#726 21 Avril 2014 17:31:20
Et voilou! Roman terminé hier soir! Je suis ravie d'avoir pu faire cette lecture avec toi ma Stellade, j'ai vraiment adoré! Voici mon avis:
<image>"Ce qui surprend d’abord à la lecture de « Rebecca » c’est cette omniprésence du passé simple, auquel on n’est plus habitué et qui donne une tournure plus classique, plus littéraire au texte. Pour ma part, c’est un aspect de l’écriture qui m’a beaucoup plu et qui me change de mes dernières lectures ! La narration, faite à la première personne du singulier, est prise en charge par la nouvelle Mme de Winter, dont on ignore le nom. Dès le début, on sait qu’un drame s’est produit, qui les a contraints, elle et son mari, à quitter Manderley et dont elle s’apprête à faire le récit. Un mystère qui aiguise d’ores et déjà la curiosité du lecteur…
Très vite, on sent une tension dans le couple. La narratrice s’interdit d’évoquer Rebecca sans pour autant parvenir à la tenir écartée de ses pensées. Elle ne cesse de se comparer à elle et de la voir dans le regard des autres. La défunte devient alors une présence presque palpable qui plane comme une menace sur la jeune femme. Un sentiment de danger et d’inquiétude grandit au fil des pages et s’empare du lecteur. Dès lors, il devient difficile de lâcher le roman tant on est pris par le désir de découvrir le mystère qui entoure Rebecca et que l’auteur nous dévoile par petits bouts. La tension est croissante, parfaitement maîtrisée et arrive à son comble jusqu’au retournement de situation final !
Par ailleurs, l’environnement du récit contribue grandement à créer cette ambiance oppressante et inquiétante. Le manoir, dont toute une partie se trouve condamnée, offre un cadre angoissant par sa démesure, dans lequel il est facile de se perdre, et par le froid qui y règne et qui rappelle inévitablement la présence de la mort… L’extérieur en revanche se démarque par sa nature luxuriante, faite de jardins aux couleurs chatoyantes et aux odeurs enivrantes et, à l’inverse, d’un bois extrêmement touffu, qui ne laisse pas filtrer la lumière et qui s’avère plutôt menaçant.
« Rebecca », paru en 1938, est donc un merveilleux roman d’ambiance, devenu un classique du genre grâce au talent de son auteur. Un texte fascinant et passionnant qui porte le suspense et la tension à leur comble. Pas étonnant qu’il ait été adapté au cinéma par Alfred Hitchcock ! Un livre à découvrir absolument!"
Maintenant je vais aller voir le tien! :P
Dernière modification par Sweet Maya (21 Avril 2014 17:33:58)