[Suivi de lecture]Shury

Oui, je suis bien d'accord avec toi .... "nooon pas de triangle amoureux" ! Pour le deuxième tome, cela m'a tellement exaspéré que je n'ai pas encore commencé le troisième tome que j'ai pourtant ! Peut être avant la fin de l'année ! Qui sait !
Merci ! A toi aussi bonne lecture ! :3

Hello !
En plus de cela, il y a un triangle amoureux sur le tome 1 puis doucement sur le tome 2 on part sur un quatuor même si ce n'est qu'en pensée et non physiquement parlant. C'est quand même assez usant surtout quand on n'est pas très romance !
Par contre, je ne connais pas Le masque du père. Cela parle de quoi ?

Oui et pareil pour le tome 2. On arrive facilement à deviner les fils narratifs en tout cas, les plus gros. C'est dommage surtout avec l'univers qu'elle a créé

MES DERNIERS AVIS

Encyclopédie des Anges et des Démons
Comme d’habitude, les beaux livres du Héron d’Argent sont toujours aussi magnifiques. Les mises en page sont toujours autant travaillées avec des petites illustrations, des filigranes.
Le contenu du livre est intéressant. J’ai appris des informations et des éléments sur différentes concepts d’anges et de démons. Le terme d’encyclopédie est donc très bien respecté car il fait découvrir des « univers » tout en les expliquant et donnant les « définitions » sur le thème.
On peut aussi parler d’encyclopédie illustrée car en plus des petites illustrations, le bouquin regorge d’illustrations hautes en couleurs de certains personnages importants dans le thème. Ceux qui ont marqué l’imaginaire et la croyance collectifs. Les dessins sont réalisés avec style et réalisme qu’on pourrait les voir sortir de leurs pages pour passer un pacte ou te dévorer.
Il existe aussi dans le livre des double-pages illustrées.
Les Ex-libris reçus avec la compagne sont tout simplement d’une grande beauté et vous pouvez les retrouver dans l’encyclopédie avec leurs explications.
Toujours autant aérée et complète, l’Encyclopédie des anges et des démons se trouve être un très beau livre-objet tout en étant un livre éducatif et explicatif sur son thème. Ne se focalisant pas que sur les anges et les démons les plus connus et communs, les auteurs ont eu à coeur d’aller dans les religions et croyances du monde entier pour vous faire découvrir des êtres exceptionnels !

The Promised Neverland 8 à 11
Bienvenue dans le refuge B06-32. C’est ainsi que les accueille le nouveau personnage qui cache un lourd passé au vu de sa manière de comporter et de la pièce qui lui sert de chambre. Mais surtout qui est un adulte humain ! Cependant cet individu dont on ignore le nom ne souhaite pas cohabiter avec les nouveaux venus. Au fil d’un stratagème et d’un chantage, Emma et Ray vont réussir à le pousser à les aider à rejoindre Goldy Pond.
Alors que les autres enfants restent au refuge pour exercer la pression sur l’inconnu en cas de retour sans leurs amis. Emma, Ray et ce dernier part en direction de cette destination nouvelle. Tout au long du chemin, l’inconnu va réfléchir à des stratagèmes pour se débarrasser de tous ces petits parasites. Passant sur le chemin le plus court à la demande des deux enfants, il élabore un plan pour les mettre face aux monstres sauvages qui habitent la forêt.
Après moults péripéties, Emma se fait kidnapper pendant que les deux autres réussissent à s’enfuir. On va alors suivre Emma dans un nouvel univers, Goldy Pond, qui est un village peuplé d’humains. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ce village est un terrain de chasse privée pour les monstres. Alors qu’une chasse commence, Emma va tenter de sauver le plus de monde possible. Après un nombre précis de victimes, les monstres se retirent, c’est ainsi que sous les yeux d’Emma, on voit un noyau dur se former et montrer que peu à peu une résistance c’est formé au sein du village.
On découvre alors une farandole de nouveaux personnages avec leurs propres caractéristiques et passés qui les rendent très réalistes. Le travail de l’auteur n’a pas été bâclé malgré le surplus de personnages et le fait d’avoir scindé le premier groupe (d’enfants puis Ray et l’inconnu d’Emma) nous permet alors de mieux connaître les nouveaux arrivants. Parmi eux, se trouve aussi un autre adulte humain, Lucas, qui désespérait de la venue d’une personne extérieure alors que cela fait treize ans qu’il patiente, sauve et éduque des enfants dans cet univers de chasse pour former la révolution.
L’arc Goldy Pond est un arc qui entremêle avec brio de l’action, des révélations et l’introduction de nouveaux personnages. Tout en gardant la peur et la chasse comme trame principale, s’ajoute dans une fluidité narrative d’abord l’introduction des personnages, des révélations, la révolution puis la bataille entrecoupée de flashbacks sur les nouveaux personnages. Un arc très rythmé qui ne nous perd pas dans sa narration.
Pour conclure, c’est le meilleur arc de toute l’histoire pour le moment en terme de rythme, tension et révélations. J’ai adoré le suivre et j’ai couru acheter le tome 11 rien que pour finir cet arc ! Maintenant, je fais une petite pause mais je pense que dès le mois prochain je prendrai la suite.

Dissonance du temps
Une plume fluide et poétique qui malheureusement n’est pas servi par la narration. L’auteur a fait le choix d’écrire un recueil de nouvelles sur le temps. C’est une idée très intéressante surtout qu’il aborde un thème profond… Thème qui peut autant être décrit par toutes les expressions sur le temps. Que ce soit sur une longue ou une courte durée, le temps passe de la même manière pour tout le monde.
A travers divers genres littéraires, l’auteur nous fournit donc une réflexion sur celui-ci. Frôlant parfois la philosophie, certains textes apportent aux lecteurs une morale ou une idée à développer. Des questionnements que tout à chacun peuvent se poser.
Hélas, je reviens donc sur la narration pure et dure qui n’est pas la plus agréable. Outre les fautes d’orthographe et de ponctuations, le style narratif reste très faible. Je pense que l’auteur devrait approfondir son écriture avec une meilleure utilisation du vocabulaire. Par moments, j’avais l’impression de lire quelque chose de très simple, voire trop simple, et j’aurai voulu qu’il pousse la réflexion et le développement de ses textes un peu plus loin.
Pour conclure, un recueil rempli de bonnes idées mais qui doivent être approfondies pour offrir une véritable satisfaction littéraire pour ma part. L’auteur a les bases. Si je devais donner un conseil, je lui dirai de voir avec quelqu’un de son entourage de le relire et marquer les points faibles du récit. Cela peut aider, surtout si il ne veut pas passer par des correcteurs professionnels. Une belle plume accompagnée d’une narration plus profonde et son recueil pourrait en ressortir plus fort.

Kiki de Montparnasse
Voici un roman graphique que j’ai pris simplement parce qu’il y avait un prix découverte. Oui, oui, simplement pour ça. Je ne connaissais pas les auteurs ni la figure biographique que le roman allait parler pourtant j’ai eu un coup de coeur pour l’image (qui est une photo très célèbre). Je l’ai donc acheté et heureusement parce que voilà que deux jours plus tard, je me retrouve en salle d’attente des urgences (un dimanche soir en plus) et je n’ai que ce livre a porté de main. Je me lance donc dans sa lecture.
Bien que les dessins ne m’est pas tout de suite claqués dans l’oeil, il y avait un certain caractère dans le trait qui me plut assez pour continuer l’histoire de la petite Alice Prin. Née en campagne en 1901, elle grandit avec sa grand-mère qui lui offre beaucoup d’amour. Un jour, sa mère la rappelle auprès d’elle sur Paris pour qu’elle apprenne à devenir une jeune fille convenable. De libre, elle est passée à prisonnière d’un carquan sociétale dont elle ne connaissait pas les bases.
Elle va rapidement poser pour un sculpture. Sa mère, voyant cela comme des mauvaises moeurs, va la virer de chez elle. Retrouvant sa liberté, c’est avec sa franchise, son culot qu’elle va se forger un nom dans le milieu artistique de Paris. C’est avec le photographe, Ray Man – l’amour de sa vie – qu’elle va se forger le nom de Kiki et que sa légende commence. Modèle, chanteuse, danseuse …. elle va entrer dans la vie des artistes les plus en vue du moment – Fujita – Soutine – Modigliani -. Avec elle, on va rentrer dans la vie intime de ses artistes mais aussi découvrir le Paris des années 20/50 – d’entre deux guerres – et les courants qui ont parcouru ce temps – le mouvement dada, les surréalistes, l’Art Nouveau, le jazz, l’Ecole de Paris … –
Frivole, Kiki est une personnalité libre qui boit, fume, se drogue et qui est libérée sexuellement. Elle a marqué son temps en tant que femme outrageusement libre pour l’époque mais peu à peu, elle va tomber dans l’oubli en même temps que tous les artistes qu’elle a connu vont partir vers de nouveaux horizons. Connaissant ainsi une fin bien triste pour une femme aussi exubérante.
Pour conclure, c’est un roman graphique vers lequel je ne serai jamais allé de moi-même sans cette offre découverte mais que je ne regrette pas. Cela a été une belle découverte que ce soit sur la figure emblématique de Kiki que pour l’aspect historique.

PS Tu me manques
J’ai acheté ce livre à la base pour sa couverture douce et tendre dont émane une sentiment d’apaisement et aussi parce que ma libraire me l’a conseillé. Il faut savoir que ma libraire me connaît assez bien et quand elle me dirige vers un titre qui n’est pas dans mes genres favoris, elle tape souvent dans le mille !
Alors j’ai mis un moment quand même avant d’ouvrir ce livre et un jour, je décide de le lire et je découvre une vraie beauté tant dans l’écriture que dans le texte. L’autrice a su danser sur la page pour faire ressentir tous les sentiments de ses personnages aux lecteurs.
Juliet est une jeune fille qui a perdu sa mère et qui s’en sens coupable. Elle lui écrit des lettres toutes les semaines pour les déposer sur sa tombe. Un moyen pour elle de se repentir, d’exprimer sa peine qu’elle ne peut pas faire auprès des autres et de faire son deuil. La lecture de ces lettres nous montre une fille sensible et déchiré par l’absence de sa mère. Elle est brisée par ce manque puissant qu’elle éprouve. C’est terrible de perdre sa mère dans l’adolescence.
Declan est pour sa part un jeune homme à l’image de mauvais garçon qui fait des intérêts généraux au cimetière. C’est en nettoyant les tombes qu’il tombe sur la lettre de Juliet. Par curiosité, il va l’ouvrir et la lire avant d’y apposer quelques mots en réponse. Bien sûr cela ne va pas être bien pris par Juliet et le début d’une correspondance va commencer entre eux.
Par de-là les apparences, on retrouve alors deux adolescents blessés par la vie et qui s’ouvre l’un à l’autre sans aucun préjugé. Même si pour nous, nous n’avons aucun suspense sur leurs identités, suivre leurs révélations et leurs découvertes est un petit délice. C’est avec classe que l’auteur a su amené la rencontre physique et réelle des personnages qui a créé un véritable choc chez chacun d’eux. Bien qu’ils ne se soient pas découverts au même moment.
Pour conclure, c’est un petit bonbon. Je ne peux pas en dire plus que cela. Juste une très belle plume avec une narration fluide et une attente dans l’histoire comblée.

Gentlemind
On suit l’histoire de Navit, une jeune femme évoluant dans les années 40, dont l’amant part en guerre et qu’elle est contrainte d’épouser un vieil homme. Elle devient veuve mais ne peut toucher l’héritage de son mari, seulement hériter du journal qu’il possédait. Du jour au lendemain, elle se retrouve projeter dans un métier qu’elle ne connaît pas au milieu d’hommes qui ne la considèrent pas comme leur patronne. Elle va alors tenter de gagner leurs confiances et faire du journal Gentlemind, un journal moderne. Cependant, Navit reste tourmentée par son premier amour et ses problèmes de coeur qui s’ajoute aux problèmes sociétaux dont elle fait face avec la reprise du journal.
Au delà de l’histoire, j’ai vraiment eu du mal avec son déroulement. Comme c’est un tome introductif, on nous présente pas mal de personnages, quelque peu le contexte historique ainsi que le monde du journalisme de l’époque. Pourtant j’ai eu du mal à suivre la vie de chacun à cause des ellipses trop souvent faites. Je me perdais dans qui avait quoi, comment et quand. J’avais alors l’esprit embrouillé dans le fil de l’histoire. J’ai donc dû louper plusieurs détails sur les personnages et c’est bien dommage. Il me faudra peut être une deuxième lecture pour les voir.
Les dessins m’ont aussi perturbé parce que ce n’est pas un graphisme dont j’ai l’habitude mais au fil des pages, on les apprécie de plus en plus. Ils concordent parfaitement avec l’ambiance instaurée dans la bande-dessinée. Les couleurs dont j’ai pu survoler sur internet sont aussi très belle mais je ne peux pas en dire plus. Le véritable problème est aussi le noir et blanc de ma liseuse qui a rendu illisible certaines scènes.

Nouvelles Fantasmagoriques
La nouvelle Andromaque: Magnifique ! Déjà, l’auteur a su agrippé mon esprit par le titre car Andromaque de Jean Racine est une de mes pièces de théâtre préférées. L’Andromaque de Racine va résister à la tentation et aux avances de Pyrrhus. Ici, L’Andromaque de l’auteur fait exactement la même chose en résistant aux préjugés et aux paroles des autres pour suivre son coeur. Outre ce fait, cette nouvelle est percutante de réalisme quand on arrive à se replacer dans l’époque. Elle offre un sujet sociétal très important : Qui on est alors que maintenant tout est question de temps, d’argent ou ici, de pas ?
De sang : J’ai été happé par la nouvelle. Je ne savais pas à quoi m’attendre ! Comme le personnage qu’on suit, j’étais à l’écoute de l’histoire de Darius. Je voulais savoir ce qu’il lui était arrivé dans le futur. La chute m’a tellement surpris que j’ai carrément été choqué ! Pas dans le mauvais sens du terme. Je m’y attendais tellement pas mais c’est une belle personification du temps .. Enfin, je le prends comme ça. Il est très difficile de lire entre les lignes de l’auteur.
Octavus : Un magnifique texte poétique et musical. Un texte sur la différence, le rejet et la solitude. Un texte qui montre qu’il suffit d’un rien pour se sentir aimé. Une main tendue. Un pas vers l’autre. Cette nouvelle est une douceur. Il arrive après deux nouvelles plutôt « denses » et vient te redonner un souffle léger pour reprendre la lecture.
Peut-être des enfers : Nous entrons dans le domaine de l’esprit et de la mort. C’est une nouvelle qui entraine le lecteur dans la sorcellerie. On suit la protagoniste qui tente par ses pouvoir de ramener à la vie une personne. Dans une écriture aussi envoûtante que prenante, on aspire à connaître plus de détails.
Théorie du rien : Je l’avoue, c’est la nouvelle qui m’a le plus perturbé. Non pas par son atmosphère dérangeant mais parce que je n’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé entre les deux frères. La description est assez étrange que je n’arrive à situer l’action dans sa globalité. L’écriture est toujours aussi belle par contre.
Obéissance absolue : Dans cette nouvelle, on voit le racisme et l’esclavagisme être mis en avant avec une extraordinaire tension. L’auteur m’a tenu en haleine tout au long pour savoir ce qu’il allait arriver à l’esclave. L’expression de l’arroseur arrosé va bien à cette histoire. Petit bémol quelques petites fautes et une mauvaise tournure de phrase se promène dans les lignes mais rien de bien dérangeant.
Lettre visible : Celle-ci fait partie de celles qui m’ont le plus touché dans ce recueil. Un véritable hommage à la vie dans la mort, à la vie face aux violences, à la vie face à la survie, à la vie simple et à la liberté. Elle termine en beauté ce recueil dans une prose finale étincelante.

Amalia
La synopsis m’a de suite plu et j’ai sauté dessus en demandant à Solène Chartier, l’autrice, de m’accorder un service presse. Je la remercie pour m’avoir permis de découvrir son univers.
Je me jette donc sur la lecture de ce roman aujourd’hui et je le lis dans la journée. La narration est fluide et les descriptions ne sont pas trop lourdes. L’univers dépeint est original surtout qu’il ne semble pas ressembler à tous les univers qu’on peut voir dans les fantasy. Je n’attends donc qu’une chose que nos petits personnages aillent se perdre dans les contrées les plus dangereuses pour pouvoir affronter les dangers de la planète.
Mais pour le moment, on retrouve Lisbeth, doublure de la princesse Amalia, qui doit se rendre à un bal à sa place et trouver un mari pour elles deux. Une mission que le roi a planifié jusqu’à lui dire quel parti prendre. Hélas tout ne se passe pas comme prévu. Pour en découvrir plus, je vous laisse aller lire le roman.
Pour les personnages, je les trouve attachants. Lisbeth semble avide de liberté et débrouillarde. Amalia est attachante – mais j’avoue que j’aurai voulu la connaître un peu plus ainsi que la relation entre Lisbeth et elle. La reine Victoria semble cachée derrière sa servilité, un caractère bien trempé. Niel, je ne peux pas le déterminer. Je pense qu’il n’a pas été assez développé pour que je puisse m’en faire un avis précis.
L’histoire – l’intrigue – est une bonne idée. Il y a un fil conducteur très prometteur pour la suite de la saga. Cependant, je pense que certaines parties de l’intrigue – certains événements auraient pu être un peu plus développé aussi. Un approfondissement de la rancoeur des deux royaumes. L’événement au bal aurait pu être plus développé avec une intrigue moins frontale et plus vicieuse de la part des souverains ennemis. Mettre plus de temps pour faire ressentir les trois semaines de cellule. Ou encore mettre en plus un lien plus tangible entre Lisbeth et Niel – quelque chose de plus physique que cette « confiance » si ils sont aussi liés que cela – par exemple, un tressaillement, un écart dans le battement de son coeur. Car leur « romance » est beaucoup trop rapide. Enfin, approfondir des petits éléments afin de mieux étoffer les personnages et les événements.
En conclusion, c’est un premier tome réussi avec quelques petits points d’approfondissements à avoir. Je n’ai pas boudé mon plaisir dans la lecture qui est très fluide. J’ai vraiment aimé entrer dans cette univers et j’ai envie de connaître la suite. C’est un début très prometteur.
Chaque nouvelle a son identité propre et sa propre atmosphère. Elles peuvent se lire indépendamment les unes des autres car elles ne sont pas non plus du même univers. La plume de l’auteur est d’une fluidité et d’une poésie qui m’a happé dès la première phrase. C’est une vrai révélation pour moi !

Sous la lune de Taïsho
Ce manga est un One Shot (récit en un tome) historique qui possède une histoire fraîche. Elle se lit facilement et les dessins sont magnifiques ce qui aident grandement à la lecture. Chose que j’avais besoin car en vrai, je n’ai pas compris toute l’histoire – il faut même une deuxième lecture voire plus afin de comprendre ce qu’il se passe dans le tome.
La narration est lent au départ puis s’accélère. Mais le time-lapse est beaucoup trop rapide. Les ellipses éludent trop d’événements ce qui nous amènent beaucoup de questionnements. Je pense que l’histoire aurait pu être développée sur deux ou trois tomes de plus afin de mieux amener les idées narratives.
L’histoire porte en elle des thèmes forts comme la place de la femme dans la société, le féminisme, la pression de la société selon la classe sociale et le genre. Il ne faut pas oublier que le manga se déroule sous l’ère Taisho – 1912 / 1926 – mais pourtant ces thèmes sont encore beaucoup d’actualités même si cela est moins assumé que l’époque.
Pour la couverture, j’avoue que je ne comprends le choix de la maison d’édition Akata pour cette couverture. Est-ce que la femme représente la lune dans une personnification ? Parce que Tamako ne ressemble pas du tout à la femme de la couverture. – pause dans l’écriture : je viens de regarder la présentation de Akata sur ce livre et j’avais raison. Comme l’autrice avait appelé son ouvrage « Diana » en rapport avec la déesse Diane/Artémis dont un des symboles est le croissant de lune. Donc la femme sur la jaquette est bien la personnification de la déesse Diane, référence à la lune dans le titre. – Il faut aussi beaucoup de relecture pour avoir la référence à la lune dans le récit bien qu’elle soit très présente sur la fin en terme de dessins.
En bref, c’est une lecture plaisante mais qui mériterait d’être développé sur une série de quelques tomes afin de répondre à toutes les questions. La fin ouverte m’a beaucoup dérangé. Je n’aime pas du tout ce genre de livre à fin ouverte car j’aime savoir ce qu’il s’est passé arrivé au point final.

Le cycle de Barcil, Orglin la primitive
Dans cette première nouvelle, on est tout de suite mis en haleine avec une course poursuite dans une forêt avec une enfant. On ressent déjà l’atmosphère de la fantasy dans ce récit mais pour le moment, on ne peut pas connaître les bases de ce monde. Nous sommes mis abruptement dans cet univers mais ce n’est pas sans me déplaire surtout que l’écriture est très fluide. Après nous avoir mis l’eau à la bouche, le chapitre se termine sur une embuscade.
Par la suite, on revient sur les événements qui se sont déroulés quelques temps auparavant pour comprendre ce qu’il s’est passé. Mais avant tout, on remonte à l’origine de cette échappée des personnages dans ce paradis vierge qu’est la forêt. Peu à peu, l’auteur replace l’action dans une géographie définie et nous permet d’avoir des repères. On apprend de plus en plus sur l’univers grâce aux paroles, aux descriptions et aux actes des personnages. Tout y est entrelacé avec doigté.
Dans ce récit, il y a trois personnages à retenir, je pense :
Orglin : jeune enfant sauvage dont les parents – tous deux de royaumes ennemis et guerriers – Tygil et Derhil – ont fui la guerre pour s’isoler loin d’eux. Elle n’a vécu que dans une innocence et une liberté totale jusqu’à l’arrivée des soldats de Tygil. Cela va bouleverser sa vie à jamais.
Edras : commandant aguerri du royaume de Tygil dirige la troupe qui viendra débusquer Orglin et ses parents et qui pourchassera ensuite Orglin dans la forêt.
Yencil : Dieu de la guerre, il envoie la prophétie entre Orglin et Edras aux mages du royaume de Tygil. Il fera de Orglin, un de ses pions sur le plateau du monde.
La plume est très agréable et l’histoire captivante. Tellement que j’en aurai voulu plus. Un peu plus de développement dans le récit aurait permis que je m’attache à Orglin. C’est un personnage que je plains tout en ne sachant pas si je dois vraiment le faire.
Pour conclure, j’espère retrouver ces trois personnages dans le roman que l’auteur écrit. L’univers est riche et bien amené. L’écriture et l’intrigue sont très fluides ce qui fait qu’on rentre facilement dans l’univers.

Notre Monstre
J’avais hâte de connaître cette histoire et je suis tombé en plein dedans. J’ai adoré me plonger dans la vie de Adèle. La plume de l’autrice est simple mais retranscrit toutes les émotions de son personnage.
Dans cette histoire, on va suivre Adèle qui est au lycée. Sa vie vole en éclats un jour où sa mère lui glisse un mot sous la porte de sa chambre pour lui apprendre sa maladie. La relation entre Adèle et sa mère, Lise n’est pas au beau fixe depuis longtemps. Son père est parti alors qu’il n’en pouvait plus avec une autre femme. Adèle vit une adolescence perturbée et vient s’ajouter à cette maladie.
On se retrouve au coeur de l’angoisse de Adèle qui veut passer le plus de temps avec sa mère quitte à s’éloigner de ses amies – surtout Blanche et qui, par le secret de la maladie de sa mère, devient irascible. La peur au ventre, elle va soutenir sa mère dans cette épreuve. Mais un jour, alors que sa mère est hospitalisée, l’impensable se produit. Adèle sort de sa bulle et voit son univers explosé. L’état de choc, la rage et la vengeance crient dans son être.
L’histoire est menée d’une main de maître. Bien que j’avais deviné quelque peu la fin, le récit m’a tenu en haleine pour savoir comment aller faire Adèle suite à tout ce qu’elle vit, comment elle allait réagir. Ce texte montre que, même avec les meilleures intentions du monde, il est facile de briser quelqu’un qui croyait en la personne. Il montre aussi la toxicité des parents sur leurs enfants et surtout, à quel point ces premiers peuvent blesser les derniers. L’adolescence est une période difficile qui peuvent briser beaucoup d’enfants sans soutien. C’est à ce moment-là qu’ils apprennent les valeurs les plus importantes de la vie.
Mais cela peut arriver dans toutes les relations dans laquelle on y met toute sa confiance. Les personnes qui sont concernées ne semblent pas s’en rendre compte, voire même l’ignorent par pur égoïsme, par pur égocentrisme. Certaines ne font pas l’effort de comprendre la douleur qu’ils ont fait ressentir à l’autre. Ici, heureusement, ce n’est pas le cas, bien que cela doit être rare.
En conclusion, ce roman m’a énormément plu. Il m’a tenu en haleine pendant une bonne partie du récit et la chute est particulièrement belle. Elle offre une morale bienveillante et bienvenue.

Facéties de chat
Cet album raconte les tribulations de nos amis chats avec une note d’humour et de cynisme qui se conjuguent à la poésie de l’écriture. L’album est fait comme une galerie de portraits qu’on verrait dans les couloirs d’un château retraçant la lignée de la famille royale.
Entre chats expérimentés qui rêvent d’aventures et chats échaudés dans leurs petits conforts, ils rencontrent eux aussi leurs problèmes quotidiens. Tantôt tristes, tantôt hilarants, les poèmes écrits à chaque portait dépeint une particularité de la vie du félidé. Souvent accompagnés d’illustations, la vie du trépignant chat prend forme.
L’univers gothique de Benjamin Lacombe se marie parfaitement avec la belle plume sarcastique de Sébastien Pérez.

La famille Blaireau-Renard, vivre ensembleLa famille Blaireau-Renard, Vivre ensemble
Les illustrations de cet album sont douces et la couleur très diffuse. Les décors s’accordent avec la fin de l’été. La couleur dans les camaïeux de bruns, marrons, orangés, nous amène directement en automne. L’album est dans l’air du temps de sa sortie mais aussi offre une atmosphère cocon très agréable.
On commence par une mise en situation où les enfants-animaux de l’album font quelque chose qui va amener à une réflexion. C’est le soir autour d’un repas que les parents expliquent alors aux enfants le pourquoi du comment quand ils arrivent à une solution. Après chaque petite mise en scène, une ou deux pages expliquent avec des phrases simples le concept mis en exergue. Donc ici, la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Le dernier concept est le plus important, l’écoute et la discussion.
Cet album explique donc comment vivre en société et comment vivre avec l’autre.

L'univers dépoli
On va suivre la vie de Laurence qui, après un an, revient nettoyer la maison qu’elle a partagé avec son défunt mari. Après quelques déboires, elle se retrouve dans une situation quelque peu compliquée.
Je ne sais pas trop de quel côté me placer pour lire cette nouvelle. Se veut-elle philosophique ? Sarcastique ? Car en un sens, elle semble se mélanger dans ses lignes. Ce n’est pas plus mal, loin de là. Cependant, je ne peux pas dire que j’ai apprécié ma lecture, ni que je l’ai détesté.
Laurence est un personnage dont on n’a pas particulièrement envie de s’attacher mais les autres non plus. Que ce soit ce soit-disant mari aimant ou alors la famille de Laurence, ils ont tous fait des reproches à Laurence. Ils la poussent tous à l’avant mais sans prendre en compte la psychologie et situation de Laurence. Leurs discours, sous couvert de bonnes intentions, sont remplis de négation et de reproches.
En vrai, la seule personne que j’ai apprécié dans le texte est la soeur de Laurence dont on ne suit pas et qu’on voit que par moments.
Il y a beaucoup de sujets à réflexion dans ce texte qui sont un peu ensevelis sous les dialogues de remontrance.
C’est vrai que j’ai eu du mal à me placer ni par le ton ni par la situation. Il y a des moments où j’étais pour Laurence, d’autres pour son mari ou son guide et d’autres pour aucun d’eux. Cela a été une lecture fluide et un peu rude pour moi mais j’ai vraiment bien aimé me percuter à ce genre de réflexion.

Ouverture de ma chaîne Youtube : La Tanière de Shury - Le PLIB Episode 1

Vraiment ? J'avais peur de me lancer dans le second tome, c'est souvent celui là qui confirme le coup de coeur ou non pour la plume !