Maxime Chattam

Bonjour les amis,

L'écriture n'est pas une science exacte. J'aime m'enfermer dans mon bureau pendant des heures, jour après jour, et faire naître des pages d'une histoire qui sort tout droit de sous mon crâne.
Je n'ai jamais manqué d'idées, je n'ai jamais connu le syndrome de la page blanche.
Et j'ai la chance que ce soit toujours le cas, après autant d'années à raconter mes petites inventions.
Depuis plus de dix ans maintenant j'écris beaucoup, sans relâche ou presque. En moyenne un roman et demi par an, sans compter les nouvelles et autres récréations créatives.
Mais cette fois, il va falloir patienter un peu plus que ce à quoi je vous ai habitué.

La faute à... la vie.
Je travaillais sur le tome 3 de la série Ludivine Vancker depuis presque cinq mois lorsque les attentats de Charlie Hebdo ont secoué notre pays.
Mon histoire était à peu de choses près ce qui s'est passé à Paris à ce moment là.
Impossible pour moi de continuer. Je me suis posé beaucoup de questions. Fallait-il vraiment faire un roman sur le terrorisme ? Un roman ne doit-il pas être avant tout un divertissement ? Faut-il nous replonger dans l'horreur de notre quotidien ?
Je n'avais plus très envie de remonter dans mon bureau...

Il m'a fallu un certain temps pour comprendre que j'allais tout de même le faire ce roman, mais à condition de tout réécrire, de tout changer. Garder le sujet de base : le terrorisme, mais le raconter autrement. Parce que mes thrillers, aussi sombres soient-ils, sont le reflet de notre société, parce que mes thrillers me permettent de décortiquer des mécaniques humaines, et que oui, un sujet aussi terrible que le terrorisme peut servir à un roman à condition que ce soit pour le décrypter, pour en sortir avec le sentiment d'avoir appris quelque chose, d'appréhender notre réalité avec plus de justesse. La fiction sert aussi à cela.
J'ai mis longtemps à m'y remettre, à retrouver le goût passionnant pour les mots sur un sujet aussi brûlant.
Ma vie personnelle a traversé quelques remous, la perte d'être cher, la maladie, et toutes ces choses qui font que la vie est parfois cruelle, mais si précieuse.
Ma famille s'est agrandie tout récemment et cela aussi prend du temps. Pour mon plus grand plaisir...
Bref, pour toutes ces raisons, mon roman s'est tissé petit à petit, et à aucun moment je n'ai perçu la nécessité d'accélérer le débit. J'ai écrit comme toujours : selon le rythme que m'imposait ma propre histoire, et cette fois, c'était une cadence légère, pour contraster avec la lourdeur du récit.
Je crois sincèrement que ce roman est un de mes plus aboutis, mais il prendra encore un peu de temps avant d'être terminé.
Pas de nouvelle publication donc a attendre avant 2016.
J'espère que ce sera pour le printemps. Février avec un peu de chance même.
Pardonnez moi ce délai, il est nécessaire à la bonne digestion d'une part de vie qui nous touche tous. Vous verrez à la lecture que ce roman brasse large parce que tout est lié. D'amour, de tueurs, de frénésie collective, de plusieurs enquêtes enchevêtrées... Vous retrouverez toute la bande, Ludivine, Segnon, Guilhem et bien d'autres. C'est l'histoire d'une histoire dans l'histoire de l'histoire. Vous comprendrez.  :wink:

Quant à AutreMonde, le tome 7, dernier opus de la série, je vous promets de m'y mettre dès la dernière page du thriller écrite ! Il me brûle le bout des doigts si vous saviez ! J'ai tout en tête, il sera... colossal ! Un final épique. Plus de news à ce sujet lorsque j'attaquerai.
Sur ce, je vous souhaite un bel été, avec de belles lectures.

M.C.