[La Route - Décembre 2011] L'intrigue et les personnages

  • Mie

    Lecteur en pantoufles

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    #11 18 Janvier 2012 18:33:48

    Knit Spirit a écrit

    Le truc qui m'a fait vraiment bizarre dans la relation père/fils (je suis d'accord avec tout le monde pour dire qu'elle est formidable), c'est qu'à aucun moment, le père n'appelle son fils par son prénom, en a-t-il un ? (et d'ailleurs, on ne connaît pas non plus le prénom du père)
    Ca ajoute beaucoup à la dépersonnification de ce monde perdu, c'est très étrange.


    Oui c'est vrai! Et pour certains, c'est sur que ça peut être gênant de lire un livre comme ça... C'est déstabilisant d'entrer dans leur vie sans rien connaitre, ni même leur prénom ni même leur passé...

  • kllouche

    Passionné du papier

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    #12 18 Janvier 2012 18:34:45

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Le plus horrible c'est qu'à la fin on ne sait pas ce qui arrive au petit!
    Il part avec la famille mais peut être qu'ils sont des "méchants" et qu'ils vont le manger.
    J'ai trouvé la déshumanisation des hommes et leur transformation en monstres cannibales très intéressante ...


    Le fait que personne n'ait de  prénom renforce cet aspect je trouve

    Dernière modification par kllouche (18 Janvier 2012 18:37:32)

  • Nelfe

    Aventurier des manuscrits perdus

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    #13 18 Janvier 2012 18:35:20

    Oui tout à fait Nathalie, j'en parlais un peu dans un autre topic mais ici ça a plus sa place. J'avais lu des avis négatifs justement parlant de "bondieuseries"... mais je n'ai pas du tout ressenti cela. Le feu est l'espoir. Sans feu, on n'avance plue et on est mort. Il n'y a pas de notion de Dieu. Les croyant peuvent le retrouver, les athés peuvent y voir autre chose.

    Quand à la dépersonnification, c'est une écouche" de plus dans l'écriture de l'auteur qui rend remarquablement bien ce monde froid et hostile. Il n'y a plus de notion d'Homme, il n'y a plus de prénom...
  • unchocolatdansmonroman

    Mécène des éditeurs

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    #14 18 Janvier 2012 18:36:45

    Le seul personnage nommé dans le roman est Elie ! c'est ce qui permet d'ailleurs de se rendre compte quelle importance il a malgré le fait qu'on le voit peu. Ce sont un père et un fils et ils ont, je crois, une valeur d'exemple. d'ailleurs, le petit fait souvent référence à un autre petit garçon et l'homme parle à un moment de la possibilité que sur l'autre berge un père et son fils soient assis comme eux et regardent au loin. je crois que les prénoms auraient enlevé cette dimension.
  • furby71

    Bibliophile

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    #15 18 Janvier 2012 18:36:48

    Knit Spirit a écrit

    Le truc qui m'a fait vraiment bizarre dans la relation père/fils (je suis d'accord avec tout le monde pour dire qu'elle est formidable), c'est qu'à aucun moment, le père n'appelle son fils par son prénom, en a-t-il un ? (et d'ailleurs, on ne connaît pas non plus le prénom du père)
    Ca ajoute beaucoup à la dépersonnification de ce monde perdu, c'est très étrange.


    Etrangement, j'ai trouvé que cette absence de nom rendait la situation encore plus bouleversante.

  • Knit Spirit

    Lecteur initié

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    #16 18 Janvier 2012 18:39:09

    furby71 a écrit

    Knit Spirit a écrit

    Le truc qui m'a fait vraiment bizarre dans la relation père/fils (je suis d'accord avec tout le monde pour dire qu'elle est formidable), c'est qu'à aucun moment, le père n'appelle son fils par son prénom, en a-t-il un ? (et d'ailleurs, on ne connaît pas non plus le prénom du père)
    Ca ajoute beaucoup à la dépersonnification de ce monde perdu, c'est très étrange.


    Etrangement, j'ai trouvé que cette absence de nom rendait la situation encore plus bouleversante.


    oui, c'est boulversant, comme s'ils n'avaient plus besoin de prénoms puisqu'ils ne sont plus que tous les deux, qu'il n'y a personne d'autre...

  • achille49

    Collectionneur de pages

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    #17 18 Janvier 2012 18:39:29

    Notamment:
    - La relation entre l'homme et l'enfant ? Paternelle ou conflictuelle ? Relations heurtées et parfois beaucoup d'incompréhension entre les deux.
    - Dimension prophétique de l'enfant "porteur du feu" ? C'est ce qui me marque le plus, je crois que c'est prophétique, presque christique, la métaphore et le paradoxe du feu symbolisant à la fois l'amour et la destruction est un leitmotiv.
    - Le malaise de l'homme quant à ses souvenirs du passé ? On le comprend, tous ses  repères ont été balayés et il est le seul des deux à avoir des souvenirs
    - La part d'humanité de l'enfant est-elle liée à son manque de repère dans le temps, dans le manque de souvenirs de sa mère ? Probablement, cette relative virginité lui permet de garder un once de foi en l’humanité, la distinction entre le bien et le mal.
    - Quel est le plus fort des deux entre l'homme et l'enfant ? C'est un passage de témoin, tant l'enfant au début du livre est timoré, faible, tant vers la fin il se rebelle et reprend le dessus, la faiblesse de son père s'accroissant.
  • Nathalie

    Ex-Team

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    #18 18 Janvier 2012 18:45:06

    Knit Spirit a écrit

    furby71 a écrit

    Knit Spirit a écrit

    Le truc qui m'a fait vraiment bizarre dans la relation père/fils (je suis d'accord avec tout le monde pour dire qu'elle est formidable), c'est qu'à aucun moment, le père n'appelle son fils par son prénom, en a-t-il un ? (et d'ailleurs, on ne connaît pas non plus le prénom du père)
    Ca ajoute beaucoup à la dépersonnification de ce monde perdu, c'est très étrange.


    Etrangement, j'ai trouvé que cette absence de nom rendait la situation encore plus bouleversante.


    oui, c'est boulversant, comme s'ils n'avaient plus besoin de prénoms puisqu'ils ne sont plus que tous les deux, qu'il n'y a personne d'autre...


    J'ai écrit ailleurs que je voyais dans l'absence de prénom le fait que l'auteur voulait nous dire que qui ils sont n'est pas important, l'essentiel c'est ce qu'ils ressentent et ce qui les unit. Mais ce que tu écris Knit Spirit est vrai aussi, je n'y avais pas pensé !

  • Nelfe

    Aventurier des manuscrits perdus

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    #19 18 Janvier 2012 18:46:42

    Je pense qu'ils n'ont pas de prénom parce que ça pourrait être n'importe qui. Et contrairement au fait que l'on puisse penser qu'il ne sont plus que tous les deux, je pense au contraire que ces deux personnages là peuvent se retrouver différemment à d'autres endroits de la terre. Ce sont des messieurs tout le monde en somme. On pourrait presque s'identifier à eux ainsi.
  • Frankie

    Englouti sous les livres

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    #20 18 Janvier 2012 18:46:56

    J'ai trouvé la relation entre le père et l'enfant très complémentaire aussi. Le père est fort de son expérience et l'enfant garde encore un peu d'humanité qu'il peut faire partager à son père. J'ai d'ailleurs été étonnée, vu qu'il est sur les routes depuis tout bébé, à priori, qu'il soit encore aussi sensible sur ce qui l'entoure ou quand son père est dur.

    Je n'ai vu aucune dimension prophétique au porteur de feu. Ça m'est passé un peu au-dessus en fait, j'ai pensé que c'était une façon de faire avancer l'enfant, de lui donner une "mission".