[Ces jours qui disparaissent - Mai 2022] - Parlons du livre

Bah quoi, tant mieux pour toi si t'es beaucoup moins "psychochondriaque" que moi hein :angel:

Sinon assez ok avec ton analyse globale, sauf que je te trouve un peu dure avec Gabrielle même si effectivement elle a un peu le mauvais rôle ici, d'un autre côté ça se comprend un peu quand même, surtout en rapport avec ta question :

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Oui la ressemblance est trop frappante pour qu'il ne faille pas comprendre que c'est lui le père et qu'elle a choisi de l'en éloigner pour son bien.
Et pour le fait de ne pas supporter la tromperie malgré le fait de "savoir que ce n'est pas lui", je pense que beaucoup de personnes auraient du mal, surtout quand tu rajoutes les risques que cela se reproduise régulièrement et les explications de la psy comme quoi finalement tous les 2 sont "lui" et ce qu'il lui arrive il doit le vouloir au fond et en être responsable.

Hey ! Sorry, je n'ai pas eu le temps de passer dimanche du coup et hier non plus !

J'ai re-feuilleté le livre, mais ma lecture véritablement date d'il y a un an. Comme vous avez déjà pas mal développé et que je suis assez d'accord + que c'est plus flou pour moi, je vais aller très vite :

Les graphismes, comme pour certains, ne m'ont pas marquée. Ils sont assez banals et n'ont rien de spécial, mais ça laisse la part belle de l'intrigue. Et j'ai trouvé que le récit était bien rythmé et haletant, j'étais plongée dans l'histoire et je l'avais lu d'un coup sans voir le temps passé. Comme La3ti (je suis surprise de ne pas l'avoir plus vu d'ailleurs) : il m'en est resté un grand sentiment de malaise. J'ai trouvé que les sentiments de Lubin, sa panique de voir sa vie filer à toute allure sans en profiter, sa frustration etc étaient très bien rendus. La lecture était dérangeante et perturbante pour moi, mais j'avais adoré quand même (et je dirai même justement).

Côté fantastique :

Je le lis tout à fait comme ça ! D'aileurs c'est pour ça que je n'ai pas été gênée par le sous-traitement du TDI, pour moi c'est la fantastique qui a primé, le TDI n'est là que pour fournir une possible explication rationnelle, mais le livre n'est pas là pour en parler vraiment et ce n'est pas le sujet de l'histoire (c'est comme ça que je l'ai lu bien sûr, mais il y a plusieurs façons, et c'est l'intérêt de cette BD). Mais je comprends qu'il ait gêné parce qu'en effet c'est très léger comme traitement on a peu d'infos pour comprendre cette maladie.
Par contre sur le doute du fantastique, pour moi ça rentre 100% dedans : le fantastique regroupe justement à l'origine tout ce qui relève du merveilleux avec un doute et une possible explication rationnelle, qui en général est moins crédible que l'explication "c'est de l'imaginaire". Du coup, ça rentre totalement, soit l'Autre prend réellement le contrôle et efface Lubin (100% imaginaire, comme dit Domi) soit il y a l'explication du TDI (qui manque de crédibilité pour moi vu le traitement). Comme il y a doute entre les deux, je trouve que le tag Fantastique lui convient complètement.

Je suis assez d'accord avec Domi sur le côté manichéen, Lubin passe vraiment pour le gentil qui se fait voler sa vie par un méchant à mes yeux. Ça ne m'a pas gênée en revanche, encore une fois j'ai mis ça sur l'interprétation fantastique.