#2 14 Septembre 2011 15:00:23
Chapitre 2 : Une étrange rencontre
C’était un samedi d’été comme les autres, Marianne rentrait de son inscription pour la fac et, bien qu’il soit 9h du soir, il faisait encore une chaleur caniculaire, intenable.
La jeune fille âgée de 18 ans venait de s’inscrire dans la faculté de lettres de sa ville natale, après avoir passé son baccalauréat avec brio.
Mention Très Bien. Qui aurait pu penser qu’une fille comme elle, travailleuse soit, mais normale, puisse décrocher la meilleure mention et, à la suite de cela, une bourse pour une licence d’histoire/géographie ?
Personne, même pas elle, n’aurait pu le prévoir.
Marianne était ce genre de filles qui ne vivait que pour travailler. Pour elle, les choses futiles et frivoles avaient peu d’importance. Seul le travail payait, et il le lui rendait bien.
Pourtant, Marianne savait bien qu’il y avait un vide en elle. Le fait de ne croire en rien, d’avoir grandi trop vite, d’avoir perdu ses rêves d’enfants, remplacés par ceux d’une personne adulte. Marianne savait qu’elle avait raté quelque chose. Quoi ? Ça, elle ne saurait le dire.
Sur le chemin de sa maison, la jeune étudiante s’arrêta devant le petit parc de son quartier et observa les enfants qui jouaient à elle ne savait qu’elle jeu idiot. Peut-être aux cosmonautes et aux extra-terrestres. Peu lui importait, Marianne ne croyait en rien.
Elle croyait en la science, en l’intérêt de l’histoire sur leur mode de vie actuel, également.
Sa mère lui disait souvent : « Tu es comme Saint Thomas ma chérie. Tu ne crois qu’en ce que tu vois ! ».
Et c’était sûrement vrai. Marianne était une fille très terre à terre et, contrairement à beaucoup d’enfants, n’avait jamais cru aux histoires du père noël ou à la petite souris.
Marianne souffla longuement l’air contenu dans ses poumons et se remit à marcher d’un pas rapide quand…
- …Ouch !
Elle venait de percuter quelqu’un de plein fouet et se retrouvait, les quatre pattes en l’air, par terre.
- Je suis vraiment désolée, dit-elle en se relevant et en frottant ses mains devenues douloureuses.
Lorsque Marianne leva la tête, elle vit un enfant d’âgés à peu près onze ans qui la regardait avec un air très bizarre. Une sorte de frénésie pouvait se lire dans son regard vif qui créa un malaise chez la jeune fille.
- Je ne t’ai pas fait mal ? Rajouta Marianne pour meubler le silence.
Mais l’enfant restait toujours muet et lui souriait à présent. Un sourire tellement empli de bonheur, tellement jovial que Marianne se demanda si elle ne l’avait pas déjà vu quelque part.
Puis, sans rien dire, l’enfant s’enfuit à toutes jambes en criant :
- Clochette ! Clochette !!!!!
Marianne regarda l’étrange enfant courir jusqu’au coin de la rue jusqu’à ce qu’il disparaisse de son chant de vision.
- Quel gosse bizarre, fit-elle dans un murmure qui n’était audible que pour elle seule.
Marianne reprit tranquillement le chemin de sa maison sans savoir que, à quelques mètres de là, un complot commençait à prendre forme et qu’elle en était le sujet principal…