[Suivi lecture] Claire C

 
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #71 23 Août 2023 18:07:52

    Voilà qui me rappelle de bons souvenirs de lycée :D (j'ai oublié la plupart de ces formules un peu magiques mais elles nous amusaient bien à l'époque)

    Oh et je m'aperçois que je ne t'ai pas répondu à propos de Balzac ; ça peut se résumer à une histoire de détails stylistiques purs comme le rythme des phrases, ou des descriptions que je trouve "académiques" manquant un peu d'élan (c'est très personnel comme ressenti). Cela ne m'empêche pas d'apprécier ce qu'il écrit, juste que j'aime moins.
  • Marine_plume

    Magicien des lignes

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    #72 23 Août 2023 21:03:15

    Bonsoir, Claire C ! Oh là là, tu as bien du courage de lire ce genre de livres. :D Je te souhaite quand même de bonnes lectures. Tu seras peut-être conquise par Descartes. =D
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #73 23 Août 2023 21:34:42

    @ Mypianocanta : Ravie de te rappeler des bons souvenirs avec des mathématiques ! Et merci pour ta précision sur Balzac.

    @ Maman bouquine : Merci pour ton passage ici et ton gentil message ! Et bien... je suis agréablement surprise par Descartes !
    Je suis étonnée par le début du Discours de la méthode. Vu son titre, et son image scolaire, je m'attendais à quelque chose de très pompeux et illisible. Au moins au début, je trouve que ce n'est pas du tout le cas. C'est plutôt humble et intéressant. Descartes parle de son chemin à lui, de son histoire, de ses pensées, je ne m'attendais pas à cet accueil de lecture ! A suivre.
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #74 25 Août 2023 15:48:08

    J'ai dépassé la moitié du Discours de la méthode !

    Il y a 6 parties, et la 4ème partie commence avec le fameux "cogito" : "je pense, donc je suis". Jusque là, ça me va, je suis plutôt d'accord avec lui. Après, ça se corse un peu : "Je pouvais feindre que je n'avais aucun corps"... Mmm, là je ne comprends pas pourquoi les gens l'ont pris au sérieux. Pour penser, ne faut-il pas pouvoir manger, boire, marcher, parler ? Bon, il faut se remettre dans le contexte, c'est l’œuvre d'une classe sociale et d'une époque. S'occuper de sa nourriture ne devait pas représenter grand chose pour lui. D'un coup ça devient plus théorique, plus vaporeux et plus abstrait pour moi. Mais je ne suis pas encore découragée, je veux bien voir jusqu'où il en arrive. A suivre donc.

    J'en profite pour faire une pause et un retour sur le début de la première partie, que j'ai trouvée plutôt intéressante, et avec une écriture beaucoup plus lisible et vivante que ce que j'avais imaginé.

    Déjà, même en ayant pris la plus petite version du Discours que j'ai trouvé dans ma bibliothèque, on ne peut se douter à quel point cet ouvrage est court ! Il y a des tartines d'explications à chaque page, au point que ces notes de partout me compliquent la lecture. J'en ai fait complètement abstraction dans un premier temps pour essayer de lire Descartes, et pas les analyses de lettrés d'aujourd'hui. C'est affolant à quel point ce petit texte a fait couler de l'encre !

    *** Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ***

    "la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses."
    A méditer, un peu ambitieux comme raisonnement, mais ça se tient.

    *** Elever l'esprit au plus haut point ***

    "j'ai formé une Méthode, par laquelle il me semble que j'ai moyen d'augmenter par degrés ma connaissance, et de l'élever peu à peu au plus haut point, auquel la médiocrité de mon esprit et la courte durée de ma vie lui pourront permettre d'atteindre."

    Là je pense qu'on touche du doigt le programme des Lumières, la glorification de l'esprit, avec tout l'espoir que cela amène pour le genre humain. C'est très intéressant d'avoir lu le constat de Zola plus de deux cent ans après. Le Discours de la Méthode paraît en 1637, Descartes à 41 ans, et il y réfléchit depuis ses 23 ans. Zola écrit l'Oeuvre en 1886 (il a 46 ans), environ 250 ans après, et raconte les désillusions rencontrées à son époque et l'échec des promesses du programme de progrès de l'esprit humain, même s'il reste heureux d’œuvrer pour la raison et la science :

    "C'était fatal [...] cet excès d'activité et d'orgueil dans le savoir devait nous rejeter au doute ; ce siècle, qui a fait tant de clarté devait s'achever sous la menace d'un nouveau flot de ténèbres... Oui, notre malaise vient de là. On a trop promis, on a trop espéré, on a attendu la conquête et l'explication de tout ; et l'impatience gronde.  Comment ! On ne marche pas plus vite ? La science ne nous a pas encore donné, en cent ans, la certitude absolue, le bonheur parfait ? Alors, à quoi bon continuer, puisqu'on ne saura jamais tout et que notre pain restera aussi amer ? C'est une faillite du siècle, le pessimisme tord les entrailles, le mysticisme embrume les cervelles ; car nous avons eu beau chasser les fantômes sous les grands coups de lumière de l'analyse, le surnaturel a repris les hostilités, l'esprit des légendes se révolte et veut nous reconquérir, dans cette halte de fatigue et d'angoisse... Ah ! certes ! Je n'affirme rien, je suis moi-même déchiré. Seulement, il me semble que cette convulsion dernière du vieil effarement religieux était à prévoir. Nous ne sommes pas une fin, mais une transition, un commencement d'autre chose... Cela me calme, cela me fait du bien, de croire que nous marchons à la raison et à la solidité de la science..."

    (Oui, j'aime faire dialoguer les livres que je lis, et je répète souvent mes citations... Une phrase de Daniel Pennac, tirée de Comme un roman, me dédouane complètement de cette pratique : "La répétition rassure, elle est preuve d'intimité, elle en est la respiration même".)

    *** Le vieil effarement religieux ***

    Petite parenthèse pour rebondir sur la partie "religion" de la citation de Zola. Dans la partie 4 du Discours, les deux certitudes que Descartes trouve comme point de départ pour reconstruire sa pensée sur des fondements inébranlables sont d'abord l'âme, et ensuite Dieu...
    Cela donne à réfléchir sur nos certitudes de pensées présentes et passées, et notre capacité à imaginer démontrer de manière infaillible certaines choses.

    *** Proposer son écrit comme une fable ***

    "mon dessein n'est pas d'enseigner ici la méthode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais seulement de faire voir en quelle sorte j'ai tâché de conduire la mienne. Ceux qui se mêlent de donner des préceptes, se doivent estimer plus habiles que ceux auxquels ils les donnent ; et s'ils manquent en la moindre chose, ils en sont blâmables."

    Tout-à-fait d'accord. On rejoint les principes de communication non violente (à ce sujet j'ai beaucoup aimé Sept graines de lumière dans le coeur des guerriers, de Pierre Pellissier), parler seulement de son ressenti, utiliser la première personne, un bel état d'esprit ! Même si sous ce couvert d'humilité tout-à-fait louable, on ne sent pas loin l'ego assez correctement dimensionné de Descartes...

    ***
    La suite dans un prochain post !
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #75 26 Août 2023 16:20:24

    Suite et fin. Je m'arrête là pour le Discours de la méthode de Descartes. A partir de la quatrième partie, c'est trop dur pour moi. C'est sans doute intéressant, mais pas pour l'instant. Démontrer l'existence de l'âme, puis de Dieu, puis refaire toute la création, la physique, la biologie, la médecine, c'est un peu ambitieux comme programme pour quelques pages et un seul cerveau (qui n'a pas de corps en plus...) !

    Même si en lisant en diagonale, ce qu'il pense de la circulation sanguine, de la lumière, de l'intérêt de publier ou non ses ouvrages, peuvent amener des réflexions intéressantes, mais ce sera pour plus tard si j'ouvre un sujet connexe. Il parle aussi un peu de l'intérêt de faire des expériences et d'observer des choses avec ses sens. Donc il faudrait tout lire avant de parler un peu trop vite de sa pensée. Mais je vais quand même écrire ce qui me revient des trois premières parties, en gardant à l'esprit que c'est sans doute à nuancer.

    La phrase qui me paraît caractériser cet ouvrage (et beaucoup d'autres d'ailleurs) est celle que prononce l'Ingénu de Voltaire au sujet de De la recherche de la vérité : "Votre Malebranche [...] ma paraît avoir écrit la moitié de son livre avec sa raison, et l'autre avec son imagination et ses préjugés." Une façon de le comprendre pour moi, c'est qu'il est plus facile de faire fonctionner sa raison pour détruire et critiquer, alors que pour construire, on se sert d'abord de ses préjugés.

    Restons donc dans la partie initiale du Discours que je trouve intéressante parce que Descartes parle de lui, et de ses remises en causes. La suite de cet article consiste principalement en citations que j'ai récoltées et que je souhaite conserver pour nourrir ma pensée.


    *** Retour de mon fil rouge, l'école ***

    "sitôt que j'eus achevé tout ce cours d'études, [...] je me trouvais embarrassé de tant de doutes et d'erreurs, qu'il me semblait n'avoir fait autre profit, en tâchant de m'instruire, sinon que j'avais découvert de plus en plus mon ignorance."

    Et une superbe revue des matières enseignées à l'époque :

    - "les langues [...] sont nécessaires pour l'intelligence des livres anciens"
    - "la gentillesse des fables réveille l'esprit"
    - "les actions mémorables des histoires le relèvent et qu'étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement"
    - "la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées"
    - "l'éloquence a des forces et des beautés incomparables"
    - "la poésie a des délicatesses et des douceurs très ravissantes"
    - "les mathématiques ont des inventions très subtiles, [...] qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu'à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes"
    - "les écrits qui traitent des moeurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles"
    - "la théologie enseigne à gagner le ciel"
    - "la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement de toutes choses, et se faire admirer des moins savants"
    - "la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent"
    "enfin [...] il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses, afin de connaître leur juste valeur et se garder d'en être trompé."

    Ca me donne envie de comparer avec les matières enseignées à Iasnaïa Poliana par Tolstoï. En relisant cette liste, je me rends compte l'école de Tolstoï s'adresse essentiellement aux primaires (c'est une école pour les enfants de paysans qui travaillent très jeunes), alors que Descartes nous décrit l'enseignement des Lettres qu'il a reçu jusqu'à 18 ans. C'est donc difficilement comparable finalement.

    Descartes enchaîne par une vision très belle sur les voyages :

    "Mais je croyais avoir déjà donné assez de temps aux langues, et même aussi à la lecture des livres anciens, et à leurs histoires, et à leurs fables. Car c'est quasi le même de converser avec ceux des autres siècles que de voyager. Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu. Mais lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays; et lorsqu'on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci."

    Là, par contre, je ne peux résister à mettre en vis-à-vis mon cher Tolstoï :

    "Ainsi les hommes ont des connaissances sur la densité, sur le mouvement des étoiles, qui sont à des milliards de lieues de nous ; ils ont des connaissances sur la vie des micro-organismes, sur la grammaire des langues mortes et sur d'autres bêtises de ce genre, tandis qu'ils n'ont aucune notion de la vie passée et actuelle des hommes, non seulement de ceux qui sont séparés d'eux par des mers et par des milliers de lieues et de siècles, mais encore de la vie de ceux qui vivent à côté d'eux."


    *** Le grand livre du monde ***


    "sitôt que l'âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l'étude des lettres ; et me résolvant de ne chercher plus d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde, j'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m'éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j'en pusse tirer quelque profit. Car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l'événement le doit punir bientôt après s'il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet."

    Magnifique ! J'aurais aimé qu'il nous raconte tout cela, ses expériences, ses observations !
    Mais lui est déçu de ne pas trouver de certitudes sur lesquelles construire sa méthode de pensée et change de cap.


    *** Retour en soi-même ***


    "après que j'eus employé quelques années à étudier ainsi dans le livre du monde, et à tâcher d'acquérir quelque expérience, je pris un jour résolution d'étudier aussi en moi-même, et d'employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre; ce qui me réussit beaucoup mieux, ce me semble, que si je ne me fusse jamais éloigné ni de mon pays ni de mes livres."

    Cette dernière phrase me plait beaucoup.

    "je m'avisai de considérer que souvent il n'y a pas tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de divers maîtres, qu'en ceux auxquels un seul a travaillé. Ainsi voit-on que les bâtiments qu'un seul architecte a entrepris et achevés ont coutume d'être plus beaux et mieux ordonnés que ceux que plusieurs ont tâché de raccommoder, en faisant servir de vieilles murailles qui avaient été bâties à d'autres fins."

    *** Reflexions mathématiques (citées en anglais par Jourdain) ***

    "pour la logique, ses syllogismes et la plupart de ses autres instructions servent plutôt à expliquer à
    autrui les choses qu'on sait, ou même [...] à parler sans jugement de celles qu'on ignore, qu'à les apprendre; et bien qu'elle contienne en effet beaucoup de préceptes très vrais et très bons, il y en a toutefois tant d'autres mêlés parmi, qui sont ou nuisibles ou superflus, qu'il est presque aussi malaisé de les en séparer, que de tirer une Diane ou une Minerve hors d'un bloc de marbre qui n'est point encore ébauché.
    Puis, pour l'analyse des anciens et l'algèbre des modernes, outre qu'elles ne s'étendent qu'à des matières fort abstraites, et qui ne semblent d'aucun usage, la première est toujours si astreinte à la considération des figures, qu'elle ne peut exercer l'entendement sans fatiguer beaucoup l'imagination; et on s'est tellement assujetti en la dernière à certaines règles et à certains chiffres, qu'on en a fait un art confus et obscur qui embarrasse l'esprit, au lieu d'une science qui le cultive."

    Plutôt sensé et pertinent. En parlant de mathématiques, la toute puissance de l'esprit est moins choquante. Même si je comprends Jourdain quand il écrit que la séparation entre la pensée et l'expérience (et entre l'âme et le corps) engendre "the naïve, hazy, and dreamy character of ancient natural science". En effet, Descartes se méfie de ses sens, et fait confiance en premier à la clarté de sa raison, et s'en remet à son idée de Dieu pour lui dicter la vérité.

    "ni notre imagination ni nos sens ne nous sauraient jamais assurer d'aucune chose, si notre entendement n'y intervient." Ce n'est pas faux, nos sens et notre cerveau travaillent ensemble, mais comme argument pour prouver l'existence de Dieu, il fallait le faire !


    *** Préceptes de conduites pendant la reconstruction ***

    - "obéir aux lois et aux coutumes de mon pays"
    "Et, entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées, tant à cause
    que ce sont toujours les plus commodes pour la pratique, et vraisemblablement les meilleures, tous excès ayant coutume d'être mauvais"

    - "être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, et de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses lorsque je m'y serais une fois déterminé, que si elles eussent été très assurées: imitant en ceci les voyageurs, qui, se trouvant égarés en quelque forêt, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d'un côté tantôt d'un autre, ni encore moins s'arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu'ils peuvent vers un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons, encore que ce n'ait peut-être été au commencement que le hasard seul qui les ait déterminés à le choisir; car, par ce moyen, s'ils ne vont justement où ils désirent, ils arriveront au moins à la fin quelque part où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d'une forêt."

    - "tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde, et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées, en sorte qu'après que nous avons fait notre mieux touchant les choses qui nous sont extérieures, tout ce qui manque de nous réussir est au regard de nous absolument impossible."

    On retrouve très fortement ici les grandes valeurs de la philosophie antique. Un jour je me plongerai dedans plus sérieusement.

    ***

    Je vais tenter de lire La Géométrie, et voir ce que cet esprit donne en mathématiques, où j'imagine qu'il serait bien plus pertinent pour une lecture de notre époque. A suivre.

    Mais je vais faire un petit intermède avant. Mon compagnon vient de finir La dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils, un livre choisi presque par hasard dans la bibliothèque. Il m'a raconté et lu des passages tout au long de sa lecture (c'était pittoresque, le Discours de la méthode ponctué par les amours d'Armand et de Marguerite...), mais il m'encourage à lire moi-même la dernière partie du roman, à savoir les lettres écrites par Marguerite, ce qui constitue pour lui le meilleur de livre. Je n'imaginais pas lire un jour seulement la dernière partie d'un roman, mais je suis heureuse quand lire est l'occasion d'un partage, alors je vais lire ces lettres !
  • Grominou

    Administratrice

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    #76 26 Août 2023 18:03:54

    La Dame aux camélias!  Je l'ai lu à l'adolescence, et j'y repense chaque fois que j'entends des passages de La Traviata!
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #77 26 Août 2023 20:09:24

    Je ne connais pas du tout l'histoire de la Traviata, je vais regarder ça !
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #78 27 Août 2023 09:14:54

    Le livret de La Traviata est directement inspiré de La Dame aux camélias dans sa version théâtrale et pas du roman ; ceci dit je ne sais pas s'il y a une grande différence, je n'ai lu que la pièce (et écouté je ne sais combien de fois l'opéra :lol: ). En tout cas, cette histoire de lettres me rend curieuse :D
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #79 27 Août 2023 09:37:25

    Et bien c'est parti pour La Traviata ce matin ! J'ai mis une version au hasard sur spotify, tu conseilles une interprétation particulière Mypianocanta ?

    J'adore les chœurs, mais j'ai beaucoup de mal avec les solistes d'Opéra. Plus je vieillis, plus j'arrive à en écouter un peu, mais ce n'est pas de la musique facile pour moi.

    Dernière modification par Claire C (27 Août 2023 09:51:01)

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #80 27 Août 2023 10:41:57

    Aïe, une seule version c'est compliqué, d'autant que celles qui font référence pour les artistes (Callas, Cotrubas ou Tebaldi en soprano; Pavarotti, Gedda ou Kraus en ténor… ) sont un peu vieillottes au niveau de l'enregistrement. Parmi les plus récentes, pour ne pas avoir ce problème-là il y a la version studio de Lisette Oropese, Rene Barbera sous la direction de Daniel Oren (dernier enregistrement intégral à ma connaissance mais les chanteurs ne sont pas encore très reconnus) ou en concert une version avec à l'inverse des stars de l'opéra actuelle - Anna Netrebko, Rolando Vilazon et Thomas Hampson sous la direction de Carlo Rizzi - mais ce que je recommande quand on n'a pas trop l'habitude c'est de chercher une version vidéo (de préférence avec les sous-titres pour s'aider mais ils sont rarement en français) celle-ci https://www.youtube.com/watch?v=qPu08ek … dmVyZGk%3D - ou celle-là https://www.youtube.com/watch?v=gVbAdnc … dmVyZGk%3D - sont bien niveau interprétation même si la mise en scène est très classique (perso je préfère mais c'est très personnel).
    N'hésite pas si tu as des questions et bonne écoute :)