[Suivi lecture] Claire C

Concernant la disparition du frère, j'ai trouvé qu'il parle assez peu du père également, même s'il apparaît ici et là.  Je pense qu'il a voulu surtout se concentrer sur la relation avec la mère et la grand-mère, ces relations ayant été marquantes dans sa propre vie.

C'est une bonne idée de les espacer sinon ça pourrait devenir un peu indigeste!  Je crois que cela m'a pris un peu plus de deux ans pour lire tous les tomes.  Par contre, j'ai trouvé qu'il valait mieux ne pas trop les espacer (avec ma mauvaise mémoire, 6-8 mois c'était déjà beaucoup) vu la quantité de personnages.

Coucou ici !

A My : La commune de Combray a pris ce nom à cause de Proust ? Génial.
A Grominou : merci pour ton conseil, je lis moins vite que toi, surtout en ce moment je suis un vrai escargot, mais je note de ne pas trop espacer les lectures de La Recherche.
A Levrigan : Bienvenue ! Tu aimes Proust ? J'ai croisé Joyce dans Le monde d'hier de Zweig, apatride pendant la première guerre, c'était un personnage atypique, et Zweig décrit son Ulysse comme un ovni littéraire. Je suis curieuse de le lire mais je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre alors je ne suis pas super pressée pour l'instant.
A pontdeslivres : merci pour tes lumières ! Ca doit être chouette de voir les brouillons de Proust !

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J'ai fini la première partie de Du côté de chez Swann, à savoir, Combray. Je m'arrête là pour l'instant. J'ai beaucoup aimé les passages de description de la nature, la finesse des observations de Proust à la fois sur l'intérieur de sa pensée que sur l'extérieur, les relations humaines et les paysages. Néanmoins,

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une petite partie sur le sadisme m'a interrogée. Je le trouve beaucoup moins serein quand il parle de relations amoureuses. Je ne sais pas dans quelle mesure il s'étend sur le sujet après mais son ton tranche avec la bienveillance qui enveloppe agréablement tout le reste de son récit.

Et vers la fin de Combray il parle d'écriture, et on sent qu'il a ne tête un projet plus grand que de décrire sa propre vie comme il veut faire quelque chose de hautement philosophique. Il se prend un peu au sérieux je trouve quand il parle d'écriture, même si j'ai aimé certaines de ses réflexions sur sa projection dans le métier d'écrivain.

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Je reprends donc à plein temps Why grow up? avec beaucoup de plaisir ! Je suis prudente avec les Essais qui parlent de pensée et de philosophie d'une manière générale, surtout les contemporains. Je trouve que c'est presque prétentieux d'écrire un bouquin sur son avis personnel et l'ériger un peu en leçon (en fait je me rends compte que je suis un peu rude avec mes mots ici, je crois que c'est juste que ma dernière lecture de ce genre était Thoreau...). Même si c'est évidemment nourri d'exemples et de littérature, au fond de moi je préfère les autobiographies ou témoignages, qui restent juste des ressentis partagés, sans chercher à donner des leçons ou transformer cela en système. Au moins cela n'apparaît pas explicitement.

Mais j'adore tellement ce qu'elle écrit, je suis tellement d'accord avec elle pour l'instant. Elle n'y va pas avec le dos de la cuillère d'ailleurs ! Et elle parle tellement gentiment de mon Rousseau chéri que je jubile à chaque page de ma lecture... Alors je continue :).

Belles lectures à vous !

Je n'écris pas beaucoup en ce moment, parce que je ne sais tout simplement pas quoi dire, mais je suis toujours ton suivi Claire ;)
Très bonne semaine à toi

Je viens de terminer la lecture de Un viejo que leía novelas de amor, de Luis Sepulveda (lien BBM).

<image>Cela fait longtemps que je n'ai pas lu en espagnol et je ne veux pas perdre le contact avec cette langue. Alors j'ai pris dans mon étagère un petit livre conseillé par Grominou, le vieux qui lisait des romans d'amour. Naïve, je me suis dit que c'était une petite histoire romantique, bien tranquille.

Et bien... pas du tout ! Alors là ça m'a sortie complètement de ma zone de confort ! Un espèce de thriller sur fond de réflexions sur la forêt amazonienne et les rapports entre différents peuples qui habitent ces lieux. C'est envoûtant, on accroche à la première page et on n'a pas envie de lâcher jusqu'à la dernière, et même en espagnol !

J'en avais un peu marre des autobiographies et là c'est bon, j'ai eu ma dose de cadavres et de choses un peu sanglantes, pour ma sensibilité bien sûr. L'intrigue est très bien menée, le personnage principal est attachant, le contexte est vivant, c'est superbe. Le choc des cultures est éclatant et fait mal. Mais j'aurais préféré un peu plus de douceur et de romance du coup comme attendu dans le titre...

Je suis contente du détour malgré tout ! Et pour continuer à lire de l'espagnol par petites touches, je pense que je vais me procurer des poèmes de Neruda et de Garcia Lorca et les lire de temps en temps, je me rends compte que je ne lis jamais de poésie (en regardant le suivi de pontdeslivres par exemple) et ça me fait envie.