#10 01 Avril 2024 04:14:20
Bonjour tout le monde !
Je n’ai jamais vu l’adaptation cinématographique de La ligne verte mais j’avais déjà lu ce roman auparavant. Étrangement, j’avais effacé de ma mémoire les passages à la maison de retraite de Georgia Pines, alors que je me souvenais très bien de tout le reste.
Les personnages
D’un point de vue strictement fictionnel, mes personnages favoris sont Édouard Delacroix, Wild Bill et Percy Wetmore, pour différentes raisons. Pour Édouard, j’aime le fait qu’il y ait une belle part d’humanité en lui malgré que ce soit un tueur. Dans un roman, les personnages complexes, ni totalement bons ni totalement méchants, ont souvent ma préférence. Pour les deux autres, c’est le côté méchant qui me plaît, bien que leur type de méchanceté diffère. Percy est un pauvre type qui se croit fort parce qu’il a des relations, mais en fait c’est un gros nul qui se pisse dessus dans une situation de crise. Des gens de ce genre-là, on peut en croiser dans notre vie. Wild Bill, lui, est irrécupérable. Il incarne pour moi la méchanceté pure car il ne craint rien.
L’intrigue, le rythme et la narration
Comme souvent chez Stephen King, l’idée de départ est simple. Celle de La ligne verte pourrait se résumer ainsi : un homme noir doté d’un pouvoir de guérison et en apparence simplet se retrouve dans le couloir de la mort pour un double meurtre qu’il n’a pas commis. Le talent de Stephen King est de bâtir autour de cette idée simple toute une galerie de personnages qui rendent possibles plusieurs sous-intrigues, qui à leur tour permettent d’obtenir un récit structuré, rythmé et passionnant.
Le décor et l’ambiance
L’autre force de Stephen King est de réussir à bâtir une histoire captivante alors que les lieux où les événements se déroulent sont très restreints, à savoir principalement le bloc E de la prison et la maison de retraite de Georgia Pines. Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’on peut faire un parallèle entre ces deux lieux : les vieux, comme les prisonniers du bloc E, sont « enfermés ». Et comme les prisonniers du bloc E à l’époque où Paul Edgecombe, le narrateur, y officiait, les vieux doivent se coltiner leur Percy Wetmore en la personne de Brad Dolan. D’ailleurs, l’histoire d’un aide-soignant qui terroriserait des petits vieux dans une maison de retraite pourrait être intéressante à lire…
En conclusion
Si La ligne verte n’est pour moi pas le meilleur roman de Stephen King, il n’en reste pas moins que c’est une œuvre marquante pour plusieurs raisons : la thématique, les personnages, la fluidité du récit. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, cela peut être une bonne porte d’entrée dans l’univers du King.
Dernière modification par Queen Jo (01 Avril 2024 04:15:53)