#278 31 Décembre 2018 14:32:12
Pfffiouh, plus d'un mois de non intervention sur ce suivi lecture. Il faut dire que j'ai eu du boulot et après les vacances de noël qui sont une autre sorte de boulot. Désolé pour ce retard que je vais tenter de rattraper
MyFloXyBabY a écritJe suis totalement d'accord mais je persiste à dire que pour Harry Potter aussi on pourrait trouver des éléments qui font sortir du délire et l'âge de première lecture joue beaucoup. J'ai un ami qui a testé le tome 1 à l'âge adulte il a déteste et ne comprend pas ce qu'on lui trouve. C'est malheureux la littérature jeunesse...
Ou alors c'est juste nous deux qui sommes malheureux. Vieux cons barbus que nous sommes. C'est possible aussi. :chaispas:
Espérons que les prochains tomes te feront mieux accepter la faiblesse de l'histoire en tout cas ! Mais ce n'est pas gagné, difficile de faire aussi fort qu'Harry Potter sur ce point là j'en ai peur... Reste qu'Artemis Fowl gardera toujours une place particulière pour moi justement parce que j'aime les personnages, l'humour, l'aspect décalé, parodique, improbable etc... c'est quelque chose qui peut être paradoxalement plus lisible à l'âge adulte si l'on accepte de ne pas chercher trop de cohérence et rentre sans rechigner dans le délire méta, un peu comme regarder un Disney ou un Pixar moderne par opposition aux vieux Disney beaucoup plus sérieux dans leur démarche.
Moi en tout cas j'arrive plus facilement maintenant à lire un Artemis Fowl qu'un Harry Potter pour ces raisons là. Je ne suis malheureusement plus un enfant alors le fait de rentrer vraiment sérieusement dans un univers merveilleux de toute façon j'en ai fait mon deuil. Rest In Pepperoni.
Je pense qu'il est très important de garder une part de son enfance avec soi sans pour autant rejeter l'adulte qu'on est devenu. Pour Artemis Fowl, le fait qu'une des pierres fondatrices de l'univers, à savoir l'association fée/technologie, me laisse de marbre, m'empêchera de vraiment y adhérer. Par contre, je sais que d'autres choses de qualité discutable arriveront toujours à me happer. Peu après notre conversation, j'ai vu le nouveau Casse-noisette au cinéma. Et bah rien à faire, la musique de Tchaïkovski, quelques pas de danse, des costumes exagérées et colorées ont suffis pour me plaire et faire disparaître pour un petit moment l'ensemble des faiblesses du script et des personnages (et il y en avait un sacré paquet).
J'aime à penser que nos vénérables barbes trouveront leur utilité lorsqu'un oiseau s'y sentira chez lui. :trinquent:
Sinon, petit résumé de mes lectures du mois passé:
1 - Le Docteur Jivago de Boris Pasternak
Je l'avais déjà évoqué en partie. Le roman se passe un peu avant et un peu après la révolution russe de 1917. On y suit deux personnages principaux qui sont Iouri Jivago et Lara Antipova. Le roman est plaisant à lire, parfois frustrant lorsqu'on est comme moi peu au fait des évènements et des doctrines de l'époque, et toujours sur la réserve. Tout est montré ou dit de façon détourné mais sans qu'il ne soit vraiment possible de douter du propos (Il me paraît assez évident que les censeurs russes ne laisseraient pas passer ce roman). Le roman s'inscrit dans les grands romans russes où les personnages avec leurs qualités et leurs défauts sont emportés dans le tourbillon des conflits qui éclatent et qu'ils subissent. La figure de Tolstoï, cité à plusieurs reprises, paraît alors le père spirituel de Pasternak.
2 - Le palais de glace de Tarjei Vesaas
Lecture vraiment idéal pour l'hiver vu les descriptions enneigées de cette forêt norvégienne. Deux points de fondation à cette histoire:
- le froid et son spectacle
- la relation de deux petites filles tenus par un secret et une promesse
Et tissés autour de ces points, une histoire sous tension qui m'a particulièrement plu.
3 - Le jardin secret de Frances Hodgson Burnett
lecture d'une histoire que j'avais découvert lorsque j'étais enfant. Souvenirs d'enfance donc. Et constat que les valeurs anglaises (à la mélodie des accents locaux) de Hodgson Burnett transparaissent de façon éhontés. De quoi ravir mon côté gouvernante anglaise. :lol:
4 - Le portrait de Jennie de Robert Nathan
Ma plus belle lecture de ce mois avec ce récit fantastique conseillé par ma libraire. Eben Adams est un peintre fauché de New York dont le destin va changer lorsqu'il rencontre une petite fille prénommé Jennie un soir lors d'une balade.
Robert Nathan ne rationalise que très peu son récit où l'élément fantastique n'occupe pas tout l'espace pour laisser sa place à la romance entre les deux personnages principaux. Livre à mettre dans toutes les mains.
5 - Christmas Pudding de Nancy Mitford
Pour ceux qui connaissent Wodehouse et Waugh, je n'ai pas besoin d'aller plus loin car Mitford est dans la même veine. D'ailleurs Mitford et Waugh étaient amis et faisaient partie du groupe nommé les Bright Young People, sorte de jeunes aristocrates hédonistes. Aujourd'hui on appelle ça la jeune dorée et on en fait des reportages sur 66 minutes ou sur 50 minutes Inside (je ne sais pas depuis quand la longueur d'un reportage est constitutif d'un titre valable).
C'est de l'humour 100% british où l'auto-caricature s'allie avec le ridicule et le grotesque. Les personnages de Mitford constituent un microcosme où le père Ubu se serait senti comme chez lui.
à lire pour les amateurs du genre dont je fais partie.
Dernière modification par Cachal_eau (07 Janvier 2019 10:30:04)