mais je l'aurais frappé, je me suis beaucoup ennuyée à lire ses multiples réflexions sur Achille.

→ L'intrigue :
Trop lente pour moi. Les débuts de chapitre où on nous décrit pendant une page la lumière et le lit vide, tout ça pour dire qu'Achille est parti faire ci ou ça... Ou comment me donner envie de refermer le livre en une page.
L'ennui total.

En plus, je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas lu le résumé, comme toujours, je savais juste que c'était une réécriture de la guerre de Troie, côté Patrocle. Je m'attendais pas à un livre 100% romance où je lirai les états d'âmes d'un ado fou amoureux. Et c'était trop looooong et répétitif cette histoire d'amour. Vraiment, j'étais pas "en mode romance" et j'ai été déçue de cette tournure. Leur relation ne m'a rien fait, tout comme ils ne m'ont rien fait. Vraiment cette romance... c'était bien sur l'idée mais à lire c'était horrible, j'ai trouvé ça très ennuyant et pénible.

Le style, bon ben j'en ai entendu mondes et merveilles, moi je l'ai trouvé plat.

→ La fin :
Ben j'en pense rien, j'étais pas touchée parce que je connaissais la fin de toute façon et limite

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j'étais contente que la mort les ait enfin séparés parce que j'en avais ras le bol

On aurait pu faire un peu plus de dramatisme, à moins que ça vienne de moi qui suis passée complètement à côté des personnages et de leur dramatisme

→ En bref :
J'en ai entendu beaucoup trop de bien, donc déjà mes attentes étaient beaucoup trop hautes. Ensuite j'ai mal jugé la direction que prendrait le livre et du coup j'étais pas prête à ça. Si j'ai adoré l'idée de base et la mythologie, l'exécution ne m'a pas plu et m'a ennuyée (personnages, rythme, romance, et même style en fait).

J'ai mis deux semaines à lire 60% et j'ai perdu beaucoup de temps. D'ailleurs, je n'aurais pas dû le lire, parce que j'ai l'impression d'entendre partout que Circé est mieux, mais maintenant... j'ai pas du tout envie de le lire et je ne le lirai pas...

Vraiment, y avait des bons points, du potentiel, mais je n'ai pas aimé ma lecture.

J'espère que vous avez plus aimé que moi !

+1 ! Encore un livre qui a été trop vendu, je n'ai pas réussi à prendre le recul non plus.

Ahh, tu parles d'Ulysse, c'est le seul personnage que j'aie aimé (avec Chrion, mais il n'apparaît pas beaucoup) ! Bien sûr, tous les mythes tirés de l'Odyssée jouent, quand il entre en scène on est plutôt en mode "Ahhhhhh Ullysse, yes". Sa réputation le précède quoi ! J'ai beaucoup aimé comment il parlait de sa femme et Agamemnon qui le renvoyait balader, ils ont apporté une touche de fraîcheur à un petit instant, tous les deux (bon j'ai abandonné pas très longtemps après, je ne les ai pas énormément vus).

Et j'avais complètement oublié (j'ai abandonné le livre en début de semaine j'avoue que je suis déjà passée à autre chose)

Mais oui !!
Je me suis fait la même réflexion sur le manque de "vous" dans cette traduction. Il y a plusieurs passages où le tutoiement faisait bizarre, notamment quand des rois étaient impliqués. Je saurai pas donner d'exemple, j'ai oublié :cachecache:
Mais juste pour dire que je suis complètement d'accord avec toi.

Emmani : Tu viens de me briser le cœur :'S Mais c'est intéressant, c'est un point de vue qu'on voit peu sur les bouquins de Madeline Miller. Pour le "tu", ça m'a pas plus chiffonné que ça parce qu'il me semble que ça concerne le personnage d'Achille et que ça correspond à son caractère. Après, je ne suis pas traductrice :angel:

Edit : Je rebondis juste au fait que le livre a été fort vendu ces derniers temps. C'est surtout les réseaux sociaux qui ont donné une seconde vie à ce livre. J'ai même été étonnée d'apprendre qu'il y avait eu une édition grand format en 2014. Je suis aussi la première à trouver qu'on le voit beaucoup passer et dès qu'on en parlait quelque part, je coupais vite pour ne pas avoir un avis sur ce livre et essayer d'en savoir le moins possible :goutte:

J'ai terminé le livre cet après-midi et comme je m'y attendais, ça a été un énorme coup de cœur. Et comme je n'ai pas pris le temps de faire un avis un minimum construit, je vais suivre le plan d'Emmani !

- L'univers :

J'adore la mythologie grecque et c'est un pan de l'histoire que j'ai souvent ignoré pour me concentrer sur la cosmogonie. Et la Guerre de Troie décrite par Madeline Miller, ça va tellement plus loin que ma prof de latin qui explique vite fait l'histoire en ignorant la moitié des personnages (où étaient Patrocle, Ménélas, Ajax, etc ...) pour reprendre vite les déclinaisons qu'il fallait chanter (oui, j'ai vite été dégoûtée du latin vu comment on expédiait la partie qui m'intéressait le plus).

Je me suis sentie en Grèce Antique, dans cette grotte, au cœur des îles et puis à Troie dans les batailles. L'immersion a été totale et c'était vraiment compliqué de me faire lâcher le roman et quitter Achille, Patrocle, aller loin de Troie.

Je pense que l'autrice a pu prendre quelques libertés par rapport à une version très répandue de l'histoire mais, ça ne me fait rien du tout. Au contraire.

- Les personnages :

Etant donné la capacité qu'a Madeline Miller pour rendre ses personnages plus vrais que nature, mes attentes étaient très élevées. Encore une fois, le pari a été tenu et haut la main. J'admire ce talent, ce don qu'a l'autrice pour en quelques mots dépeindre un personnage qui est complexe, humain, avec ses qualités et ses défauts.

Je connaissais peu Patrocle (en même temps, quand on passe son temps à chanter des déclinaisons au lieu d'approfondir l'histoire de la Guerre de Troie) mais ce personnage m'a tellement touché. C'est une belle personne, tellement crédible pour un personnage mythologique, avec une évolution incroyable.

J'avais un peu peur pour Achille. Pour moi, Achille c'est souvent un enfant pourri gâté qui réagit comme si on lui avait demandé d'arrêter de jouer à sa console pour faire ses devoirs. Du coup, je suis pas vraiment fan de lui de base. Toutefois, Madeline Miller m'a fait adorer Achille. Je le trouve beaucoup plus crédible, nuancé et complexe. On voit également qu'il a été influencé et ne s'est pas construit seul. Je l'ai trouvé vraiment humain pour un demi-dieu, un personnage faillible fait de chair et de sang.

Retrouver les autres personnages qui ont rythmé la Guerre de Troie m'a plu aussi. Et c'est très cool que ces derniers ne prennent pas le pas sur l'histoire de Patrocle et d'Achille.

Que l'on ait pas la lumière sur les Troyens, sur Hector, Pâris et compagnie ne m'a pas gêné du tout. (D'ailleurs, est-ce que c'est possible de faire un roman sur eux svp ? :tim:) Je trouve qu'on voit déjà beaucoup trop le point de vue des Troyens qui est un peu larmoyant et ouin ouin, on vient nous faire la guerre.

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Pâris déclenche juste un incident diplomatique mais YOLO

- L'intrigue

Je ne lis pas vraiment un livre de Madeline Miller pour l'intrigue. Je pense que Le chant d'Achille est surtout un livre de personnage mais pas d'intrigue.

Toutefois, pour moi c'est parfaitement géré. L'autrice prend son temps pour installer une relation incroyablement belle parce qu'on sait quelle sera la fin. Il y a un côté inexorable et au fur et à mesure des pages, on sait comment ça va se terminer. Alors, je suis contente d'avoir eu le plus de temps possible pour me plonger dedans et savourer chaque instant auprès des personnages.

Autre point que je trouve génial, c'est que justement la guerre s'étire en longueur. Une guerre, c'est long. La Guerre de Troie a été longue et que le temps passe comme ça, que les années s'accumulent, la rend plus crédible. Plus terrible aussi.

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Puisqu'en ne tuant pas Hector tout de suite, Patrocle pense pouvoir déjouer la prophétie, donner plus de temps de vie à Achille

- La fin :

Sans grande surprise si on connait le mythe mais, évidemment Madeline Miller n'est pas là pour rajouter des dinosaures et des vaisseaux spatiaux à la Guerre de Troie (ça c'est prévu pour Ulysse 31 !)

J'ai quand même eu le cœur brisé. Et quand bien même je m'y attendais, j'avais l'espoir qu'on arrive à se jouer du destin ...

- En bref :

Gros coup de cœur. Je suis tellement subjuguée par le style de l'autrice, sa capacité à raconter la mythologie grecque avec un style moderne et qui répond à mes attentes (à savoir : PAS DE ZEUS EN COSTARD CRAVATE SUR L'EMPIRE STATE BUILDING ! pardon :goutte:) et à me faire autant aimer des personnages mythologiques. Il est évident que je me rendrais en librairie dès que son prochain livre sortira peu importe le pan de la mythologie qu'elle décide d'aborder.

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je me demandais comment ça se passerait pour la narration pour narrer la fin d'Achille, sachant qu'il mourrait avant... C'est bête mais ça me travaillait (je me disais qu'alors on se placerait peut-être du côté d'Achille mais finalement non) :P

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Ce moment où il est transcendé, une fois l'armure d'Achille sur lui, ne lui ressemble pas du tout... O_O Il attaque, escalade, ré-escalade et j'ai trouvé ça incohérent.
Alors je sais bien que c'est aussi pour "coller" aux événements mais il nous était décrit très différemment.