Présentation de mon dernier Roman

 
    • Bernard AVOSSA

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 12 Juin 2022 12:12:24

      Je suis né à Marseille en 1956 et réside actuellement en Ariège. Mon parcours de vie m’a fait voyager à travers la France de Paris au Sud-Ouest en passant par la Bretagne jusqu’à la Corse où une partie de ma famille est originaire.

      Je réalise ma passion de l’écriture avec des chansons : auteur de plusieurs textes pour le groupe « Gémine » et le chanteur compositeur Hervé Gez.

      Depuis 2010 je la concrétise dans l’écriture de romans : « La danseuse à la jambe de bois », « Le troisième fils » et le dernier « Murato le secret de l’Archange » édité par « les éditions du net » en juin 2022.
      Ce roman est inspiré par l’envoutante église de Murato dont l’originalité en fait une énigme.
      Elle semblait à chacune de mes visites vouloir me livrer ses secrets…

      Pour vous donner l'envie d'aller plus loin dans la découverte du roman, voici ci-dessous un extrait du premier chapitre. J'espère qu'il vous séduira.
      bonne lecture...
      Bernard.



      - "Ça fait du bien de se réapproprier les rues de la ville, calmes et baignées d’une chaleur plus douce que celle de ces longs et épuisants mois d'été. Le soleil était devenu complètement fou et envoyait des ondes brûlantes comme le four d'une locomotive à charbon lancée à toute vitesse (référence obsolète ?).

      Les touristes, toujours affublés de leurs habituelles tenues de circonstance : bob, lunettes de soleil sur le crâne, tee-shirt publicitaire, short de basket, chaussettes de tennis et sandales en plastique dont le mélange d'odeurs, « pieds semelles » vous sautait aux narines même devant les guitounes des marchands de beignets, avaient déserté, eux aussi les ruelles typiques de ma petite ville si tranquille le reste de l'année.

      Je profite de cette douceur retrouvée et du départ des envahisseurs pour faire le tour du quartier des artisans, avant de rejoindre mon QG du « passage des deux moines », (à lire dans la danseuse à la jambe de bois) où m’attend, certainement avec impatience, le patron, avide de faits divers et d’histoires rocambolesques.
      On trouve, dans ce faubourg, une multitude de corps de métiers, du forgeron au bijoutier en passant par le tisserand et le souffleur de verre sans oublier le tanneur, sculpteur sur pierre ou sur bois.
      Il y a, d’ailleurs, une jeune femme qui travaille le bois et réalise des sculptures sur commande magnifiques et surtout originales.
      Elle a ouvert son atelier depuis peu, mais sa réputation d’artiste accompli à fait le tour de la ville en moins de temps qu'il ne faut à un moustique pour vous pourrir la vie.
      C'est un ami, voyageur infatigable et conteur intarissable sur ses longs périples autour du monde, qui m'en a parlé.
      Il l'aurait rencontré plusieurs fois lors de ses expéditions dans plusieurs pays comme le Chili, l'Allemagne, l'Italie et autres continents sans oublier quelques coins de France riches en Histoire, fables ou contes mystiques, comme la Bretagne, la Provence ou la Corse, où elle allait chercher et dénicher tout ce qui pouvait lui donner matière à confectionner ses créations.

      Quand vous entrez dans son échoppe, vous pénétrez dans un autre monde, vous vous retrouvez, comme par magie, dans l'atelier de Michel- Ange et Gepetto réunis.
      Des statues, des bustes, gravures, marionnettes, instruments de musique sortis tout droit de son imagination sans limites et un tas de personnages qui, eux, doivent provenir de quelques cauchemars ou déliriums qu'elle a dû faire après de longues nuits blanches.
      J'aime ce mélange d'odeurs, de bois, résine, cire et autres peintures et vernis.

      Ma curiosité m'attire vers cette caverne pleine de trésors réalisés par cette artiste si originale.
      Les petites clochettes pendues au-dessus de la porte tintinnabulent, comme on aurait dit au siècle dernier, pour annoncer mon entrée dans la boutique.
      Cette petite musique céleste fait lever la tête de la jeune femme blottie au fond de la pièce, assise devant son établi encombré, lui aussi d'outils et d'instruments dont la nomenclature m'est totalement étrangère.
      Elle me regarde derrière ses culs de bouteilles qui lui servent de loupe. Son regard interrogateur est amplifié par ces verres grossissants ce qui lui donne un air encore plus évaporé.
      Cela ne l'empêche pas de sourire et de me lancer un bonjour aussi musical que les clochettes de l'entrée. Tout ça ponctué d'un large sourire révélateur d'une réelle joie de voir quelqu'un lui rendre visite.
      Je lui rends son bonjour avec un geste de la main qui soulève un chapeau imaginaire et le secoue devant moi à la manière d'un mousquetaire.
      -Je vous en prie Monsieur D'Artagnan, me dit-elle toujours en riant, je vous laisse visiter car je dois finir cette pièce pour ce soir, mais si vous avez besoin de moi... Je suis là.

      Je m’avance donc entre les objets insolites et fascinants qui sont posés un peu partout sur des étagères, des meubles, au sol, suspendus aux poutres de la pièce ou accrochés à du grillage. J'hésite à en toucher certains et les prendre pour les voir de plus près de peur de faire tomber tout le meuble où ils sont posés en équilibre. Toute fois je me risque à attraper délicatement une sculpture qui attire mon regard depuis un moment. Elle n'est pas très grande mais je suis surpris par son poids beaucoup plus important que sa taille.
      Je la retiens de justesse avant qu'elle ne cogne une magnifique composition faite de bois, de verre et de métal qui représente, d'après ce que je lis sur le socle, « une allégorie de la pensée universelle. »