Bonjour à tous,
Me voici de retour après une petite semaine de vacances et comme à chaque fois, je n'ai lu que très peu cette semaine. Beaucoup trop de pensées négatives m'assaillent, me déstabilisent, et j'essaie de garder la tête hors de l'eau et de rester proche de ceux que j'aime et qui m'aiment en retour.
Merci
@Claire C pour ton message, j'espère que tu découvriras cette œuvre rapidement, elle est très immersive, et je me plait toujours autant à la découvrir en lecture audio. J'espère continuer à te faire voyager encore longtemps ;)
Je vous présente cependant ma dernière lecture garantie sans spoil ce qui est assez difficile pour évoquer ce roman :
<image> Le silence de l’élu - Glenn CooperAu cours d'un conclave longuement déchiré entre un candidat ultraconservateur et un autre trop libéral, le nom d'Anthony Budd a émergé à la surprise générale comme capable de pacifier le collège des cardinaux.
Comprenant qu'il pourrait être désigné successeur de Saint Pierre, Budd en est réduit à implorer Dieu de ne pas l'abandonner.
Car plus encore que le poids des responsabilités pontificales, le favori malgré lui craint pour le secret qu'il dissimule depuis toujours.
Un secret qui pourrait changer le destin de l'Eglise à jamais...J'ai terminé ce roman quelques jours avant l'annonce du décès de François Ier, et quoi de plus actuel que ce livre pour questionner notre rapport aux croyances, aux traditions et à l’évolution de notre monde. Le silence de l’élu est un roman qui ne laisse clairement pas indifférent, tant il aborde des thèmes essentiels, notamment celui de la différence.
À travers ce récit, j'ai aimé voir l'Homme avant l'homme de Dieu, le voir évoluer dans un monde en perpétuelle mutation, où valeurs, croyances et traditions doivent affronter une nouvelle manière d’être, de penser et d’exister. Comment faire évoluer les idéaux sans froisser les conservateurs et sans démotiver ceux qui portent en eux l'élan du changement ? Glenn Cooper explore cette tension avec beaucoup de finesse.
Même si j'ai ressenti quelques longueurs, en particulier lors de la partie se déroulant en Colombie, l'ensemble du roman m'a passionnée. J'ai découvert un personnage profondément attachant, un homme opprimé par sa famille, qui a trouvé en Dieu un refuge mais qui porte en lui un lourd secret. Lorsqu'il sera confronté au mur de la vérité, il n'essaiera pas de contourner l'obstacle : il frappera de toutes ses forces pour faire s'effondrer les idéaux obsolètes, et continuer à avancer mais le chemin est encore semé de trop nombreuses embuches.
La fin de ce livre m'a profondément touchée, presque médusée par une des dernière scène du roman. C'est sans doute mon état d'esprit actuel qui m'a fait douter, qui m'a empli de compassion. Glenn Cooper parvient à y insuffler beaucoup de tendresse, d’émotions et d’altruisme. Ici, il ne s'agit pas d'un thriller historique comme il en a déjà écrit, mais d'un thriller d’anticipation, à la fois politique et psychologique. Car dans un futur proche, comment se déroulera le prochain conclave ? Comment se joueront les luttes de pouvoir ? Et surtout, quel homme saura affronter ses démons intérieurs pour devenir le chef spirituel de millions de croyants catholiques ?
Ce roman ne plaira sans doute pas aux plus conservateurs des pratiquants, mais pour celles et ceux qui croient, ou ne croient pas, avec un esprit ouvert,
Le silence de l’élu est une lecture marquante, une invitation à dépasser les souffrances du corps et de l'esprit pour croire, avant tout, en l'humanité.