Coucou,
Pour ma part, j’ai lu un tiers et j’ai vraiment du mal avancer. Pourtant, j’ai eu pas mal de temps cette semaine. Je songe à abandonner carrément ma lecture.
Dans son ensemble, je trouve ce premier tiers assez plat, que ça soit au niveau de l’écriture, du personnage principal ou de l’intrigue . Au début, je ne me formalisais pas, et j’ai eu un espoir quand le bateau de Glaucos est arrivé, mais même si j’ai trouvé qu’il y avait effectivement plus d’actions dans certains passages, le rythme ne prend pas. A chaque fois, il me semble retomber.
Plus qu’une réécriture mythologique, c’est surtout à mon sens une simple biographie de Circé. Pour le moment, elle est surtout présentée en victime qui ne cesse de chercher une validation aux yeux des hommes (le père, le frère, l’amant). Si c’est une mise en place, c’est assez long. Je la trouve très passive. Alors oui elle est dans un monde patriarcal et cruel, mais tout de même… j’aurais préféré un personnage plus rebelle malgré les obstacles. Je me suis faite spoiler la suite par des bloggeuses ayant un avis similaire au mien afin de voir s’il y aura un sursaut, mais je ne pense pas que j’y trouverai mon compte. (A part quelques passages et personnages comme Pénélope)
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En plus, j’avais lu que le point de vue était féministe et je fais partie des gens qui ont du mal à percevoir cela. Je perçois le monde patriarcal notamment quand elle se transforme en homme et qu’on la respecte davantage (passage Dédale/Scylla), que les femmes sont vues à travers l’enfantement, la beauté… mais Circé ne me semble pas dénoter. Elle est passive, seule moment où elle fait un truc c’est pour qu’un homme s’intéresse à elle… et vu que ce n’est pas le cas elle se venge. Scylla c’est vraiment l’emmerdeuse des teen movies des années passées, la rivale belle/populaire mais méchante qui au fond n’en a rien à foutre du mec… elle veut juste faire chier sa rivale… hm OK. Et le seul qui dit un truc pertinent, c’est le frère de Circé, merci à lui. Page 105-106 du poche, quand il dit en gros qu’elle n’a pas révélé la laideur intérieure de Scylla.
Chipotage de traduction :
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Quand Dédale arrive, je suis la seule à avoir trouvé très étrange qu’il l’appelle Madame et la tutoie en même temps ? « Madame, tu… », ça me sortait un peu du récit, alors déjà que j’étais pas dedans haha.
L’idée d’avoir un seul personnage et de romancer son parcours de manière moderne me séduisait, mais là ça ne l’a pas fait pour moi. Difficile de continuer quand on n’aime pas le personnage principal, j’en avais une meilleure image dans les extraits d’Homère, et je pensais qu’un tel livre pourrait la rendre attachante. C’était mon attente principale, et là elle m’énerve plus qu’autre chose.
@ Grominou Evidemment je te rejoins sur le côté fourre-tout et une critique que j’ai lu a bien formulé ça, car ça me gênait sans que je parvienne à y mettre le doigt dessus. Le temps mythologique est un temps long, on a plusieurs récits fragmentés (voire certains qui sont contradictoires et plusieurs légendes). En faire un truc cohérent et sur un temps humain, c’était un sacré défi et ça donne cette impression de fourre-tout.
A mon avis, le récit aurait gagné en rythme si Madeline Miller avait fait des choix.
Sinon oui, en VF poche on a la liste des personnages.
Je pensais me retrouver seule dans mon avis négatif mais je vois que c'est plus mitigé que ce à a quoi je m'attendais malgré tout. Je ne comprends pas vraiment la hype sur ce livre. Je ne trouve pas que ça soit une bonne entrée en matière pour toutes les raisons évoquées plus haut.
