[suivi lecture] Exuline

 
  • Exuline

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    #341 21 Août 2024 09:07:53

    Merci My pour ton commentaire.
    Je n'avais en effet pas pensé que le format audio pouvait rendre des dialogues interminables, tu as sans doute raison, par contre je viens de terminer l'échange entre Daphnée et Violette sur le devoir conjugal et je me suis régalée. J4ai trouvé ça très drôle et en même temps je me suis positionnée selon les deux points de vue et j'ai compris, surtout lorsque l'on se replace dans le contexte de l'époque, la curiosité de l'une et son envie de réponse tout comme la difficulté de la seconde a trouver les mots justes et le tabou que cela représente. Depuis, je suis Simon et Daphnée dans leur vie quotidienne et je trouve que le sexe prend maintenant un peu trop de place ... comme je suis compliquée !!!
    Sinon, je me régale avec la maison de la nuit 7 même si malheureusement je ne peux y consacrer trop de temps, je suis à fond dans mon bouquin...
    Quant au SDA, et bien je stagne complètement...
    On verra à la fin de la semaine si j'arrive à rattraper mon retard, j'ai un we filles organisé avec mes deux meilleures amies, sans maris, sans enfants, rien que nous, un transat et un cocktail et surtout du temps pour nous... même s'il semblerait qu'ils annoncent la pluie ...
    Oui je te raconte ma vie ;)
    A très vite.
    Bonnes lectures à toi aussi et bonne semaine.

    Dernière modification par Exuline (21 Août 2024 09:08:15)

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    #342 21 Août 2024 10:14:52

    <image> L'affranchie - Claudia Cravens

    Bridget a de l'esprit, une forte personnalité et un vrai sens de la débrouille. Mais elle n'a ni parents, ni argent, ni perspectives d'avenir. Alors quand sa flamboyante chevelure rousse attire l’œil des patronnes du Buffalo Queen, le seul bordel de la ville tenu par des femmes, Bridget accepte sans hésiter de travailler pour elles.
    Dans l'atmosphère chaleureuse et agitée de la maison, la jeune femme trouve ce qu'elle n'a jamais eu : le gîte et le couvert, un foyer, des amis et une famille. Par-dessus tout, au fil de ses rencontres et de ses expériences, elle s'éveille à son propre désir.
    Mais le danger rôde, et quand il arrive aux portes du Buffalo Queen, Bridget est propulsée au cœur de la tourmente. Déchirée entre ses passions et son sens de la loyauté, qui choisira-t-elle de devenir ?


    Roman que j'ai eu l'opportunité de lire en avant première puisqu'il fait partie des romans annoncés pour la rentrée littéraire. Merci à #NetGalleyFrance et #LesEscales de m'avoir permis de découvrir #LAffranchie que j'aimerais qualifier d'étonnant et de détonnant. Explications.

    Ce livre nous propose une plongée à l'époque du far ouest où j'ai parcouru (un peu) les grandes plaines sauvages et dangereuses, j'ai rencontré quelques chasseurs de scalps et un shérif protecteur. Je me suis arrêté dans un saloon-bordel, où au rez-de-chaussée j'ai écouté de la musique sur un piano pas tout à fait accordé, bu beaucoup de whiskeys sur un bar pas tout à fait propre, fais plusieurs mains au poker avec des professionnels ou presque, senti l'odeur acre de la poudre lors d'échanges plus que houleux. Puis je suis montée à l'étage et j'ai pu découvrir des chambres proprette, des femmes aux mœurs légères qui n'ont que l'obsession d'enlever un poids lourd des membres virils rencontrés contre quelques pièces économisées dans l'espoir un jour avoir, peut-être, une nouvelle vie. J'ai rêvé d'une autre vie, de nouveaux espaces, de nouvelles relations plus conventionnelles, mais pas elles. Ces jeunes femmes semblent au final, loin de la rêverie et contemplent le jour qui arrive avec un certain fatalisme. Leur vie pourrait être pire dans un monde encore sauvage et la protection illusoire du lieu mieux que la boue et la faim.

    C'est donc dans cette atmosphère relativement sereine que fait son entrée Bridget après une errance rude et douloureuse et ne demande au final que le repos de son esprit à défaut de son corps mais celui-ci ne va pas durer car Bridget va gamberger de plus en plus lorsque son attirance ne va pas aller vers le sexe opposé mais vers des femmes qui l'a font finalement rêver. Claudia Cravens propose avec beaucoup de subtilité, cette disgression des mœurs de l'époque sans jamais tombé dans le cru, dans le voyeurisme ou dans le jugement. Ces femmes à la petite vertu choquent les bigotes, Bridget choque ces femmes de part son orientation sexuelle, mais au final cela arrange tout le monde du moment que Bridget ne fait pas de vagues. Mais tel ne va pas être le cas.

    J'ai beaucoup apprécié l'ambiance tamisée du bordel. Huis clos où ces femmes s'agitent, rient, pleurent et sont relativement protégées de l'intérieur comme de l'extérieur. Claudia Cravens donne du sens en utilisant un vocabulaire adapté, Bridget a de la gouaille, n'a pas peur de dire ce qu'elle pense même si elle ne peut cacher la peur de ses sentiments. Cette attraction inexplicable et inexprimable qui la dévore et qui va lui valoir quelques infortunes.

    Je reproche cependant à ce roman que ces personnages sont au final assez superficiels, sans une exploration profonde de leurs sentiments et de leurs désirs. La scène de la perte de la virginité de Bridget m'a particulièrement dérangée, non pas par l'acte en lui même et il faut que je précise que ce roman n'est pas pornographique, mais plutôt par le contre pied choisi par l'autrice du fait que cela ne comptait pas pour la protagoniste. J'ai donc ressenti à plusieurs reprises une froideur entre moi et les personnages lors de scènes clés qui vont demander de faire des choix. Alors que parfois, sur des faits du quotidien il y a une réelle réflexion. Comme si le roman était déséquilibré dans sa construction ou que l'autrice voulait tellement prendre du recul et ne pas présenter justement un livre à caractère sexuel qu'elle a pris trop de distance à ces moments précis. Cet éloignement ne m'a donc pas permis de me sentir proche de ces personnages pourtant si intéressants autant qu'ils sont. 

    Cependant, la direction prise par Claudia Cravens à la fin du roman est drôlement endiablé. Le diable au corps, le sang échauffé, l'esprit libéré, tout devient plus fluide, plus réel, plus intéressant, et on ressent cet attachement au personnage de Bridget que l'on a cherché durant toute la lecture. L'émotion finit par craqueler les pages et la dernière page tournée, je me dis : "Je ne suis vraiment pas déçue" et en même temps "quel dommage que je n'ai pas retrouvé cette intensité tout au long du texte et que certaines longueurs auraient pu être évitées", et puis "j'aime ce roman qui m'a étonné avec un sujet qui détonne, écrit avec beaucoup de subtilité et de réserves" et puis "trop de réserves quand même". Bref, vous aurez sans doute compris, je suis toujours hésitante mais sans aucun doute à découvrir.
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    #343 26 Août 2024 11:23:48

    GOOD MORNING !!!

    Voilà la semaine de reprise écoulée, et je me sens bien. Je reprends mes marques tranquillement et prends plaisir à lire de nouveau tout en continuant de corriger mon livre. Je suis à jour dans mes séries, bref tout va pour le mieux, j'en profite. Après un we reposant à la campagne normande entre pommiers et vaches, je reprends le cours de ce fil.

    <image>Lors de mon retour en voiture, j'ai donc commencé à écouter le roman Siddhartha - Hermann Hesse. Alors oui, je ne suis pas très philosophie et contemplation de son moi intérieur et pourtant j'avais adoré le Prophète de Khalil Gibran et j'aime de temps en temps découvrir un roman de Paulo Coelho où j'aime retrouver ces errance pour mieux se retrouver soi-même. Mais ici je n'ai pas du tout aimé ce roman et je pense vraiment que le Prophète serait bien mieux à sa place dans le top 100 des livres à lire une fois dans sa vie que Siddhartha. J'ai ressenti un ennui mortel et encore je l'ai lu en version audio. J'ai arrêté après 1h30 d'écoute. Je pense que ça aurait été encore moins si j'avais opté pour la version papier. Non touchée par la spiritualités orientales (Inde dans le cas présent), je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette recherche du protagoniste pour atteindre  l'éveil et la connaissance de lui-même. Je m'arrête donc là.

    J'ai également mis en pause Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les deux Tours - J. R. R. Tolkien. Ce n'est tout simplement pas le bon moment pour moi pour l'instant.

    Mes livres lus :

    <image>La chronique des Bridgerton, tome 1 : Daphné et le duc - Julia Quinn
    C'est donc une lecture-écoute en demie teinte pour ma part. Soyons parfaitement honnête, j'ai été déçue de ne pas retrouver le côté loufoque de la série : l'absence de la Reine et de ses critique bien senties, ces costumes exagérément chargés, ces fêtes somptueuses, ... Oui, il n'y a rien de tout ça dans la version livre. C'est donc une autrice américaine qui a voulu replonger et refaire le style d'écriture du 19eme siècle mais sans en enlever l'éventuelle poussière. Certes, les personnages s'expriment extrêmement bien, mais à rallonge. Et j'ai trouvé le personnage de Daphné tellement plat au final. Ce que j'aime à propos de Jane Austin ou encore Charlotte Brontë, c'est ce côté émancipation, féministe, révolte bien évidemment dans les standards de l'époque, mais ici Julia Quinn s'attache au stricto sensu mariage dans un schéma parfaitement patriarcal sans liberté. Je me suis même posée la question si Julia Quinn ne faisait pas partie du mouvement Trad Wife. Je développerai sans doute cette idée dans ma chronique complète, je crois que j'en ai déjà assez dit pour aujourd'hui.

    <image>La maison de la nuit, tome 07 : Brûlée - P. C. Cast et Kristin Cast
    changement de décors, changement de style, me voici pongée dans le tome 7 de la maison de nuit parce que je suis en retard sur mes lectures (1 livre par mois). Et quelle plaisir de lire ce tome qui change totalement des précédents. Je ne sais pas si c'est le fait au final que Zoey soit moins présente dans celui-ci et où enfin les hommes ne sont pas considéré comme des pièces de viande à dévorer tout cru (d'ailleurs si un homme avait écrit la moitié du tiers de ce que dit les autrices sur les femmes, je suis sûre qu'il y aurait eu scandale !!!) mais j'ai trouvé ce tome parfaitement rythmé, avec certains personnages secondaires qui prennent le lead, et des personnages tertiaires qui trouvent leur place. Un très bon tome pour ma part.

    <image>Bâtardes - Rachel Corenblit
    Très court roman que j'ai pu lire grâce à mon partenariat avec #NetGalley, ce texte est d'une très forte intensité. Ce sont les pensées intimes de femmes qui parlent à leur bébé sur plusieurs générations. De l'arrière grand-mère au sortir de la seconde guerre mondiale jusqu'à l'arrière petite fille qui a le besoin de connaitre ses origines, cette œuvre raisonne presque comme un poème. La mise en page elle-même donne le ton avec des phrases coupées et des retours à la ligne régulier. Il suffit juste d'un peu de temps pour s'identifier à l'une d'elle, ou pas, à découvrir leur vie mais surtout leur secret. C'est à la fois la délicatesse de l'écriture qui transforme le message en force. L'amour filial indéfectible, l'amour d'une mère pour sa fille. La mère non pas parfaite, mais la mère que l'on déteste, que l'on ignore, que l'on rejette dans l'ignorance des secrets. A découvrir.



    Mes lectures en cours :

    <image>Il pleuvait des oiseaux - Jocelyne Saucier
    Je suis dans une partie très intéressante, où le grands feux prennent de nouveaux toute leur place à travers la peinture. c'est une aventure que j'aimerai poursuivre plus rapidement mais il me manque du temps pour le faire. . Avancement : 65%



    <image>Daisy Jones & The Six - Taylor Jenkins Reid
    Lu dans le cadre du challenge : un mois un auteur, j'adore la construction de ce roman sous forme de documentaire avec la participation de plusieurs intervenants, avoir leur points de vues, leur vision des choses. Cela donne un rythme au roman et me fait penser au début du film Bandits quand la caméra tressaute, que le grain n'est pas lisse, que les protagonistes ne sont pas tout à fait prêts. Mais je commence à me lasser, et le SEX DROGUE et ROCK'N ROLL s'essouffle de plus en plus. Je poursuis tout de même pour avoir les réponses aux questions que je me pose mais ça ne sera clairement pas un coup de cœur pour ma part. Avancement : 34%

    <image>Un palais d'épines et de roses, tome 1- Sarah J. Maas
    J'ai vu passer cette saga à plusieurs reprises et comme j'ai de la chance de l'avoir trouvé en lecture audio et ayant brusquement arrêté celle en cours, j'ai décidé de me plonger dans cette fantasy qualifié d'érotique, ... Je n'ai jamais lu ce genre de livre alors c'est une découverte pour moi. La romantasy, oui, je connais mais là il semblerait que ça soit un cran au dessus. L'avenir me le dira ou vous dans vos commentaires. est-ce que Feyre aura la culotte fumante ? Bref, trêve de disgression, j'attaque le chapitre 4 et que vous dire des trois premiers qui ne sont pas inintéressants mais tellement lents. Ce livre me fait penser à je ne sais pas combien de livres où tous les ingrédients auraient été secoués, mixés, broyés, déchiquetés et restitués agglomérés. Je trouve que l'ensemble est assez long et manque de rythme. Vous me direz que c'est peut être ma version qui donne ce sentiment puisque je trouve que Shirley Coquaire (la lectrice de ce texte) semble avoir le nez bouché ce qui m'agace un tant soi peu. Avancement : 11%

    Je vous souhaite un bon retour pour ceux et celles qui ont repris aujourd'hui et de très bonnes vacances pour ceux et celles qui profitent encore des rayons de soleil aoutiens.

    Très bonne semaine.
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #344 26 Août 2024 18:50:48

    Oh, je note Bâtardes !
    Je ne sais pas comment tu t'en sors de toutes ces lectures !
    Je te les souhaite belles en tous cas !
  • Exuline

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    #345 27 Août 2024 09:53:01

    Claire C a écrit

    Oh, je note Bâtardes !
    Je ne sais pas comment tu t'en sors de toutes ces lectures !
    Je te les souhaite belles en tous cas !


    Il y a quelques années, je ne savais pas lire plusieurs livres en même temps et puis c'est venu en faisant des pauses dans certains livres (comme tu le fais en ce moment, si je suis bien ton suivi lecture ;) ) et puis finalement à la place d'une pause je jonglais entre deux livres, puis trois puis quatre. En fait chacun de ces livres sont sur un support différent que je lis à plusieurs moments de la journée. Un livre audio dans la voiture, un livre papier bien installé dans mon lit, un livre sur tablette pour ma pause du midi et mon fameux livre pipi :ptdr: et voilà comment je fais pour avoir autant de lectures en même temps.

    Je pensais que je n'arriverais jamais à basculer de l'un à l'autre mais au final, je ne confond jamais, je n'oublie pas où j'en suis et donc ça se fait tout seul.

    Et puis quand vraiment je n'arrive plus à décrocher un livre, je focalise seulement sur celui-ci (bon pas l'audio mais les autres oui !!!)

    Vous êtes plusieurs à noter Bâtardes, il sort le 9 octobre et il ne fait que 80 pages. J'espère qu'il vous plaira.

    Très bonnes lectures à toi aussi et qui sais bientôt tu en liras plusieurs à la fois.

  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #346 27 Août 2024 11:25:02

    CHRONIQUES FLASH

    Et oui, je n'ai pas forcément envie de me creuser trop la tête pour les romans suivants, soit parce qu'il n'y a pas grand chose à dire, soit parce qu'ils ont été chroniqués à de très nombreuses reprises, soit parce que j'ai déjà trop tardé et que j'ai déjà oublié :'S

    <image>Sauf - Hervé Commère
    Combien de temps reste-t-on prisonnier de son enfance ?
    L’année de ses six ans, à l’été 1976, Mat a perdu ses parents dans l’incendie de leur manoir en Bretagne. Rien n’a survécu aux flammes, pas le moindre objet.
    Mat est aujourd’hui propriétaire d’un dépôt-vente. Comme à chaque retour de congés, il passe en revue les dernières acquisitions. La veille, ses employés ont récupéré un album photos à couverture de velours. Sur chaque page de cet album, des photos de lui enfant. Sauf que cet album ne devrait plus exister. Il ne peut pas exister. Et pourtant…
    Mat a toujours aimé se raconter des histoires, mais à quarante ans passés, il semblerait que la sienne lui ait échappé. De Montreuil à la pointe du Finistère, cherchant à comprendre quel message la vie veut lui adresser, il traquera les vérités, ses vérités, celles que recèle un album de famille resurgi brutalement des décombres.


    Elu dans la catégorie meilleur livre de 2018 sur le site de Babelio, en 2019, j'avais eu à cœur de lire les 5 meilleurs, mais le temps est passé, l'envie n'y était plus et ce roman est donc resté dans ma PAL quelques années.
    Le titre de ce roman est particulièrement bien trouvé au final puisqu'il évoque à la fois une personne sauvée et indemne qui n'aurait peut être pas du l'être mais aussi l'exclusion. Un double sens pour un tout petit mot qui prendra tout son sens au fur et à mesure de l'histoire. Un histoire que l'auteur a rendu complexe en y ajoutant de nombreuses fausses pistes et de digressions qui ne m'ont pas particulièrement séduites. Cette succession alourdit le texte et ne permet pas une fluidité de l'histoire. Je me suis vraiment trop ennuyée à la lecture de ce roman. Je n'ai pas non plus été séduite par la plume de l'auteur sans pouvoir clairement vous expliquer le pourquoi du comment. Sans compter que j'ai trouvé les personnages dénués de nuances et beaucoup trop manichéens à mon goût.
    Et pourtant, je ne doute pas qu'il puisse séduire un public avec ses rebondissements, ses secrets tus et cette course poursuite. Mais pas pour moi.

    <image>Eternalis - Raymond Khoury
    Naples, 1750. Dans les profondeurs de la nuit, trois hommes armés d'épée pénètrent dans le palais d'un marquis. Leur chef, Di Sangro, l'accuse d'être un imposteur et le somme de lui révéler Le Secret. Mais le marquis prend la fuite laissant derrière lui un palais en flammes et un Di Sangro jurant vengeance... Beyrouth, 2006. Mia a à peine le temps de faire la connaissance avec sa mère Evelyn, archéologue émérite et passionnée, que celle-ci est enlevée sous yeux. Un antiquaire venait de lui remettre un codex orné d'un Ouroboros - le serpent qui se mord la queue - et Evelyn avait compris la portée vitale d'une telle relique... Entre mystères de l'Histoire et intrigues contemporaines, une femme se retrouve au milieu d'une conspiration dont la clé pourrait bien changer la face du monde...

    Livre à contenu ésotérique qui nous emmène entre le Liban, la Syrie, l'Irak et l'Iran, où un ancien livre a été retrouvé et une société secrète cherche à mettre la main dessus. Tout est permis entre assassinat, kidnapping, torture, tous les prétextes sont bons.
    Ce livre s'inscrit dans un contexte géopolitique instable et qui l'est toujours quand on écoute les informations des jours passés. L'auteur décrit les relations du Liban avec les autres pays, s'intéresse au conséquences et soupoudre ce contexte d'une chasse au trésor. Même si j'apprécie ce genre de livre je trouve que le contexte prend au fur et à mesure de l'histoire trop de place sur la fiction. Et pour compliquer encore plus, l'auteur a décidé de consacrer quelques chapitres sur des époques passées de plusieurs siècles entre le Portugal et la France. Cette redondance donne donc une impression de fouillis.
    Pourtant malgré les nombreux personnages, l'auteur réussi à proposer une histoire intéressante sur fond de vie éternelle, mais je n'ai pas été convaincue non plus par la fin de ce roman et de cette découverte entre science et traditionalisme. Ce n'est vraiment pas un roman qui va me marquer longtemps et sera vite oublié.

    <image>La chronique des Bridgerton, tome 1 : Daphné et le duc - Julia Quinn
    À la naissance de son fils, le duc de Hastings jubilait. Hélas, l'enfant bégaie ! Affront insupportable pour le duc, qui l'a renié sans pitié. Le jeune Simon a grandi, solitaire et assoiffé de revanche. Après de brillantes études, il a bourlingué de par le monde jusqu'à la mort de son père, et c'est désormais porteur d'un titre prestigieux qu'il rentre en Angleterre. Il est aussitôt assailli par une horde de mères prêtes à tout pour marier leurs filles. Mais Simon ne s'intéresse pas aux débutantes. Sauf peut-être à Daphné Bridgerton, qu'il a rencontrée dans des circonstances cocasses. Comme Simon, elle voudrait juste qu'on la laisse en paix. Une idée machiavélique naît alors dans l'esprit du jeune duc...

    C'est sans doute le roman que l'on ne présente plus depuis quelques années. Coup de cœur pour toutes celles et peut-être ceux qui adorent les séries Netflix décalées avec un fond historique. Moi-même, j'apprécie beaucoup.
    Ne sachant pas trop quoi écouter, j'ai eu l'opportunité de découvrir ce titre lu par Clotilde Seille dont j'ai particulièrement apprécié cette voix rauque, mais aussi sensuelle et terriblement mature. Elle donne de la rondeur à ce titre et je me suis laissée bercée, mais jusqu'à un certain niveau.
    Adieu, bal excentrique, tenue meringue, perruque volumineuse, couleurs bigarrées, mixité des personnages, adieu, verve et commentaires acides de la part de la reine Charlotte, chroniques écourtées.
    Je me suis retrouvée au début du 19eme siècle carcans et clichés bien ancrés dans la société proprette pour l'unique et seule chose convenable pour toute jeune fille elle aussi convenable, le mariage !!!
    J'ai été au final terriblement frustrée que Julia Quinn choisisse de proposer une romance classique, trop, insipide, trop avec des personnages lisses, trop. Je vais sans doute être détesté par l'ensemble des lecteurs ayant eu un coup de cœur, mais je l'accepte.
    Lorsqu'on lit des classiques dans le genre Jane Austin ou encore Charlotte Brontë, on aime cette révolte, cette volonté de briser les convenances, d'émancipation même si l'époque ne le permettait pas, on aime ce frémissement provoqué lorsque l'on transgresse les codes en vigueur, mais ici, est-ce le cas ? non, désespérément non. Daphné veut un mari, veut un enfant, veut une situation sans ressentir le besoin  de se révolter contre les injustices de cette époque. Même si l'autrice a voulu un personnage malicieux avec certaines répliques bien placées et finalement une jeune femme pleine d'esprit, ses désirs ne sont pas inavouables : un mari, un enfant.
    Julia Quinn n'a apporté aucune modernité dans son histoire et peut-être encore moins que les livres écrits par Jane Austen, à l'inverse de la série qui elle, apporte de la volupté, de l'insouciance. Julia Quinn serait-elle de la mouvance TradWife ?  Mouvement prônant le retour d'un rôle de la femme mariée comme femme au foyer, dédiée à son mariage, sa famille et ses enfants, selon une approche traditionnelle. La tradwife est une femme au foyer, qui considère le mariage et la vie domestique comme le centre de ses préoccupations. Elle est entièrement dévouée et soumise à son mari, qui travaille ; elle reste principalement à la maison et son but est de s’occuper de sa famille, d'élever ses enfants et de tenir son intérieur. Voilà le rêve de Daphné et aussi ce qui m'a dérangée.
    Même si j'avoue tout de même, il serait tout de même indélicat de ma part de ne pas l'indiquer, j'ai adoré certaines scènes, comme celle de la rencontre entre Simon et Daphné, la discussion sur les devoirs conjugaux.
    Mais voilà, je reproche aussi ces longues, mais longues tirades qui n'en finissent jamais, des échanges interminaux avec de très souventes redites.
    Alors voilà, je pense tout simplement de cette saga n'est vraiment pas faite pour moi.

    <image>Bâtardes - Rachel Corenblit
    L’histoire que raconte cet enchaînement de brefs monologues est celle d’une lignée de femmes, un millefeuille de secrets, ces “combinaisons qui ont rendu les femmes à la fois faibles et fortes”, depuis la femme tondue à la Libération s’adressant à sa petite “bâtarde” jusqu’à son arrière-petite-fille ravivant la mémoire de cette aïeule maudite. Un texte aussi touchant qu’il questionne les rapports mère/fille et le poids de la famille qui nous libère et nous retient tout à la fois. Par l’autrice du très remarqué 146298 dans la même collection.

    Séduite dès la lecture du synopsis, ce court roman se lit d'une traite. Rachel Corenblit écrit avec beaucoup de délicatesse les souffrances et l'amour indéfectible d'une mère à son enfant. La protéger des maux en posant des mots puissants, en racontant sous forme de confession ce qui est et garder ses paroles en secret. Ce texte est d'une très forte intensité.
    Ce sont les pensées intimes de femmes qui parlent à leur bébé sur plusieurs générations. De l'arrière grand-mère au sortir de la seconde guerre mondiale jusqu'à l'arrière petite fille qui a le besoin de connaitre ses origines, cette œuvre raisonne presque comme un poème.
    La mise en page elle-même donne le ton avec des phrases coupées et des retours à la ligne réguliers. Il suffit juste d'un peu de temps pour s'identifier à l'une d'elle, ou pas, à découvrir leur vie mais surtout leur secret.
    C'est à la fois la délicatesse de l'écriture qui transforme le message en force. L'amour filial, l'amour d'une mère pour sa fille. La mère non pas parfaite, mais la mère que l'on déteste, que l'on ignore, que l'on rejette dans l'ignorance de ses secrets. A découvrir.
    Je remercie #NetGalleyFrance pour la découverte de #Bâtardes.
  • The_JulieJules

    Lecteur confirmé

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    #347 27 Août 2024 16:32:25

    Exuline a écrit
    Claire C a écrit

    Oh, je note Bâtardes !
    Je ne sais pas comment tu t'en sors de toutes ces lectures !
    Je te les souhaite belles en tous cas !


    Il y a quelques années, je ne savais pas lire plusieurs livres en même temps et puis c'est venu en faisant des pauses dans certains livres (comme tu le fais en ce moment, si je suis bien ton suivi lecture ;) ) et puis finalement à la place d'une pause je jonglais entre deux livres, puis trois puis quatre. En fait chacun de ces livres sont sur un support différent que je lis à plusieurs moments de la journée. Un livre audio dans la voiture, un livre papier bien installé dans mon lit, un livre sur tablette pour ma pause du midi et mon fameux livre pipi :ptdr: et voilà comment je fais pour avoir autant de lectures en même temps.

    Je pensais que je n'arriverais jamais à basculer de l'un à l'autre mais au final, je ne confond jamais, je n'oublie pas où j'en suis et donc ça se fait tout seul.

    Et puis quand vraiment je n'arrive plus à décrocher un livre, je focalise seulement sur celui-ci (bon pas l'audio mais les autres oui !!!)

    Vous êtes plusieurs à noter Bâtardes, il sort le 9 octobre et il ne fait que 80 pages. J'espère qu'il vous plaira.

    Très bonnes lectures à toi aussi et qui sais bientôt tu en liras plusieurs à la fois.


    De mon côté, je pense que c'est un blocage psychologique :goutte: l'impression de ne pas accorder autant d'importance à l'histoire qu'il le faudrait. J'avoue que, pareil, je ne comprends pas comment vous faites pour lire plusieurs livres à la fois haha
    Mes livres ne restent pas à un endroit, mais ils me suivent partout xD après je trouve ça fascinant et potentiellement que tu arrives à lire "plus vite" en lisant plusieurs livres en même temps ? :)

  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #348 28 Août 2024 11:22:46

    Alors non je ne lis malheureusement pas plus vite en lisant plusieurs livres en même temps, en fait ma vitesse de lecture reste inchangée. Le seul avantage c'est quand je m'ennuie d'un livre je peux basculer au suivant.
    Il arrive aussi des fois où quand je suis absorbée par un livre je ne lis que celui-ci comme ce fut le cas avec SILO cette année.
    quand à accorder plus d'importance à histoire par rapport à l'autre, je ne pense pas.
    Bref, c'est juste une façon de lire différente mais sans en enlever le plaisir.:pink:
  • Livres & Carnets

    Lecteur assidu

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    #349 28 Août 2024 21:24:48

    Bonnes lectures à toi !
    Je suis incapable de jongler avec autant de livres... 2 car un sur liseuse et un en papier, mais sinon... ahah !
  • Exuline

    Tourneur de pages compulsif

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    #350 30 Août 2024 10:21:26

    <image> La maison de la nuit, tome 07 : Brûlée - P. C. Cast et Kristin Cast

    Tout est au plus mal. Zoey, après avoir assistée à la brusque mort de Heath, assassiné par Kalona, a attaqué ce dernier dans un pur geste de désespoir. Mais dévastée par la mort de son amour éternel, elle suit l'âme du jeune homme jusqu'en AutreMonde. Le monde de Nyx, réservé aux âmes des morts...
    Seulement, Zoey n'est pas morte. Seule son âme se trouve là-bas, tandis que son corps l'attend sur Terre. Mais si elle tarde trop, celui-ci mourra, et la jeune fille restera coincée en AutreMonde, l'âmebrisée en mille morceaux...
    Parallèlement à Venise, Stark, Aphrodite et tous ses amis sont bien décidés à la ramener sur Terre. Cependant, toutes les grandes Prêtresses auquel cela est déjà arrivé sont mortes lors du processus. Ainsi que leurs Guerriers. Stark arrivera-t-il à sauver Zoey sans qu'aucun d'entre eux n'y laisse la vie ?
    De l'autre côté du globe, Lucie doit faire face aux problèmes qu'elle s'est attirée en épargnant Rephaim, le Corbeau Moqueur fils de Kalona. Mais il se pourrait bien que sa présence soit utile à la jeune vampyre pour retrouver Zoey et déjouer les nouveaux plans de Néféret...


    Rappelez-vous. J'avais dit dans ma chronique du tome précédent, que le seul intérêt de ce dernier était la nouveauté de la polyphonie car le reste était souvent une répétition des tomes précédents. Je n'avais pas été très enthousiaste.

    Comme quoi il faut parfois laisser passer un peu de temps, car le tome 7 est vraiment génial. Et j'y vois plusieurs raisons. J'ai passé un excellent moment de lecture et il m'a donné envie de continuer la saga.

    Tout d'abord, le choix des autrices d'en faire maintenant un roman polyphonique donne vraiment une nouvelle dimension, un nouveau rythme et permet de s'identifier ou du moins apprécier plus ou moins certains personnages qui n'étaient au début qu'au second plan. Dans ce tome nous partageons les impressions principalement de Lucie et d'Aphrodite qui se démènent pour trouver des solutions et réveiller Zoey. Des alliés inattendus apparaissent, de nouvelles prédictions difficiles à interpréter sont révélées et chacun essaye a son niveau d'apporter sa pierre à l'édifice créant ainsi une véritable dynamique.

    Qui dit Zoey endormie ou presque, signifie que son personnage perd en présence, et j'avoue que j'ai bien apprécié de ne pas suivre ses déboires amoureux sur des pages et des pages. L'idée mise en avant par les autrices de fragmentation apporte un vrai plus à l'histoire. Oui, j'ai compati, pour la première fois je pense, à ce qu'elle pourrait devenir, ce qu'elle ressent et celle qu'elle a été. Trois dimensions temporelles qui se percutent entre démence et tristesse, un lâcher prise obligatoire que pour une fois Zoey ne peut contrôler et devra accepter l'aide qu'on lui apportera.

    Ensuite, il y a surtout Lucie et Réphaïm qui vont être liés d'une façon ou d'une autre et vont devoir luter entre la raison et les sentiments. Cette dualité se renforce à mon plus grand bonheur laissant présager encore beaucoup de chose pour l'avenir. Ce sont les personnages que j'ai le plus apprécié dans ce tome, ils réagissent entre eux comme de véritable aimants incapables de se rapprocher mais pourtant désespérément attirés.

    J'ai aussi beaucoup apprécié cette mythologie des origines, le bien et le mal, la lumière est l'obscurité, le fait que l'un ne peut pas survivre sans l'autre, c'est encore une fois une nouvelle approche qui enrichit l'histoire.

    Fini également les rituels des 4 éléments que l'on retrouvait à chaque fin de tome et qui commençait à devenir rébarbatif. La construction était toujours la même avec une histoire de fond pour un final survolté, le tome 7 garde la même tension tout au long de sa lecture et ça me plait.

    Neferet courre toujours, mais sa façade traitresse est en train de se fissurer, elle commet de plus en plus d'erreurs et je pense que la fin se dévoile. Je ne cherche pas à imaginer la suite, je n'en ressens pas le besoin, je me laisse porter tout simplement. Je souhaite juste que dans le prochain tome, les réflexions de culotte fumante ne seront pas trop nombreuses, que les pleurs de ce tome laissent la place aux retrouvailles et aux sourires pour une fois encore rester unis et combattre.