Souvenirs à partager

très touchant ton témoignage !

Coucou ici !

Un petit texte léger pour aujourd'hui : La Savane

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Je suis dans le car quelque part sur le trajet Bamako - Dakar. Où exactement ? Je n'en sais rien. Entre les multiples arrêts, les crevaisons, les douanes..., j'ai perdu le compte des jours et des nuits passées et restantes pour ce voyage... Je suis bien évidemment la seule blanche à bord, qui est assez fou pour faire ce trajet comme cela ? Bon, je suis courageuse, certes, mais à un moment, il faut que je sorte de ce foutu car pour aller faire pipi. Ah, un arrêt en pleine savane, cette fois, j'y vais !

Je sors du car, et je marche un peu. On me fait signe, attention la blanche, ne t'éloigne pas trop loin, c'est dangereux ici. Dangereux ? J'ai toujours rêvé d'être photographe en pleine nature sauvage, et voilà que je passe des années en Afrique noire au milieu des villes, de la poussières et des gens, au lieu de découvrir la faune locale, j'y suis, j'y reste !

Je m'éloigne... et, déjà, je ne me sens plus si sereine. C'est vrai que ce silence, ça intimide un peu. Les buissons ne sont pas légions pour mes besoins intimes, je cherche un endroit propice du regard... et là, mes yeux croisent des traces de griffes. Celles-là, c'est un animal correct qui les as faites, rien à voir avec la fouine de mon jardin. Je regarde encore un peu, et là, à moitié sur un arbre, mes yeux se trouvent face à face avec une carcasse, encore passablement fraîche semble-t-il.

Mmm, finalement, je n'en mène pas large du tout ! Tant pis pour les documentaires, mon courage légendaire et... ma vessie toujours remplie ! Je prends mes jambes à mon cou et vive les retrouvailles avec le car ! Me voyant de retour si promptement, mes compagnons de voyage ont bien ri de mon escapade.

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Merci Brijou pour ta présence ici :heart:

Un autre texte pour aujourd'hui : Crise

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Tenir. Etre parfaite. Sociable. Intelligente. Percutante. Mince. Enjouée. Souriante.
Réussir à assimiler des livres entiers, des équations par milliers, des concepts compliqués.
Ne jamais faiblir, ne jamais craquer, ne jamais être fatiguée.

A l'arrière, aucun secours, aucun soutien, aucun entourage. La pression est maximale, on m'épie, on me guette, on attend l'erreur, la faute, la chute.

Je suis seule.

Et pourtant ! j'aime ce que je fais, je respire ce que j'apprends. Mais j'ai besoin d'espace, de temps, d'amitié. J'ai besoin qu'on me laisse respirer, je rêve qu'on m'accepte aussi parfois sans rien me demander. Hélas, cela n'est pas écrit dans les cartes de ma destinée.

Alors, dans les méandres de l'intimité, dans les passages secrets de l'invisible et de l'indicible, j'ai trouvé une amie. Pour moi, elle s'appellera boulimie.

Mon amie.

Elle est monstrueuse, douloureuse, humiliante. Mais elle est là. Contre vents et marées, elle ne me fuit pas. Dès qu'un moment me dérobe aux regards, elle m'enveloppe de sa chaleur intérieure. Nous faisons un pacte inébranlable. Je supporte maintenant avec courage chaque épreuve insurmontable, puisqu'elle me permet de lâcher prise ensuite. Avec elle, j'oublie, et je célèbre ma crise.

Peu à peu mon corps se détruit, ma concentration s'étiole, mon sommeil me fuit. Mais elle est là, toujours, près de moi. Je ne peux vivre sans elle. Une lueur dans mes yeux brille, envers et contre tout : c'est la promesse de nos retrouvailles. Cette fidèle amie m'a permis de traverser tellement de naufrages.

Maintenant que je me tourne vers le passé, je sais que je ne pourrai jamais assez la remercier. Et pourtant, je l'ai maudite si souvent. Je l'ai crue responsable de tous mes malheurs, je l'ai condamnée, j'ai voulu l'exécuter, j'en ai eu tellement peur. J'ai crié au secours, j'ai imploré de l'aide, j'ai supplié mes semblables de me délivrer. Le silence et l'absence ont été mes seules réponses. Sans surprise, puisque ma souffrance est née de ces espaces vides et froids. Mais je n'ai jamais cessé de m'échiner vers le Soleil, d'exploiter la moindre faille vers l'espérance.

Un autre ami.

Ma vie détruite, tous mes liens coupés, un tunnel s'est ouvert, et je m'y suis engouffrée. Un soutien s'est offert, que je n'espérais plus. Dans la tempête et à ses côtés, j'ai remonté doucement chaque marche de ma descente aux enfers.

J'ai découvert un autre visage de la vie. Il n'est pas parfait, ce n'est pas la panacée, mais, dans cette vie, ma boulimie m'a quittée. Je ne suis pas insensible à la nostalgie, à cette jolie façade du passé que l'on m'a beaucoup enviée, mais j'ai soigné le fond de mon coeur. Aujourd'hui je peux dire, contre toute la maréchaussée : un jour, vous aussi, vous en sortirez !

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coucou :
la nourriture

j'ai toujours eu un rapport hyper particulier à la nourriture qui est mon amie depuis toujours !
Lorsque j'étais petite mes parents qui étaient de gros (très gros) fumeurs fumaient à table et çà me gênait énormément du coup j'engloutissais ce qu'il y avait dans mon assiette à une vitesse impressionnante !
j'ai toujours eu ce besoin de me remplir !
J'ai été élevée dans une famille où on ne parlait absolument pas de diététique et où la cuisine était grasse et très roborative !
Je n'ai malheureusement pas réussi à me débarrasser de ce besoin et de ce plaisir !
Plus les années passent, plus je me tapisse et m'enrobe ! je n'ai jamais eu la taille mannequin et plus j'avance en âge moins je l'ai !
J'avoue que je n'aime pas trop l'image, voire la silhouette que je renvoie mais je n'ai JAMAIS pu me tenir à un régime sérieux !

J'aurais aimé que aucun de mes enfants n'héritent de cette attirance et de ce métabolisme injuste, hélas une de mes filles est comme moi toute ronde et tout lui profite !
que faire ?
arrêter de manger ?
ah non j'aime trop çà !
moins manger ?
çà pourrait être une solution mais je m'y tiens peu de temps !
parfois je pense à une chirurgie bariatrique mais les résultats ne sont pas si probants que çà !
alors j'abandonne vite cette solution !
et je continue à me nourrir, à me remplir et à penser avec un immense plaisir à mon prochain repas !
est ce grave ????? :pompom::pompom::pompom:

Un petit texte léger pour vous souhaiter : Joyeuses Pâques !

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- C'est Pâques ! Regarde les cloches qui reviennent avec leurs petites ailes en distribuant des oeufs sur leur chemin dans les jardins !
- Mais maman, les cloches c'est lourd, ça ne vole pas. Et comment font-elle pour distribuer des oeufs ? Ca casse un oeuf, tombé de si haut, non ? Et puis où sont stockés les oeufs là-haut ?
- Tu as raison. Tout cela, c'est une histoire, un histoire que l'on raconte depuis longtemps aux enfants. Il n'y a pas besoin que ce soit vrai pour faire une belle histoire, si ?
- Bon, d'accord, et tu veux bien me la raconter, cette histoire ?
- Je vais essayer. Un jour, il y a très longtemps...
- Quand il y avait encore des dinosaures ?
- Heu non, pas si longtemps, mais bien avant que tu sois né, et maman aussi. Donc, je reprends : un jour, il y a très longtemps, un grand monsieur est mort.
- Grand ? Jusqu'au plafond ?
- Sa taille, je t'avoue que je ne la connais pas. Je voulais dire "grand" dans le sens "important", c'était un monsieur très connu et que beaucoup de gens aimaient.
- Oh, alors ils ont été tristes s'il est mort.
- Oui, tellement tristes qu'ils ont arrêter de manger des oeufs, et que les cloches se sont arrêtées de sonner. Et quelques jours après, certains croient que cet homme est revenu un peu les voir, avant de repartir chez les morts pour toujours.
- Wha, c'est un peu bizarre.
- Oui, je suis d'accord avec toi. Mais c'est l'histoire qui raconte ça. Et les gens étaient tellement contents de le revoir, que les cloches se sont remises à sonner, et que les enfants ont joyeusement décoré tout les oeufs pour les offrir à leurs amis et les manger.
- Trop bien ! Mais comment ils ont fait pour décorer les oeufs ?
- Ils ont pris leurs pinceaux, leurs pots de peinture, comme les tiens, et ils ont peint de jolis dessins sur les oeufs avec plein de couleurs.
- Oh, est-ce que je peux inviter des copains et on va peindre les oeufs qu'on a ?
- Oui, bien sûr, c'est une bonne idée !
- Merci pour ton histoire maman, elle donne de bonnes idées alors ! Mais... j'ai encore une question : où sont les ailes des cloches ?
- Pour se souvenir de ce moment un peu magique, tous les ans à cette période les cloches ne sonnent pas pendant 3 jours : on dit qu'elles sont parties à Rome en volant, et qu'elles reviennent chargées d'oeufs pour les enfants.
- Bon. Et le lapin dans tout ça ?
- Alors, d'autres gens ont préféré raconter une histoire un peu différente à leurs enfants : ils leur ont dit que ce sont des lapins qui apportent les oeufs dans les jardins, plutôt que les cloches. Quelle histoire tu préfères, toi ?
- Mmm... je ne sais pas. Est-ce que je peux aller chercher les copains ?

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