Bonsoir,
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Dragonblood et
Mana_ : il va falloir patienter un peu mais pour l'instant j'aime bien :)
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pontdeslivres : ouiiii il faut lire Ken Follett (j'en reparle très vite)
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Exuline : c'est vrai mais ce tome-là m'a paru encore plus court que les 1 et 2 :lol: (et je ne tarderai pas trop à lire le 4).
Je lis
Cavalier Vert en e-book (et j'ai tous les tomes jusqu'au 6 si cela t'intéresse ;)
j'attends que le prix du 7 passe en-dessous du poche )
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Claire C : merci ^^
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chris : si tu veux, je peux te le renvoyer
Donc, en mode rattrapage
AVIS
Capitale du Sud, t 2 : Trois lucioles de Guillaume Chamanadjian
J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette Capitale du Sud en particulier parce que l’écriture était aussi vivante et animée que la ville dont il est question ; et le personnage principal très attachant et chaleureux. Je soupçonnais qu’il y aurait des développements nouveaux par la suite même si l’action était relativement présente dans le premier tome et j’avais raison.
Nox, le héros, se trouve donc dans une posture délicate. Ayant rompu ses liens avec le duc de la Caouane, il est sollicité de toutes parts
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pour l’assassiner et c’est non seulement sa vie qui est en jeu mais aussi celles de ses amis plus ou moins proches.
J’ai aimé retrouver l’atmosphère de la Cité et en découvrir d’autres méandres dont Entre-les-murs. J’ai aussi aimé voir l’évolution de Nox, les choix qu’il (a) fait suite aux événements du premier tome et comment il apprend
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à gérer ses pouvoirs dans le Nihilo
mais aussi les relations avec ses amis comme avec ses ennemis.
Et j’ai été happée par l’intrigue qui tout en s’appuyant sur les conséquences du premier tome avance bien et permet d’approfondir l’univers et de mieux voir les différents protagonistes de la guerre larvée qui se joue à Gemina mais aussi à l’extérieur ; difficile d’en dire plus sans tout dévoiler.
Au final c’est
un coup de cœur pour ce deuxième tome que j’ai encore plus aimé que le premier et qui m’a aussi donné envie de retourner à Dehaven pour savoir ce qui s’y passe et entrevoir davantage les croisements que j’attends avec impatience.
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Esclaves du passé d’Anne Perry
Je ne me lasse pas de cette série que ce soit l’évolution des personnages - Monk encore une fois confronté à son passé -, de leur relation, ici en particulier entre Rathbone et Monk ou ce dernier avec Hester ; et le contexte historique assez pointu qui dans ce tome prend une saveur particulière puisqu’il s’appuie sur les débuts de la Guerre de Sécession aux Etats-Unis où nos héros vont devoir se déplacer.
C’est d’ailleurs le passage central et le point fort de l’histoire car l’enquête semble tourner en rond pendant un certain temps ; sans doute parce que j’ai trouvé que ni Monk, ni Rathbone ne se posent les bonnes questions. Malgré cela, Anne Perry parvient à garder une certaine tension même si le dénouement est un peu rapide et ne m’a pas complètement surprise.
J’ai quand même encore une fois passé un excellent moment et vais poursuivre la série avec plaisir.
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La Terre d’Emile Zola
Après les mineurs de Germinal et les artistes de L’œuvre, Zola s”intéresse au monde paysan et plus particulièrement à ceux de la Beauce “grenier de la France”.
La Terre est à mes yeux une non-intrigue qui suit le rythme des saisons et de leurs aléas (trop d’eau, trop de soleil, la grêle, la maladie…) et dans laquelle Zola fait ressortir l'âpreté au gain, la dureté du travail et la violence quotidienne des habitants d’un village perdus au fin fond de leur campagne. Les petits comme les grands propriétaires cherchent sans cesse à agrandir leurs terres et à s’enrichir, ce qui conditionne tous leurs actes.
On suit ainsi la famille Fouan dont le père prend sa retraite et pour cela va distribuer, à contre-cœur, le bien qu’il a agrandi toute sa vie, entre ses 3 enfants, et autour d’eux leurs voisins dont Hourdecquin féru de nouvelles techniques et Jean Macquart ouvrier agricole un peu par hasard.
Mais il est difficile de s'attacher aux personnages car tous ont un côté brutal à un niveau ou un autre quand ils ne sont pas d’une naïveté frôlant la bêtise, et il semble que rien ne parvienne à leur fournir des moments de repos ou de douceur, même les scènes de moisson ou de vendanges n’offrent pas réellement de répit. D’ailleurs certains passages sont vraiment très difficiles et laissent un sentiment de malaise persistant, qui serait insupportable sans la plume de Zola qui parvient à transcender le tout.
Et encore une fois, ce sont les descriptions des paysages qui donnent au lecteur les pauses bienvenues et que ce soit au début ou à la fin, je n’ai pu m’empêcher de penser au tableau du Semeur de Millet ou à ceux de Van Gogh.
L’auteur n’oublie pas non plus son propos et glisse quelques messages politiques et économiques au passage, mais ceux-ci sont moins martelés que dans Germinal ; peut-être parce que le socialisme colle plus difficilement à ce monde de propriétaires terriens.
Il est par contre intéressant de voir que comme dans Germinal, la présence des Rougon-Macquart n’est qu’un prétexte car à l’instar d’Étienne Lantier, Jean (qui est son oncle) ne fait que passer dans la Beauce avant de reprendre son chemin “pour défendre la vieille terre de France” (et on le retrouve donc dans La Débâcle).
Au final, La Terre est un tome marquant par sa rudesse et sa trivialité, pas tout à fait à la hauteur des grands chefs-d'œuvre de l'auteur mais à lire car, encore une fois, bien des choses sonnent terriblement actuelles.
C'est tout pour ce soir, je reviens demain avec la suite
Bonne lecture :)