Spoiler (Cliquez pour afficher)
Fritz Perlmutter, doggen
w fritz 2.png
Âge : 370
A rejoint la Confrérie : en 1790
Taille: 1 m 70
Poids : 80 kg
Cheveux : gris
Yeux: gris
CV : doggen né dans la maison du noble Sampsone ; a quitté son maître en 1790, peu après la mort de la fille de la maison, pour entrer au service du princeps Darius, guerrier de la Dague Noire, qu’il a servi jusqu’à sa mort, en 2005, avant de passer au service de Wrath, fils de Wrath, compagnon de la fille de Darius, Beth Randall.
Description : Planté dans l’entrée, se trouvait un petit vieillard en livrée surannée. Qui portait un plateau d’argent. (Tome 1.)
Il s’avéra que Fritz était un type du genre honnête. Sa situation financière était irréprochable. Il respectait la loi. Et n’avait eu de problèmes ni avec le fisc ni avec la police. N’avait jamais été marié non plus. En outre, il appartenait au groupe des « clients privés » de la Banque Nationale de Caldwell— ce qui indiquait qu’il avait beaucoup d’argent. (Tome1.)
Un vieux monsieur vêtu d’un uniforme noir émergea (de la limousine) côté conducteur et s’approcha pour les saluer. C’était un peu étrange, mais il était du genre affable. Avec sa peau ridée, ses longues oreilles et ses bajoues, il avait l’air d’avoir fondu mais, vu son air radieux, il était parfaitement heureux de cet état de désintégration. (Tome 2.)
***
Questionnaire.
Dernier repas préparé ? C’est bien facile, le dernier repas. Voyons que je réfléchisse… De l’agneau rôti avec des herbes et de l’ail ; des pommes de terre nouvelles, des brocolis ; une tourte au fromage servie avec des poires et des noix; un crumble aux myrtilles avec de la glace vanille. Et un pain maison à l’huile d’olive.
Et au petit déjeuner ? Le premier repas ? Je sers toujours un buffet, avec thé et café ; viennoiseries, toasts ; un assortiment de confitures ; des fruits frais ; des œufs, mollets et brouillés ; des saucisses et du lard ; du fromage blanc à la crème. Parfois je fais aussi des muffins, des gaufres ou des pancakes, pour changer des croissants.
Combien d’autres doggens vous aident-ils ? Quatre. Pour la cuisine, les pièces du bas et le centre, les jardins et la piscine. Mais je suis le seul à être autorisé à monter dans les étages.
Quelle est votre tenue habituelle ? Celle des doggens de caste supérieure. (Il se rengorge fièrement.) Ma livrée a été dessinée au XVII° siècle, et je n’ai jamais voulu changer de modèle.
Quel est votre guerrier préféré ? Oh… Douce Vierge Scribe… jamais… (Il bafouille, devient tout rouge, et doit interrompre son questionnaire le temps de récupérer.) Jamais je ne m’aviserais de porter un jugement sur mes maîtres. Mais maître Darius a été le premier à me traiter comme un ami, et je ne l’oublierai jamais.
Quel est votre avis personnel sur les guerriers de la Confrérie ? Vous êtes bien certaine que le roi m’a autorisé à répondre ? Oui ? (Semble très gêné.) Très bien…
» Le roi est un mâle dominateur et exigeant, comme l’exige sa position. Mais il possède aussi un grand courage. Et ce n’est pas sur le champ de bataille qu’il l’a le plus prouvé, bien que je sache quel merveilleux combattant il était. Non. C’est… Je reverrai toujours sa première rencontre avec Georges. C’est moi qui avais été chargé par la reine et dame Mary de sélectionner ce chien, vous savez. Le roi a été… magnifique. Nous avions tous les larmes aux yeux. Récemment, après un orage, j’ai vu un des plus anciens chênes du parc déraciné par la violence des éléments. Oui, parfois, même les plus puissants sont abattus, en pleine jeunesse. Et rares sont ceux qui ont la force morale de se relever pour avancer. Le Roi Aveugle a perdu ses yeux, mais malgré ça, il nous emporte vers un avenir meilleur qu’il est le seul à distinguer. Je suis fier d’être à son service.
» Maître Vishous est un guerrier farouche et solitaire. Il parle peu, mais ses ordres sont clairs. Le servir est un honneur et un plaisir.
» Maître Rhage a un appétit qui fait honneur à un doggen. Il se montre parfois un peu… facétieux, mais ce n’est pas une critique bien sûr. Simplement, je préfère me charger du travail et ne pas laisser mes maîtres se servir seuls. Maître Rhage ne le comprend pas toujours.
» Maître Zsadist ne réclame jamais rien pour lui. Il n’aurait jamais besoin de mes services sans sa shellane et l’enfant. Je sais qu’il souffre d’une réputation atroce, mais il a toujours été parfaitement courtois à mon égard. Même ses silences étaient de bon aloi.
» Maître Phury s’intéresse peu à la nourriture, mais je faisais pour lui de nombreux achats de vêtements, par Internet ou directement. J’en étais heureux, car ça me rappelais mes tâches pour maître Darius. Malheureusement, depuis qu’il a pris une compagne et déménagé dans le nord, le Primâle est moins préoccupé de sa garde-robe.
» Maître Butch, lui aussi m’envoie souvent faire des achats. Parfois, je ramène même des panoplies complètes pour le laisser choisir. Ce mâle a beaucoup changé depuis qu’il n’est plus humain, mais il lui reste quelques tares… hum, dues sans doute à sa génétique. Il est un véritable danger dans une cuisine. Quand il ne met pas le feu, il croupit tout, c’est invraisemblable d’arriver à un résultat pareil ! J’ai beaucoup de mal à l’empêcher d’intervenir, parce qu’il prend un grand plaisir à faire la cuisine. (Gros soupir.) Aussi, bien entendu, j’endure mon supplice en silence.
» Maître Tohrment... ah, la disparition de dame Wellsie est un grand malheur. Je préfère respecter son deuil en n'évoquant pas ce grand guerrier qui cherche encore son chemin. Que la Vierge Scribe, dans sa grande bonté, l'assiste dans cette tâche ardue !
» Les jeunes messires, Qhuinn, Blaylock, et John Matthew, sont de gentils mâles, bien polis et serviables. Leur seul défaut est de me croire sénile et incapable de porter ne serait-ce qu’un simple plateau de verres. J’ai parfois envie de leur rappeler que je travaillais déjà quand ils n’étaient qu’une lueur dans la prunelle de leurs géniteurs, mais je me tais. Vous savez, j’aime bien le vieux dicton : « Les jeunes pensent que les vieux sont fous, les vieux savent que les jeunes le sont. » (Il sourit timidement.)
Quelles sont les petites manies de chacun ?
» Le roi désire de l’agneau rôti à tous les repas. Certains s’en plaignent un peu. Je sers souvent deux plats de viande pour pallier ce… problème. Mais en fait, le second plat est de la dinde, car la plupart aiment autant la dinde que le roi l’agneau. Étrange non ? Sinon le roi veut aussi un traitement de faveur pour Georges. Ce chien dort dans du brocard dans la chambre royale, et mange la même chose que son maître. Il semble apprécier l’agneau.
» Maître Vishous veut avoir toujours de quoi faire du chocolat chaud. Et un stock de Grey Goose. Et du tabac turc.
» Maître Rhage réclame une provision de sucreries, des sucettes en particulier. Et tous les nouveaux films d’horreur qui sortent en Blue-Ray.
» Maître Zsadist se fâcherait s’il n’y avait pas de pommes Granny à sa disposition.
» Maître Phury aime que j’achète pour lui les récents opéras qui sortent en CD-ROM.
» Maître Butch veut du Lagavulin, des chaussettes en soie noires neuves toutes les quinzaines (en double quantité). Et les magazines Sport illustrated. En double exemplaire.
» Messire Qhuinn exige que sa chambre ne soit jamais faite. Et que je remplace les bouteilles vides de téquila.
» Messire Blaylock demande à ce que ses affaires soient rangées dans sa penderie selon un ordre précis. Et que je vérifie le niveau de son eau de toilette pour penser à la renouveler sans qu’ »il en manque.
» Messire John Matthew préfère que je ne touche pas à ses draps avant qu’il ne les enlève lui-même. Du moins, il m’avait réclamé ça, il y a quelques mois. Comme il n’a jamais pensé à annuler son ordre, je continue à l’appliquer.
Où remplissez-vous ce questionnaire ? Dans la cuisine, sur le comptoir.
Racontez-nous quelques anecdotes qui vous ont particulièrement marqué ?
» Je me souviens de l’arrivée de maître Butch chez mon maître Darius, en ville, avec la reine dans les bras. Et de la façon dont il me regardait lorsque les autres guerriers parlaient de le mettre à mort. Ce n’était qu’un humain, vous savez, aussi ma seule inquiétude était qu’il ne tâche pas mes tapis…
» Je me souviens être allé chercher dame Bella, dame Mary et messire John Matthew un soir, aux alentours de Caldwell, sur ordre de maître Tohrment. Je n’avais aucune idée de ce que représenterait bientôt ce trio pour mes maîtres. Ni que je découvrais le propre fils de mon défunt princeps.
» Je me souviens avoir porté les bagages de dame Bella pour les emmener chez messire Havers, quand elle a quitté le manoir et maître Zsadist. Bien à contrecœur, je le savais.
» Je me souviens avoir vu un matin à l’aube arriver dame Marissa au manoir, sans être annoncée. Et la reine l’a accueillie à bras ouverts.
» Je me souviens avoir souvent été convoqué au Commodore pour ramener chez eux les… invités de maître Vishous. Dans un piteux état.
» Je me souviens avoir apporté à l’Élue Cormia des petits pois, des cure-dents et de l’eau pour lui faire construire des structures qui la distrayaient de sa solitude morale.
» Je me souviens avoir apporté à maître Tohr de nombreux plateaux de nourriture qu’il vomissait à peine messire John sorti de sa chambre.
» Je me souviens du nombre de fois où j’ai ouvert la grande porte pour accueillir un nouveau-venu ; des innombrables mets préparés à la grande table ; de toutes les cérémonies d’union ; de la construction de ce manoir, au siècle passé ; des projets grandioses et futuristes de maître Darius. Je me souviens de tout…
Voyez-vous, en quelque sorte, je suis la mémoire cachée de la Confrérie. (Il sourit fièrement.)
Je vous salue, j’ai du travail à accomplir.