#232 20 Avril 2017 10:10:16
Suite de la màj:
<image>La sirène de Camilla Läckberg est le sixième tome de la série Erika Falk/Patrick Hedström. C'est un bon roman, dans la lignée des précédents. Camilla Läckberg reprend le même schéma narratif : un meurtre est commis au présent et son explication et l'identité du tueur réside dans des événements passés, que le récit nous livre progressivement sous forme de très courts chapitres jusqu'à l'explication finale.
La sirène est du pur Läckberg : on y retrouve les mêmes personnages récurrents: Erica, enceinte de jumeaux, et son mari, Patrick, sa sœur Ana, enceinte également, les collègues policiers de Patrick, dont son chef aussi incompétent qu'auto-satisfait; l'énigme policière est à la fois simple (on comprend rapidement le pourquoi du comment) mais également complexe (car on ne comprend quand même pas tout), et basée sur des événements passés cruels. Les polars de Camilla Läckberg ne sont pas trépidants mais ils sont attachants, avec un côté très humain, à la fois très sentimentaux avec les rapports amoureux de ses personnages mais également très noirs et durs dans la description des relations des autres protagonistes. C'est ce mélange de sentimentalisme et de noirceur qui fait la particularité et le charme des romans de Camilla Läckberg et donc de
La sirène.
J'ai lu très rapidement
Bienvenue que j'ai beaucoup aimé :
<image>Bienvenue de Kim YI-seol est un très bon roman, qui est très dur et dont le titre,
Bienvenue, est surtout ironique : la narratrice, Yunyeong, est une jeune coréenne pauvre, avec un bébé à charge. Pour que son compagnon puisse réviser pour réussir un concours en vue d'être fonctionnaire et pouvoir les faire vivre, elle accepte un travail de serveuse dans un restaurant, dont elle comprendra rapidement qu'il s'agit aussi d'un lieu de prostitution clandestine, où les serveuses se prostituent auprès des clients dans des pavillons isolés, pour pouvoir améliorer leur salaire et gagner correctement leur vie. Ce roman décrit la grande pauvreté de toute une part de la population coréenne, qui travaille très durement, avec des journées de travail de quatorze heures quasiment sans pause pour gagner une misère, qui ne leur permet même pas de vivre: pour subvenir aux besoins de leur famille, les plus jeunes se prostituent et les plus âgées doivent avoir deux boulots qu'elles enchainent dans une même journée. Le roman parle des conditions de logement indécentes pour les gens pauvres: une seule pièce, pas de fenêtre. Pour avoir un logement décent, il faut avoir beaucoup d'argent, tout comme pour se soigner : les hôpitaux sont très chers et certains préfèrent laisser mourir un membre de leur famille plutôt que de l'emmener se faire soigner. Le roman décrit aussi des rapports familiaux très durs, où la précarité et la nécessité de se tuer à la tâche pour survivre détruit toute affectivité.
Bienvenue est un roman très fort.
Je ne sais pas encore ce que je lirai ce soir; très certainement un polar.
Dernière modification par Cinnamon (20 Avril 2017 10:28:04)