- Accueil Forum
- Autour de la lecture
- À vos claviers, à vos plumes...
- Sur le chemin du bonheur, 1er chapitre
-
#1 23 Juin 2023 10:21:25
Bonjour c'est Kezia M, je me suis récemment inscrit sur le site et certains m'ont conseillé de publier le premier chapitre de mon livre pour voir ce que ça donne. J'ai hâte d'avoir vos retours alors bonne lecture à tous et toutes :)
Sur le chemin du bonheur
19 janvier 2023.
Cette date résonne dans ma tête, elle est ancrée en moi, c’est à partir de ce moment-là que tout a démarré. L’histoire que je vais vous raconter est la mienne et jamais je n’aurais pu imaginer un tel destin. En ce jour du 19 janvier 2023, je me trouve à l’aéroport de Roissy, terminal trois, très impatiente d’embarquer à bord de cet avion qui va m’emmener à New-York. C’est mon rêve, celui de toute une vie, même si je suis encore jeune, je vais enfin pouvoir le réaliser. J’ai toujours été attirée par ce pays et à vrai dire je ne saurais dire pourquoi. Il y a comme cela dans la vie des gens ou des lieux pour qui vous ressentez une excitation, sans que vous puissiez expliquer pourquoi. Mais aujourd’hui je suis tout près d’atteindre mon but et les heures qui s’écoulent me paraissent être des semaines, des années ! Mon embarquement est prévu pour 15 heures. Je dois tuer le temps comme je le peux, afin de ne pas perdre patience et de ne pas laisser mes nerfs prendre le dessus sur mon moral. Je dois encore tenir le coup pendant 180 minutes, qui je le sais, vont me sembler interminables. Mais c’est le prix à payer pour atteindre le Graal, pour qu’enfin mon dessein le plus fou devienne réalité. Il n’y a pas grand-chose à faire dans les aéroports, du moins pour les gens comme moi qui ne disposent pas d’un budget très extensible. Bien sûr pour les plus nantis il y a les boutiques qui vont d’un luxe modéré à un très grand. Ces fameux lieux qui ne sont là que pour appâter, qui ne sont rien d’autre que des pièges à touristes. Moi je n’ai pas les moyens de m’acheter un sac à main signé d’une grande marque ou des choses de ce genre. J’ai beaucoup économisé pour me payer ce voyage. Alors tout le reste n’est pour moi que du superflu.
Je prends mon téléphone portable et je me connecte sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas une fervente adepte de cela mais il n’y a rien d’autre à faire. Que j’aille sur tel ou tel site, on voit partout, à peu de chose près, les mêmes âneries. Instagram, Twitter, Facebook, beaucoup de tape-à-l’œil ou de déversoirs à insultes, rien en tout cas qui puisse vous aider à progresser dans la vie. En tout cas moi, je ne suis pas branché vingt-quatre sur vingt-quatre sur ces plateformes ridicules. Bien sûr je fais comme tout le monde, je surfe sur le Web comme on dit, mais moi je passe plutôt avec un hors-bord là-dessus, je ne m’y attarde pas trop longtemps. Bref, une fois de plus je suis déçue par ce que je vois et j’éteins mon portable. Décidément, j’ai vraiment du mal à comprendre l’engouement que cela suscite. Alors je m’adonne à un autre jeu, qui peut être tout à fait enrichissant. Je regarde avec attention les passants qui défilent et je m’imagine leur vie, qui ils sont et ce qu’ils font. Par exemple si l’un d’eux porte une cravate je le vois fort bien en chef d’entreprise et me plais à penser qu’il prend l’avion pour des affaires, que c’est un businessman, quelqu’un d’important et qui a une certaine classe. Même si l’expression veut que l’habit ne fasse pas le moine, je pense que la façon dont nous nous vêtons révèle beaucoup sur notre personnalité. Lorsque je vois des jeunes ne porter que des marques comme Nike, Adidas ou Teddy Smith je ne peux m’empêcher de penser que tout cela n’est que de la poudre aux yeux. Que sous ces lumières se cache une vie modeste qu’ils réfutent en voulant faire diversion avec ce qu’ils pensent être des signes extérieurs de richesse. Pour moi ils dépensent le peu d’argent qu’ils ont sans compter, uniquement pour fanfaronner devant les élèves de leur classe et faire voir qu’ils sont dans le coup. Ce genre de pratique peut faire regretter le port de l’uniforme à l’école ou de la blouse comme l’ont connu nos grands-parents. Si vous ne portez pas de marque, on se moque de vous et vous êtes rejetés car vous ne faites pas partie de leur monde.
Mon esprit vagabonde et je regarde ma montre. Il me reste encore quarante-cinq minutes à attendre. Les heures ne défilent pas, je sens mon cœur s’accélérer, la cocotte-minute va bientôt exploser. J’ai pourtant usé de plusieurs artifices pour tuer ce maudit sablier qui ne veut pas s’écouler, mais rien n’y fait. Je dois encore faire preuve d’imagination pour que mon entrée dans la carlingue soit la plus rapide possible. Alors je m’imagine des scénarios, des petits films qui défilent dans ma tête. Je me vois le soir lorsque je suis seule dans ma chambre et je me remémore ce à quoi je pense dans ces moments-là. Ce sont des synopsis totalement fous, car je sais que ceux-ci ne se réaliseront jamais, penser une telle chose est totalement superfétatoire.
Dans l’aéroport, je vois au loin un beau jeune homme qui s’approche de moi. Nos regards sont soutenus et ni lui ni moi ne voyons ce qui se passe ailleurs. Je suis focalisée sur lui et lui sur moi. Alors il vient presque se coller contre moi et je sens son souffle sur mon front, cette sensation m’envahit, elle est si agréable ! Puis nous nous asseyons sur un banc et nous échangeons nos numéros de téléphone. Il me fait la promesse de me contacter et à ce moment précis je peux dire que je suis aux anges, je suis la plus heureuse d’entre toutes. Je me vois déjà marcher avec lui main dans la main, je m’imagine qu’il y a une belle histoire qui commence et que celle-ci va perdurer. Je le regarde, je ne peux détacher mes yeux de son visage. Puis, alors que je frise la tachycardie, nous nous décalons car une jeune femme vient s’installer à côté de lui. Et là mes bras m’en tombent car l’autre l’embrasse. Quant au beau jeune homme il la serre en même temps dans ses bras et semble particulièrement apprécier ce moment présent. Et voilà, comme à chaque fois ce rêve récurrent se finit sur la même note, celle de la déception. Pourtant je devrais me faire à cette idée, vivre une histoire d’amour est pour moi quelque chose de chimérique, pour ne pas dire absurde. J’en suis malheureuse mais je ne peux prétendre à cela, je n’ai pas cette chance qu’ont les jeunes filles de mon âge. Moi j’ai ce truc en plus ou en moins qui me rend différente, qui fait de moi une femme sur qui on ne s’attarde pas. Cette fois j’en ai vraiment marre, il est temps de décoller. Pour m’exprimer vulgairement, je dirais que je vais péter un plomb, je n’en peux vraiment plus.
C’est le premier voyage que je vais effectuer toute seule et ce n’est pas n’importe lequel. C’est tout de même celui qui va m’amener aux States ! Pour l’occasion j’ai essayé, autant se faire que peut, de m’habiller comme une Américaine. J’ai un jean Levis qui me colle bien aux fesses, un bomber rouge à moitié ouvert qui laisse entrevoir un petit haut blanc qui s’arrête à la moitié du ventre. Là-bas je pense que je vais pouvoir me la jouer à la Californienne. Je suis blonde, je porte une longue queue de cheval et j’ai de magnifiques yeux jades. Je suis dans la taille moyenne en faisant 1 mètre 72. Vraiment, je suis l’archétype même de la nana sur ces plages de Californie !
Encore une fois, une de plus ou une de trop, je regarde l’heure sur mon portable. Cette garce n’avance pas. Ce n’est pas possible, je suis dans un monde parallèle dans lequel les minutes s’égrènent plus lentement. Je bous intérieurement, je me retiens car je sens une certaine colère monter en moi. Cela peut peut-être sembler ridicule, mais j’ai tellement attendu cet instant que la signification du mot patience ne me parle plus. Je décide d’aller faire un tour, d’une pour aller me dégourdir les jambes et secundo pour m’aérer le cerveau. Je dois absolument penser à autre chose, ne plus être obnubilée par mon vol et ne plus me focaliser à ce point sur mon départ. Dans un premier temps je me rends directement aux toilettes car il est vrai qu’une envie pressante prend de plus en plus d’importance et qu’avec l’énervement cela ne facilite pas les choses.
Lorsque je m’assois sur la cuvette, je me remémore certaines choses du passé, lorsque le bonheur venait encore frapper à ma porte, lorsqu’une certaine faucheuse n’était pas encore passée pour m’enlever quelqu’un de très cher. Je revois toutes ces images qui s’enchaînent et je ne peux m’empêcher de pleurer. Quand tout cela refait surface, c’est plus fort que moi, je ne peux retenir mes larmes, la douleur est trop forte.
Je tire la chasse et après m’être rhabillée je me regarde dans la glace. L’image que celle-ci me renvoie n’est pas des plus honorifiques et elle est loin de me mettre en valeur. Des larmes coulent toujours le long de mes joues et mon mascara se répand partout sur mon visage. En me dévisageant sous cet angle je me trouve ridicule. Pourquoi penser à des choses pareilles alors qu’aujourd’hui devrait être le plus beau jour de ma vie ? Je suis vraiment une cruche, pourquoi m’infliger de telles souffrances dans un moment pareil ? J’ai envie de hurler de toutes mes forces, mais aucun son ne sort de ma bouche (putain) ! Je ne prends même pas la peine de me sécher totalement les mains et je sors des toilettes rapidement. Cet endroit me semble d’un coup hostile. A chaque pas que je fais des gouttes d’eau se répandent sur le sol. Je pleure toujours, je n’arrive pas à arrêter cette fontaine ! J’ai la désagréable sensation que les gens me regardent, se demandant sans aucun doute quelle est cette folle qui se met dans un état pareil alors qu’elle va s’envoler dans peu de temps pour les États-Unis. Peut-être se disent-ils que j’ai cet immense chagrin à cause d’une rupture amoureuse, ce qui me rendrait très certainement moins grotesque à leurs yeux. Malheureusement je ne peux exprimer ce que j’éprouve et beaucoup ont du mal à comprendre cette douleur qui est mienne lorsque cela se produit. On a beau me répéter que je suis vivante, une part de moi est morte et cela pour toujours. Le choc que j’ai subi est toujours ancré au plus profond de moi, je suis marquée au fer rouge. Je dois tout faire pour que mes larmes s’arrêtent de couler, je ne veux pas devenir la risée de tout un terminal. Il n’y a pour cela pas trente-six solutions ni de remède miracle, je dois faire gamberger mon esprit ailleurs. C’est donc d’un pas décidé que je me dirige vers le kiosque à journaux. Là, un titre m’interpelle immédiatement : Sur le chemin du bonheur. Ce livre est l’œuvre d’une certaine Luna Milo, une Italienne sans doute. Je commence à feuilleter ce livre, mais au début il n’y a que des pages blanches. Et alors que je continue de faire défiler les feuilles, la même chose se répète inlassablement. Il n’y a toujours rien d’écrit sur ce livre. Pourtant le résumé au dos de ce dernier était prometteur, c’est d’ailleurs ce qui m’avait donné envie de l’acheter et aussi la réaction du marchand de journaux qui m’avait hurlé dessus :
— Ne feuilletez pas ce livre avant de l’avoir acheté, dedans il y a des conseils pour accéder au bonheur, bonne lecture.
N’empêche, alors que je m’étais assise sur le banc, je venais de débourser la somme de vingt euros pour un livre qui était totalement vierge ! J’étais donc assez remontée et n’avais qu’une seule envie, aller protester et dire ma façon de penser à ce libraire, en fait lui déverser tout mon courroux. Je me lève d’un bond et je file en direction du kiosque.
— Oui ?
— …
— Pardon, vous demandez quelque chose ?
— …
J’ai beau gesticuler dans tous les sens et montrer à l’autre que son livre ne contient que des pages blanches, aucun son ne sort de ma bouche, j’en suis incapable. Je me rends soudainement compte de cet oubli malheureux et c’est toute rougissante que je retourne m’asseoir. Si seulement il existait une machine qui permette de lire sur les lèvres, l’autre ne m’aurait pas regardé comme une folle furieuse !
Alors que je tente d’apaiser ma colère, je vois un homme passer en train de pousser un fauteuil roulant. A sa façon de se comporter je comprends qu’il est le père du jeune adolescent handicapé. Ce dernier est dans état végétatif et ne montre des réactions que par moments très fugaces, par cris et sautes d’humeur interposés. Tantôt il rentre dans ce qui ressemble à une colère violente, tantôt il est d’un calme absolu, et ne redevient rien d’autre qu’un légume. Je prends à cet instant une énorme claque dans la figure et je réalise qu’il est fort mal placé de me plaindre sur mon sort, de me complaire dans une lamentation si ridicule à côté de ce pauvre garçon.
J’ai beau me morfondre, il y en a qui sont dans des états beaucoup plus graves que le mien. Certes j’ai vécu quelque chose de sérieux, mais rien de comparable avec ce jeune. Il ne le saura jamais, mais le pauvre gamin m’aura aidé à relativiser, à prendre conscience de certaines choses. Alors que je me perds dans ces pensées qui me ramènent à la raison, on entend une voix qui hurle dans l’aéroport.
— Quoi ! Tu me passes pas de la bouffe gratuite ?! Ingrat va !
J’aperçois un peu plus loin une jeune femme qui quitte le snack très énervée. Je dois dire en la regardant un peu plus attentivement qu’elle a un look original. Elle porte des lunettes de soleil alors que nous sommes enfermés, marche comme une diva et ne porte que des vêtements de marque. Puis, alors que je la scrute de plus en plus, elle avance comme une furie et vient s’installer près de moi. Et là je fais tout pour ne pas éclater de rire. Ses vêtements ou chaussures griffées ne sont en fait que des pâles copies, tout est faux. Juste un exemple, une veste Adidas qui ne compte que deux bandes !
— Non mais pour qui il se prend ce type, rouspète-t-elle !
Je ne peux m’empêcher de la fixer et ce qu’elle me dit me déstabilise totalement. Elle passe une main dans ses cheveux et se recoiffe avant de me balancer sur un ton on ne peut plus sérieux :
— Oh désolée je ne t’avais pas vue. Ah ah ! Tu veux une photo c’est ça ? Bien, approche-toi !
Et là elle me prend par les épaules et vient me coller contre elle et avant que je puisse réagir, elle fait un selfie. C’est une belle femme et elle le sait, c’est une métisse aux yeux bleus et elle est tout bonnement magnifique. N’empêche, son attitude ne me ravit pas pour autant. Elle se prend pour qui pour me serrer d’une telle façon et de me photographier sans ma permission ? Et puis sans aucune hésitation elle me demande mon compte Instagram car elle a bien l’intention de publier dessus. Et moi sans réfléchir, comme une pauvre andouille, je le lui donne.
— Bien Elodie, c’est ça ? Je t’ai aussi ajoutée en amie. C’est un cadeau qu’une personne de mon rang s’intéresse à toi, profite !
Pour qui elle se prend celle-là ? C’est qui cette fille ?
— Moi c’est Louna, je suis née aux États-Unis et je connais énormément de choses là-bas. Et toi Elodie, tu viens d’où ?
Ce n’est pas possible, elle sort d’une autre planète ! Elle me parle comme si nous étions les meilleures amies du monde alors qu’il y a encore très peu de temps chacune ignorait l’existence de l’autre. Elle continue à palabrer sans cesse et je défierais quiconque de réussir à la faire taire ! Mais ce qu’elle raconte est tout sauf intéressant. Elle ne parle que d’elle et utilise même la troisième personne pour le faire, ce qui est à mon sens le comble de la vanité ! Elle passe sans cesse sa main dans ses cheveux et parle fort tout en gesticulant exagérément, de façon à ce que beaucoup de monde la remarque. A la voir agir ainsi, je comprends aisément qu’elle ne cherche qu’une seule chose, être le centre d’intérêt pour tous.
De nouveau elle insiste et s’égosille pour me demander qui je suis, d’où je viens, ce que je fais, etc... A vrai dire elle commence sérieusement à m’agacer. Je ne vois alors qu’une solution pour réussir à lui faire fermer son clapet, ceci pour le bien de tous car je vois au regard des gens qu’elle a réussi son coup, tout le monde n’a d’yeux que pour elle, elle est le nombril du monde. Je cherche alors dans mon blouson ma fameuse carte, celle qui me donne droit à des privilèges, mais dont je me passerais bien. Mais j’ai beau fouiner partout, je ne la retrouve pas. Avec l’autre à côté qui ne cesse son cinéma, je commence sérieusement à m’agacer. A mon tour je m’agite comme une folle. Car il n’y a pas que pour elle que j’en ai besoin, mais pour beaucoup d’autres choses dans mon quotidien. Ne la retrouvant absolument pas, je prends mon téléphone et j’écris cette phrase avant de lui tendre mon appareil :
— J’ai perdu ma carte d’handicapée, je suis muette !
— Bien, je ne te connais pas mais je vais t’aider à retrouver ta carte !
Je la remercie par un hochement de tête et ensemble, nous partons à sa recherche. Durant tout ce parcours, elle n’a de cesse de me dire combien elle est présente sur les réseaux et me vante son incroyable popularité. Elle va même jusqu’à me dire qu’en France elle n’est qu’une vedette, alors qu’aux États-Unis elle est une vraie star ! J’hallucine, tout simplement. Je dois avouer que c’est bien la première fois que je rencontre un personnage pareil, loufoque avec une telle outrecuidance ! Mais elle est vraiment dans son monde, persuadée de tout ce qu’elle avance. Puis, alors que nous repassons par la librairie, les toilettes et tous les endroits où je suis passée, elle me lance cette phrase face à laquelle je dois faire preuve d’une grande contenance pour ne pas hurler de rire. Elle me dit qu’à l’heure d’aujourd’hui elle n’a pas moins de 10 followers sur son compte. Je serre les dents et tout ce que je peux pour ne pas me faire pipi dessus. Fort heureusement, le ridicule ne tue pas. Je ne suis pas d’une nature moqueuse, mais là j’avoue que j’ai envie d’enfoncer le clou et je lui écris sur mon portable tout en lui affichant mon plus beau sourire :
— C’est dingue, ça me fait tout drôle d’être en compagnie de quelqu’un d’aussi connue !
Et là elle me trucide de nouveau. Je vois à son visage car elle n’a pas du tout saisi toute l’ironie que j’avais mise dans ma phrase. Non, elle a pris cela au premier degré et est convaincue que je suis aux anges d’être avec une star.
L’heure de l’embarquement approche et je n’ai toujours pas retrouvé ma carte, je panique de plus en plus, j’en ai besoin pour l’embarquement. La diva me regarde et me dit :
— Hum, désolée mais je ne peux plus t’aider, je vais monter à bord de l’avion dans cinq minutes.
Alors je la regarde s’éloigner et mes larmes coulent de nouveau sur mon visage. Je prends mon portable dans ma main, celui-ci glisse et tombe sur le sol. Et là miracle ! Ma carte se trouve dans la coque de ce dernier, à l’arrière du téléphone. Je cours comme une folle et j’arrive dans le hall d’embarquement. Alors que je regarde sur mon portable, une main se pose sur mon épaule, c’est Louna !
— Alors la muette, t’as retrouvé ta carte ?
La muette ? Mais comment elle me parle l’autre ?! Avec un sourire de convenance je lui montre mon précieux sésame. De nouveau elle me saoule avec ses histoires et me dit qu’elle retourne aux États-Unis pour rencontrer des amis influenceurs. Et voilà, de nouveau elle me fait profiter de sa bêtise !
Puis, alors que je suis parvenue à faire le vide en moi et que je ne l’entends que faiblement, comme si elle se trouvait loin de moi, elle me sort son billet d’embarquement. Et là, je suis à la limite de faire une syncope. Elle a le numéro juste après le mien, je vais devoir l’avoir comme voisine de vol. Je suis effondrée…
- Accueil Forum
- Autour de la lecture
- À vos claviers, à vos plumes...
- Sur le chemin du bonheur, 1er chapitre