(Désolée pour le double post)
Bonsoir ^^
L'avis de Vivre avec ses livres m'a tellement fait plaisir que j'ai été motivée à fond pour écrire la suite !
La voici, en espérant qu'elle vous plaira ! ^^
Attention, tout de même : c'est plutôt violent !
PS : J'ai changé le titre. À la base, je devais juste parler de Billie et Heidi, mais maintenant qu'un personnage masculin est apparu, ce serait faire atteinte à la virilité que de le décrire comme une survivante. XD
Le sous-sol était silencieux, mais il avait appris par la force que ça ne voulait rien dire. N'importe quoi pouvait se cacher ici : un zombie prisonnier, une famille de chiens errants, ou même une jolie petite demoiselle démunie. Cela fit sourire le type. La fin du monde pouvait avoir du bon.
Avec un peu de chance, elle avait perdu ses parents et restait terrée ici, attendant qu'une main charitable la sorte de ce cauchemar. Elle ne verrait rien venir. Le type en souriait d'avance : il aimait l'effet de surprise.
Néanmoins, l'odeur qui régnait ici était de mauvais augure : ça sentait la mort. Peut-être la fille n'était-elle plus aussi jolie, et peut-être avait-elle perdu la vie en même temps que ses parents.
Si c'était le cas, il passerait les nerfs sur leurs corps qui ne devraient pas se relever.
Il fronça les sourcils en découvrant les trois corps bel et bien morts. Frustré, il cracha sur ce qu'il restait de la fille tout en l'injuriant, comme si elle avait fait exprès de mourir rien que pour l'empêcher de s'amuser.
Il allait appeler Ralph lorsqu'il remarqua quelque chose.
Les corps étaient peut-être en mauvais état mais ils avaient été achevés il y a peu vu la viscosité du sang. Si personne n'était venu là, il aurait dû être sec.
Quelqu'un était passé ici. Peut-être était-il toujours ici. Et peut-être allait-il les prendre par surprise.
« -Hey, Ra...Commença-t-il en se tournant.
Pile au moment où il se fit attraper par derrière et que des mains lui enserrèrent le cou.
Il se débattit vivement et tenta d'appeler son comparse, mais déjà les bras le serrèrent plus fort encore. Son attaquant lui faisait une clé, lui écrasant la gorge tout en maintenant son bras armé. L'homme sentit son souffle le quitter ainsi que la panique le gagner. Il s'était fait avoir comme un bleu. Trop pressé qu'il était de trouver la fille, il n'avait pas bien fouillé les lieux. Ce sale fourbe qui lui avait sauté dans le dos s'était planqué et il ne l'avait pas vu !
Mais il allait vendre chèrement sa peau.
Il se jeta en arrière pour écraser son adversaire contre le mur. Il sentait qu'il était plus lourd, l'autre allait le sentir passer.
L'impact fut rude.
Mais l'autre ne lâcha rien.
Au contraire, il l'entraîna au sol avec lui et eut une meilleure prise pour le maîtriser.
L'homme sentit que son fusil lui échappait. Malédiction.
-R...R...Ra...Tenta-t-il à nouveau, sentant la pression sur son cou augmenter.
Il sentait qu'il allait s'évanouir par manque d'air.
Seulement, son assaillant ne lui en laissa pas l'occasion : il lui brisa la nuque. L'horrible craquement qui lui résonna dans la tête fut la dernière chose que l'homme entendit avant de mourir.
Le jeune homme le laissa choir, un peu essoufflé par la lutte. Ca n'avait duré que quelques secondes, mais il lui avait semblé que le temps s'était étiré.
Il ne se reposa pas sur ses lauriers : il y avait un autre type quelque part dans la maison et celui qu'il venait de tuer pouvait toujours se réveiller. Avant que cela n'arrive, il lui planta son couteau dans la tempe puis, comme d'habitude, l'essuya sur les vêtements de sa victime.
-Jimmy ? T'as trouvé quelque chose ? Appela soudainement le dénommé Ralph, juste en haut de l'escalier.
Heureusement, il ne pouvait rien voir de ce point de vue-là. Il allait être obligé de descendre.
-Jimmy ? Insista-t-il, le ton plus méfiant.
Celui-là allait fouiller, c'était sûr. Sa première cachette n'était plus sûre : c'était si exigu qu'il pourrait devenir un piège mortel. Le jeune homme n'hésita pas : il rejoignit rapidement les trois zombies qu'il avait achevés, plongea la main dans leur sang puis s'en barbouilla le visage, faisant bien attention de ne pas s'en mettre dans les yeux, avant de s'allonger près de la jeune fille et de faire le mort. Ralph arriva quelques secondes après.
Il vit quatre zombies, dont la fille qui était sur la photo. Il reconnut également les parents, mais pas le quatrième. Sûrement son petit-copain. Ok, mais où était Jimmy ?
-Oh, Jimmy, où t...? Commença-t-il avant de voir le fusil. »
Plus loin, il trouva son comparse au sol, sa tête auréolée de sang faisant un angle bizarre avec le reste de son corps. Le cœur de Ralph fit un bond dans sa poitrine. Il allait une nouvelle fois appeler son ami, mais il savait que c'était inutile et ridicule.
Et que ce n'était pas un zombie qui avait pu faire ça.
Il entendit un bruit dans son dos.
Il se retourna le plus vite possible, mais ce ne fut pas suffisant.
La lame que le jeune homme avait lancée l'atteignit en plein front au lieu de le toucher à l'arrière de la tête comme il l'avait prévu.
Ainsi finit Ralph ; en chutant, il atterrit à moitié sur son comparse, sans lâcher son arme à feu. Pour ce que ça allait lui servir, maintenant...
Le jeune homme s'en approcha et lui arracha un bout de son t-shirt pour se débarbouiller le visage. Heureusement qu'il était habitué aux conditions extrêmes parce que le sang de zombie n'avait rien de ragoûtant. L'école militaire avait eu du bon. Peut-être que, sans ça, il n'aurait pas survécu à la fin du monde.
Il récupéra son couteau, le nettoya, puis fouilla les corps. Leurs armes ne seraient pas de trop. Par contre, niveau bouffe, ils n'avaient pas grand-chose. Pas grave, il pouvait encore tenir.
Après avoir vérifié qu'il n'y avait pas d'autres survivants ou des zombies, il mit les corps à l'extérieur puis installa un piège sonore devant la porte d'entrée avant de barricader cette dernière et de visiter le reste de la maison.
Regarder les photos de cette jolie petite famille et de trouver les souvenirs de toute une vie lui procura un petit pincement au cœur. Ces personnes souriantes sur ces portraits ne pensaient pas connaître une fin si sordide. Et ce salon accueillant, cette cuisine si bien équipée, ces chambres bien rangées...elles lui rappelèrent qu'il y a quelques temps encore, tout était normal.
Soudainement, sa maison lui manqua. Puis, tout aussi rapidement, il chassa ses souvenirs.
Il fallait qu'il se repose. Et quand viendrait la nuit, il monterait la garde. Les nuits étaient pires : on ne voyait rien venir au premier abord, mais on entendait mieux ce qui approchait. Le moment parfait pour surveiller.
Il retourna au salon. Il ne voulait pas profaner les chambres, sanctuaires des anciens propriétaires, de sa présence. Il s'allongea sur le canapé, ses armes tout près de ses mains, puis ferma les yeux. Il se demanda combien de temps ses cauchemars allaient lui laisser avant de revenir le hanter.