#517 20 Juin 2024 12:00:22
Coucou Maman bouquine !
Oui, ça fait plaisir de se faire emporter dans un livre !
Et je dois ces aventures livresques à Livraddict ! D'ailleurs je continue sur une découverte du forum, grâce au suivi de Queen Jo. Je pars donc au Japon, pays sur lequel je n'ai jamais rien lu, et je le découvre avec Sanshiro, de Soseki. Encore un livre traduit hélas. Mais ma psychorigidité sur la vo ne doit pas m'empêcher de découvrir des auteurs que je ne pourrai pas lire dans leur langue, alors c'est parti pour un grand voyage littéraire !
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Une réflexion en passant : en reprenant mon annotation du livre de Jean d'Ormesson, j'ai voulu en savoir un peu plus, alors j'ai lu sa biographie sur wikipédia, et j'ai cherché en vain sur google les personnages de son "autobiographie". Et là, horreur, je découvre que je me suis faite avoir, ce n'est pas du tout autobiographique, c'est juste imaginaire. Sauf qu'il dit "je" et qu'il prétend expliquer l'origine de ses précédents romans dedans, il y a de quoi se faire avoir. Et il se présente comme un gentil bonhomme là-dedans, il se refait son histoire en l'inventant comme cela lui plait, avant de se présenter au paradis bien reçu par Dieu bien sûr !
Je me sens trahie, j'ai vraiment cru à son histoire, même si cela semblait un peu fou quand même. Je lui ai fait confiance et il s'est complètement moqué de moi. Et maintenant toutes les incohérences de ses personnages me sautent aux yeux. Du coup tout ce que j'ai aimé de ce qu'il racontait se révèle faux, je n'ai plus rien à quoi m'accrocher dans ce "roman" donc.
Cela me pose une question : pourquoi ce choix de l'auteur ? Je comprends les témoignages et les autobiographies, cela donne une expérience de vie au lecteur, cela peut lui ouvrir les yeux sur une autre manière de voir les choses, authentique quelque part, même si des choix sont faits dans ce qui raconté. Mais pourquoi mystifier une autobiographie ? Pourquoi ne pas carrément écrire de la fiction, dans l'idée d'apporter aussi une expérience au lecteur, une émotion, quelque chose, comme le fait par exemple brillamment Dostoïevski avec son Joueur. On pénètre dans son état d'esprit, on ressent avec lui cette passion du jeu, et sans pour autant avoir besoin nous aussi de nous ruiner à la roulette par exemple.
Mais de la part de d'Ormesson, j'ai juste l'impression que son souhait est de se moquer de son lecteur, et de se glorifier gratuitement. Cela me semble complètement vain. Ai-je raté quelque chose ? Je suis un peu perdue par rapport à quoi penser de ce récit auquel je ne peux plus accorder le moindre crédit maintenant. J'avais un peu perdu l'habitude de lire les biographies des auteurs que je lis, je crois que je vais la reprendre plus sérieusement !