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- Un voyage en train, premier chapitre
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#1 16 Avril 2024 18:44:52
Bonjour tout le monde ! Aujourd'hui, je vous propose le premier chapitre de mon premier ouvrage intitule Un voyage en train (Lien Bibliomania). Il s'agit d'une nouvelle de science fiction mêlant mystère et une part d'horreur. J'ai récemment refait un petit dépoussiérage de celui-ci pour corriger maintes maladresses de débutant, mais à la relecture de ce post j'en ai encore observé plus d'une :ko: . N'hésitez-pas à me faire part de vos remarques, je prends tout ce qui me permettra de m'améliorer !
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Comme tiré d’une longue transe, Samuel Williams leva le nez de son livre intitulé Manifeste de l’ingénierie hydromécanique - Première Année lorsque la douce et mélodieuse musique d’annonce du train se fit entendre. Profitant de cette pause pour admirer le paysage défiler à toute allure, et s’étonnant tout en s’émerveillant de la ponctualité des annonces de bord, il se laissa bercer par la voix féminine qui relatait diverses informations au sujet de la prochaine étape du train.
Bien que les communiqués concernant le beau temps et la température de 27 degrés Celsius - ce qui lui permit d’admirer la région boisée d’Aprilis à la lumière d’un magnifique soleil d’après midi - ne l’intéressent pas spécialement, Samuel se laissa porter par les annonces distillées par cette hôtesse de bord usant d’un ton calme, posé, sérieux, et d’une certaine façon, apaisant.
C’était le style d’élocution qui vous donnait l’impression qu’il s’agissait toujours de la même personne, peu importe le train ou la gare dans laquelle vous vous situiez. La ponctualité des annonces porterait à croire que celles-ci seraient pré-enregistrées, mais les informations qu’elles communiquaient étaient bien contemporaines du moment où la petite musique retentissait.
Si la qualité de service à bord du train ne cesse d’impressionner Samuel depuis qu’il a entamé son voyage, sa curiosité d’étudiant en ingénierie mécanique est plutôt exacerbée par la machine elle-même.
Aussi loin que ses souvenirs puissent remonter, et même ceux de ses modestes parents, ce train a toujours été là, traversant sa ville natale en respectant scrupuleusement le même calendrier. Cette machine qui leur semble vieille comme le monde n’en demeure pas moins à la pointe de tout le savoir-faire et l’ingéniosité que l’espèce humaine était capable de produire. Traversant le paysage à une vitesse aussi excitante qu’elle pourrait être effrayante, cette machine longue de quarante wagons reliait les principales villes du monde et parvenait à accomplir ce cycle en un mois.
En un mois, ce train fait le tour du monde, se rappela spontanément Samuel.
Pour une raison qui lui échappait, et qui semblait aussi être le cas de nombreux autres passagers, le train parvenait à traverser des zones de leur environnement qui séparent de manière très nette les différents pays et régions. Que ce soit la chaîne des montagnes de l’Héral avec leurs volcans en constante activité, le continent gelé d’Australis ou encore la région dite de la Brume. Et l’espace d’une autre étape, c’est sur un pont haut de plusieurs centaines de mètres que le train donnait l’impression de voler au dessus de l’interminable Fosse des Abysses, crevasse qui s’étire sur plusieurs centaines de kilomètres et dont le pont du train, long d’environ cinquante kilomètres, était l’un des seuls passages construits.
Depuis la veille, Samuel avait quitté sa ville natale. Fils d’un couple d’ouvriers agricole, il a toujours été fasciné par la mécanique et l’ingénierie. C’est donc tout naturellement que ses parents lui ont permis de pouvoir partir aller faire ses études et poursuivre sa voie.
L’Université d’Augusta, sa destination, était située à quatre jours de voyage en utilisant le train. C’était la première fois qu’il voyageait aussi loin de ses origines. C’était d’ailleurs la première fois qu’il voyageait, tout simplement. Le décor qui défilait devant ses yeux lui donnait l’impression d’avoir quitté la planète pour partir explorer des régions qui lui étaient totalement étrangères.
Naturellement, Samuel n’était pas un ignare de la géographie. Il l’avait bien entendu étudiée à l’école. Mais entre les récits des livres et l’observation réelle, il y avait là un contraste important.
Aprilis était ici un exemple assez intéressant quant à cette découverte de terres que ses jeunes yeux de dix-neuf ans n’avaient jamais pu voir. La région de son enfance était relativement aride. Il s’agissait principalement d’un bassin minier avec une population majoritairement ouvrière, qui vivait notamment de l’extraction des ressources du sol. Mais aussi d’une forme d’agriculture produisant principalement des fruits et légumes habitués à pousser sur une terre que n’importe quel autre agriculteur pourrait considérer comme ingrate. En résumé, Januaris n’est que sable, terre ocre, et soleil toute l’année. Si la région était relativement boisée, elle n’avait rien de comparable avec Aprilis.
Aprilis était le parfait opposé de Januaris. Verdoyante, traversée de longs et larges fleuves d’eau claire, parsemée d’immenses arbres qui laissaient tout de même filtrer la lumière du soleil et dont les feuilles reflétaient celle-ci d’une façon qui semblait surnaturelle. Elle était aussi très vivante avec un grand nombre d’espèces animales qui vivaient sur place.
Il était difficile de les observer en raison de la vitesse à laquelle le train filait, mais Samuel parvint à voir au loin d’un des spectacles les plus singuliers de la région : une nuée de papillons qui, lorsqu’elle prend son envol, donne l’impression de voir un arc-en-ciel vivant se répandre au dessus du sol.
Cette vision féerique a laissé plus d’un naturaliste en extase, et Samuel pensa ressentir la même sensation. Il se remémora durant sa scolarité les récits du grand explorateur Nigel Van Enhoorte qui avait dépeint ce spectacle avec une certaine envolée lyrique.
Pour rester un peu plus terre à terre, cette vision magique n’en était point. Les différentes espèces de papillons vivant à Aprilis avaient toutes un point commun : leurs ailes étaient faites d’une matière rigide et translucide qui ressemblait à du verre. Les effets lumineux qu’ils provoquaient n’étaient rien de plus que la lumière qui se réfléchissait et décomposait en arc-en-ciel sur la surface de leurs ailes.
« Magnifique, mais potentiellement mortel », entendit Samuel à côté de lui.
Dans un léger sursaut, il constata la présence d’un autre voyageur à côté de lui qu’il n’avait pas senti arriver. Il s’agissait d’un homme d’âge assez mur, environ quinze ans de plus que Samuel, la forme de son visage aux traits droits, le menton profilé recouvert d’une barbe courte avec quelques points grisonnants dedans qui indiqueraient une trentaine bien tassée, plutôt proche de la quarantaine. Son regard bleuté très clair qui s’était posé sur Samuel semblait à la fois amical et déterminé. Son apparence laissa comprendre qu’il n’était clairement pas originaire de la même région que Samuel car il n’avait jamais vu de vêtements comme ceux portés par le voyageur. L’homme affichait également une forme de coquetterie particulière avec ses cheveux ébouriffés qui semblaient teints de manière à arborer des reflets bleus et rouge en fonction de l’orientation de son visage. Il était visiblement d’une bonne constitution, qui pouvait en impressionner plus d’un - et ce fut le cas de Samuel - mais cette intimidante largesse d’épaules était contrebalancée par un sourire espiègle qui était comme figé sur son visage.
« Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Comme toi, j’ai voulu admirer l’un des plus beaux spectacles de la région qui est aussi l’un des plus dangereux que la nature puisse offrir ici », poursuivit le nouveau voisin de fauteuil de Samuel.
Le spectacle auquel assistaient les deux compères était effectivement aussi beau qu’il était dangereux. Si les ailes créaient une ambiance magique, elles n’en demeuraient pas moins très rigides et coupantes comme des lames de rasoir. Les cas de lacération par ces nuées d’insectes étaient malheureusement monnaie courante dans cette région pour les explorateurs amateurs un peu trop imprudents. Cette anecdote fascina l’espace d’un moment Samuel, tout en l’inquiétant. Voyant une certaine crainte dans son regard, le voyageur précisa que malgré la forte résistance des ailes de ces papillons et leur affûtage naturel, il n’y avait pas de risque avec les vitres des voitures du train qui sont à l’épreuve des chocs les plus violents.
Samuel n’était pas très à l’aise à l’idée d’avoir un parfait inconnu installé à côté de lui comme ça. Il n’a jamais été quelqu’un de ces sociable et le petit village où il a grandi lui semblait déjà bien trop peuplé pour qu’il s’y sente à l’aise, préférant se réfugier dans un livre. De plus, ce parfait inconnu s’adressait à lui comme s’ils étaient de vieilles connaissances, ce qui le perturba encore plus. Il répondit d’un simple sourire quelque peu crispé au voyageur assis à côté de lui.
S’excusant à nouveau de l’avoir importuné et voyant que son jeune voisin ne semblait pas très à l’aise, le voyageur remarqua le livre d’études d’ingénierie qu’il tenait dans ses mains.
L’homme se leva de la place où il s’était installé en saluant le jeune étudiant. Avant de partir, il lui conseilla d’aller faire un tour dans la voiture 8 à 22 heures précises, en direction de la motrice, pour assister à une autre forme de spectacle, plus destiné à une personne intéressée par l’ingénierie. Samuel glissa un timide « merci » alors qu’il regardait le voyageur s’en aller.
Suivant du regard le personnage, il le vit s’installer dans une banquette un peu plus loin où était assis un couple de deux personnes âgées. À priori, ils semblaient se connaître puisqu’ils ont rapidement commencé à discuter et rire entre eux. Perplexe, Samuel replongea dans son livre. Il s’était donné pour ambition de le lire en entier durant les quatre jours de son voyage pour préparer son entrée à l’université.
Le temps passait, et à nouveau, la musique d’annonce l’extirpa de sa lecture. Il était 18 heures, et l’hôtesse informa les passagers que le service à bord des voitures restaurant était désormais ouvert et elle énonça les différents menus disponibles. Quelque peu engourdi par le fait d’être resté assis quasiment toute l’après midi à sa place, Samuel rangea son livre dans son sac à dos puis se dit qu’il devrait marcher un peu avant d’aller dîner et de finir la soirée dans sa cabine.
Le train n’était pas n’importe quel moyen de transport où l’on passait sa journée assis dedans à attendre d’être arrivé. Comme il faisait le tour du monde et qu’il assurait des voyages de longue portée, il s’agissait plus d’une petite ville roulant à toute allure qu’autre chose. D’un point de vue extérieur, quand on arrive à le voir de loin, il semblait aussi immense qu’il était interminable. Les voitures qui le composaient étaient hautes comme des maisons de trois étages et longues d’une cinquantaine de mètres. Il s’agissait aussi d’un hôtel roulant, composé de nombreuses cabines de plus ou moins grande taille - selon si vous voyagez seul ou à plusieurs - dans lesquelles vous pouvez vous reposer et vivre le temps du séjour. Il disposait également de très nombreuses zones d’activités variées, qu’elles soient sportives, intellectuelles, ludiques, ou même artistiques.
Une machine en perpétuel déplacement, qui faisait le tour du monde en un mois, à bord de laquelle on peut vivre pendant quelques jours sans autre contrepartie que le fait de monter et descendre à l’heure et à destination.
En chemin vers sa cabine pour y déposer ses affaires et en prendre d’autres, Samuel croisa le couple de personnes âgées que son bref voisin alla rejoindre après l’avoir quitté. Ce couple lui rappela ses propres grands parents tant ils partageaient les mêmes gestes et leur lente façon de marcher ensemble en se tenant le bras mutuellement. Ils échangèrent un chaleureux sourire en voyant passer Samuel qui le leur rendit.
Un peu plus loin, dans une voiture faisant aussi office de bar, il croisa de nouveau du regard le voyageur avec qui il eu une brève discussion. Un bien grand mot vu que celle-ci tenait plus de monologue en raison de la loquacité de Samuel avec les inconnus. L’homme lui fit un geste amical de la main, tandis que le jeune étudiant fit de nouveau son sourire gêné. En le voyant discuter ouvertement et avec la même façon franche avec l’hôtesse du bar, Samuel se dit que visiblement, c’était un type un peu bizarre. Il était d’ailleurs étonné de ne pas l’avoir rencontré plus tôt.
Le mini voyage pour rejoindre sa cabine passa par une voiture de loisirs et détente qui faisait partie des plus singulières. Dotée d’un toit panoramique entièrement en verre, elle était richement fournie en végétation et chaises longues pour se prélasser. Avec la nuit qui commençait à tomber, et le fait que cette voiture était peu éclairée pour garder une ambiance apaisante, Samuel pu admirer les premières étoiles dans le ciel. Il s’arrêta longuement, se prêtant à rêver qu’un jour, l’humanité sera capable d’aller voyager là haut au même titre qu’elle est capable de faire le tour du monde avec un train. Pourquoi pas un train dans l’espace, une pensée qui traversa son esprit et qui le fit sourire par son absurdité et son romantisme.
Une paire de traversées de voitures plus tard, Samuel arriva à sa cabine et posa son sac à dos au sol. Il s’allongea brièvement sur son lit, fixant le plafond. Le volet de la fenêtre de sa cabine était ouvert et son regard dériva vers l’extérieur.
Ils étaient en marge de la région d’Aprilis et, malgré la nuit tombante, le festival de couleurs et de lumières qu’offrait la forêt se poursuivait. Samuel se releva pour aller se rafraîchir dans sa salle de bains de sa cabine. Il se passa un peu d’eau sur le visage, fatigué par son après midi de lecture intensive, puis changea également son tee-shirt. La montre sur son poignet et son horloge biologique s’étaient soudainement mises d’accord : il était temps d’aller manger. Comme il ne souhaitait pas être de nouveau importuné, il opta pour emporter son repas et dîner dans sa cabine.
Un peu plus tard, Samuel se rappela le petit conseil que le voyageur lui donna. Il était pas loin de 22 heures et la voiture numéro 8 était assez éloignée de son appartement. Après quelques minutes d’hésitation, il finit par se décider et aller tenter sa chance.
Remontant les wagons un à un, il croisa différents types de populations qui lui semblait plus ou moins accueillantes. Parfois, il rencontrait les couples de personnes âgées un peu comme celui qu’il avait vu un peu plus tôt. D’autres moment, c’était des jeunes de son âge.
Il semblerait que ce train transporte principalement des personnes âgées et des jeunes, observa Samuel. Probablement des retraités en vacances et des étudiants qui partent dans une université comme lui se disait-il. En dehors du personnel du train, ou de l’homme qu’il a côtoyé précédemment, Samuel n’a pas souvenir d’avoir vu beaucoup d’autres voyageurs d’âge moyen.
Ils doivent probablement être occupés à autre chose, pensa Samuel. Parmi les activités de loisir, le train propose aussi des discothèques pour passer des soirées animées, la plupart des voyageurs doit sûrement y être à cette heure-ci. Ce n’était pas non plus son genre d’activité.
Le fait d’être régulièrement perdu dans ses pensées à se poser des questions sur des détails insignifiants faisait partie des passe temps de Samuel malgré lui. Ayant toujours tendance à être un peu dans son monde, il se surprenait régulièrement à s’évader mentalement. Ce trait lui permettait aussi d’avoir la sensation que le temps passe plus vite quand il faisait une activité un peu moins intéressante, comme c’est le cas présent en remontant les larges couloirs du train. Grâce à cela, il arriva à la voiture numéro 8 sans même s’en rendre compte.
La voiture 8 faisait partie des quelques-unes à disposer d’une sorte de balcon panoramique. Dans la même idée que la voiture serre végétale qui se situait dans une approche détente et bain de soleil avec un toit entièrement transparent, celle-ci proposait plutôt des rambardes pour observer d’un peu plus haut l’entourage proche du train et le paysage. Il n’était pas encore 22 heures, mais Samuel avait pu se trouver une place pour observer l’éventuel « spectacle pour ingénieur » que le voyageur lui avait conseillé.
Cette personne lui semblait vraiment bizarre, mais les brèves informations au sujet du train qu’elle lui avait partagée ont intrigué la curiosité naturelle de Samuel pour la mécanique.
Jusqu’ici, rien ne se passa.
Rien de spécialement intéressant.
Le décor défilait, les lumières externes du train permettaient de distinguer la motrice dans le noir et les autres voitures. Sur une note positive, la position légèrement surélevée de son emplacement lui permettait de voir le toit des voitures et de distinguer quelques équipements.
Soudain, un effet lumineux vint capter l’attention de Samuel. Tout le long de la voiture 7 qui se trouvait devant, un liseré lumineux jaune feu avec des pointes de vert apparût et le toit commença à se déformer. Les plaques formant la structure haute de la voiture se soulevèrent tout en laissant apparaître une lumière vive en dessous.
Des sortes de tuyères se mirent à sortir de ces emplacements et se connectèrent toutes entre elles dans une animation orchestrée au millimètre près. Une fois toutes assemblées, les turbines sur le toit se mirent à tourner puis rougirent rapidement, comme émettant une chaleur de forte intensité, jusqu’à presque blanchir.
Samuel remarqua alors que la voiture 8 elle-même avait changé de forme sur les côtés, présentant des sortes d’immenses entonnoirs à la sortie des deux longues turbines formées par la voiture 7. Des liserés de lumière jaunâtre parcoururent les deux turbines comme si quelque chose était en train de charger. Quelques secondes plus tard, les deux turbines se mirent à relâcher une immense flamme bleue qui était aspirée par les deux entonnoirs de la voiture 8.
Régulièrement disposés le long des deux turbines, des cercles lumineux de couleur turquoise vif apparurent aussi soudainement que le reste de la structure s’est modifiée et une sorte d’onde brutale s’en échappa. La violence de l’effet fit sursauter Samuel alors qu’il n’avait absolument rien ressenti. L’impact supposé, le bruit, et la chaleur que devaient dégager la structure, tout ceci il l’avait imaginé. En réalité il n’entendait rien et ne ressentait rien.
Accroché à la fenêtre tel une ventouse, il observa les moindres détails d’une machinerie qui lui semblait bien plus avancée que l’ensemble des engins d’opérations minières qu’il connu dans sa région natale.
« Je me doutais que tu allais adorer ce spectacle », fit une voix qui sembla familière à Samuel. Il se retourna pour constater que ce n’était autre que la personne qui lui avait donné ce conseil plus tôt dans la journée. L’homme expliqua à Samuel qu’après avoir vu la littérature qui semblait l’intéresser, il s’était dit que présenter un des petits secrets du train lui ferait plaisir.
Soudainement plus loquace, Samuel demanda au voyageur quelle est la fonction de cette ce dispositif qui semblait produire une puissance monumentale. D’apparence très informé sur la composition technique du train, le voyageur expliqua à Samuel que la voiture numéro 7 renfermait le petit secret permettant au train de traverser la prochaine région qui s’offre à eux.
La chaîne de l’Héral était composée d’une série de volcans en constante activité. Ceux-ci expulsaient continuellement des débris qui pouvaient s’abattre sur les voitures Pour pouvoir la traverser sans danger, le train déployait pour toute la durée du séjour à proximité de celle-ci un champ de protection.
« Il a été conçu pour résister à tout », poursuivit le voyageur.
Émerveillé par le déploiement du champ de protection auquel il avait pu assister, et par l’incroyable avancée technologique de cet engin, Samuel s’est senti renforcé dans sa vocation d’étudier les principes et concepts qui permettent à de telles machines d’exister. Il se retourna de nouveau vers le voyageur et le remercia chaleureusement.
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