[suivi lecture] cachal_eau

 
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #21 08 Décembre 2017 19:35:42

    J'ai fini Soudain dans la forêt profonde d'Amos Oz dans le train. Petit conte sympathique qui prêche un message de tolérance et de bienveillance. Rien d'extraordinaire en soi.

    Je commence Le cavalier suédois de Leo Perutz que j'ai aux éditions Libretto. Deuxième livre de cet auteur que j'ai découvert avec La neige de Saint-Pierre qui m'avait beaucoup plu. Je suis plutôt excité pour cette lecture. :clapi:
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #22 09 Décembre 2017 20:22:51

    Et c'est fait, Le cavalier suédois de Léo Perutz est terminé. J'ai tout simplement adoré. L'histoire avec son petit côté fantastique, ses personnages mais surtout l'écriture de Perutz pour la narrer, jamais trop précis, jamais trop vague. Cet auteur est définitivement une découverte 2017. à lire svp.:ok:

    Je vais commencer La petite lumière d'Antonio Moresco que je possède aux éditions Verdier.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #23 11 Décembre 2017 10:02:07

    J'ai terminé La petite lumière d'Antonio Moresco hier soir. J'ai eu peur les 15  premières pages car c'était clairement un récit contemplatif d'un personnage dans un hameau abandonnée où il a décidé de s'installer sans qu'on en sache la raison, si raison il y a. Et les récits contemplatifs avec moi, c'est soit tout bon, soit un long ennui sur de longues pages. Et puis, il y a eu cette petite lumière de l'autre côté qui s'allume tous les soirs à la même heure et qui qui reste allumé toute la nuit. On va chercher à savoir l'origine de celle-ci et toute cette partie du roman (qui représente environ les 4/5) est très agréable à lire. la recherche menée par le narrateur est elle aussi assez contemplative, pas du tout intrusive et m'a fait penser à un ce côté fantastique tel qu'on peut le retrouver dans bon nombre des animés du studio Ghibli.
    Finalement, le livre s'achève avec quelques chapitres sur le sens de la vie et l'isolement qui m'ont laissé assez dubitatif. Déjà que je n'aime pas beaucoup la notion de sens de la vie, alors je vais peut-être me dispenser de croire qu'il y avait vraiment un sens à ce roman.

    Je vais maintenant lire Poil de Carotte de Jules Renard. Ce sera mon premier livre de cet auteur.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #24 12 Décembre 2017 09:04:06

    J'ai fini Poil de Carotte hier soir. La forme de scénette ou de court chapitre tout le long du livre ne m'a pas convaincu. on sent que le tout n'a pas été pensé comme un ensemble. En revanche, les personnages sont criant de vérité et parfaitement restitués. Et c'est d'ailleurs bien pour ses personnages que Poil de Carotte est un classique.

    J'ai commencé Le voyage de Simon Morley de Jack Finney. Je possède ce livre aux éditions Folio SF.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #25 14 Décembre 2017 23:16:13

    Je viens de finir Le voyage de Simon Morley de Jack Finney. L'intérêt numéro 1 de ce livre réside dans l'immersion réussie dans le New York de janvier 1882. La graduation utilisée pour nous plonger dans cette époque m'a convaincu et je l'ai trouvé efficace. Alors évidemment, une telle immersion ne pouvait se faire que par la petite lorgnette et il ne s'agit pas de décrire la vie à New York en 1882 au sens général. C'est plus une question de sensation que de complétude. D'ailleurs, il y a une scène où le héros rencontre un cocher qui travaille dans le froid qui me semble arriver là comme un cheveu sur la soupe et qui me semble ne constituer qu'un alibi dans le récit pour se défendre d'avoir cacher les mauvais côtés de le vie des gens en 1882.
    L'intérêt numéro 2, qui est moindre, c'est une réflexion classique sur le dévoiement des progrès scientifiques par les autorités, politiques et militaires ici. Cette partie de l'histoire est amené de façon correcte mais ne révolutionne pas la science-fiction dans ce domaine.
    Pour le petit point négatif, j'ai eu du mal avec le personnage principal, que j'ai trouvé clairement désincarné la première moitié du roman et qui lorsqu'il montre enfin quelques traits de personnalités dans la deuxième partie ne fait qu'enchaîner des comportements qui servent l'histoire. Cela me fait conclure que j'ai l'impression que le héros n'est qu'un personnage prétexte pour faire avancer l'histoire ce qui m'a empêché d'avoir une quelconque sympathie, ou même une antipathie, pour lui.

    Pour continuer sur ce livre, il y a un passage, très mineur, qui m'interroge car il porte sur la perception de l'art et du figuratif par l'homme.
    A un moment de l'histoire, Simon se trouve dans une pension en 1882 et l'une des responsables de la pension, Julia, une jeune fille que Simon trouve charmante, lui demande de proposer une activité pour amuser l'assistance puisqu'ils sont avec les autres pensionnaires à jouer (ils font des mimes, ils chantent, etc...). Comme le héros est un dessinateur, il décide de se servir du givre de la fenêtre pour faire le portrait de Julia en quelques traits. Une fois terminé et content de lui, il se rend compte que celle-ci n'aime pas beaucoup son dessin. Lorsqu'il insiste pour savoir pourquoi, elle répond qu'elle ne le comprend pas. Et voilà le paragraphe qui suit:
    "Mais je comprenais maintenant ce qui n'allait pas. Dès l'enfance, nous sommes conditionnés pour accepter qu'un ensemble de lignes noires sur fond blanc puisse représenter le visage d'un être humain vivant. J'ai lu quelque part que les primitifs en sont incapables; ils ne savent pas interpréter un dessin, ni même une photo, tant qu'on ne leur pas appris à le faire. Or, mon esquisse sur givre, procédant par petits traits suggestifs censés laisser l'esprit compléter le tableau, restait une technique du XXème siècle, aussi incompréhensible ici que si je m'étais exprimé en code - ce qui était en quelque sorte le cas."
    Je me suis alors demandé si on pouvait vraiment dire que le sens de l'art était un acquis au même titre que l'apprentissage d'une langue? Je dois avouer que c'est une question qui m'intéresse. Et ça m'a fait penser à cette excellente nouvelle de Balzac Le chef d'oeuvre inconnu. Si quelqu'un ici a des pistes ou des éléments de réponse sur ce sujet, qu'il n'hésite pas à intervenir.

    Je vais donc maintenant continuer mes petites lectures de décembre avec Pays de Neige de Yasunari Kawabata. Ce sera mon deuxième livre de cet auteur après Kyôto dont je garde un souvenir mitigé. je possède ce livre aux éditions Le livre de poche.
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #26 16 Décembre 2017 01:19:25

    J'ai fini Pays de neige de Kawabata et je confirme que je n'arrive pas à me connecter avec la plume de cet auteur. Et je dois bien avouer qu'en général, mes tentatives avec la littérature japonaise ne sont pas des grands succès. Kafka sur le rivage de Murakami a été une grande déception et m'a refroidi avec cet auteur pour un bon moment et Le petit joueur d'échecs de Yoko Ogawa ne m'a suscité que peu d'intérêt.  Finalement le seul roman qui m'a vraiment plu, ce fut Le convoi de l'eau d'Akira Yoshimura.
    Dans ma PAL il me reste La mer de Yoko Ogawa et Le bateau-usine de Takishi Kobayashi.  Après je verrais.

    Je continue mes lectures avec La classe de neige d'Emmanuel Carrère. Ce sera mon premier livre de cet auteur.
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #27 16 Décembre 2017 09:11:27

    Cachal_eau a écrit

    Je continue mes lectures avec La classe de neige d'Emmanuel Carrère. Ce sera mon premier livre de cet auteur.


    Je suis curieux de lire ton avis sur ce livre. Je ne l'ai pas lu. D'E. Carrère, je n'ai lu que L'Adversaire et D'autres vies que la mienne. Je te les recommande d'ailleurs.

  • Kah Rane

    Lecteur fou

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    #28 16 Décembre 2017 11:00:20

    Bonjour ^_^

    Cela me fait super plaisir d'avoir un petit mot de ta part sur mon suivi-lecture et j'espère en avoir d'autres très bientôt ^^
    Concernant ma lecture du Crime de l'Orient-Express, elle est terminée depuis hier soir et mon avis se trouve déjà sur mon blog, si tu veux y jeter un oeil :)
    Par contre, en faisant un saut sur ton profil, j'ai vu un bouquin qui m'intéresse fortement : Le voyage de Simon Morley.
    Du coup, je l'ai rajouté dans ma wish-list et cette dernière commence à m'effrayer car elle devient vraiment énorme O_o
    J'ai tenté de l'alléger un peu en faisant ma commande de Noël mais bon, huit bouquins sur six cents, c'est un peu mince tout ça :/

    D'ici là, je retourne à mes lectures car je dois en commencer une ce matin et je te souhaite, par la même occasion, un excellent week-end :)
  • honha

    Surfeur des couvertures

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    #29 16 Décembre 2017 11:13:55

    Cachal_eau a écrit

    Pour continuer sur ce livre, il y a un passage, très mineur, qui m'interroge car il porte sur la perception de l'art et du figuratif par l'homme.
    A un moment de l'histoire, Simon se trouve dans une pension en 1882 et l'une des responsables de la pension, Julia, une jeune fille que Simon trouve charmante, lui demande de proposer une activité pour amuser l'assistance puisqu'ils sont avec les autres pensionnaires à jouer (ils font des mimes, ils chantent, etc...). Comme le héros est un dessinateur, il décide de se servir du givre de la fenêtre pour faire le portrait de Julia en quelques traits. Une fois terminé et content de lui, il se rend compte que celle-ci n'aime pas beaucoup son dessin. Lorsqu'il insiste pour savoir pourquoi, elle répond qu'elle ne le comprend pas. Et voilà le paragraphe qui suit:
    "Mais je comprenais maintenant ce qui n'allait pas. Dès l'enfance, nous sommes conditionnés pour accepter qu'un ensemble de lignes noires sur fond blanc puisse représenter le visage d'un être humain vivant. J'ai lu quelque part que les primitifs en sont incapables; ils ne savent pas interpréter un dessin, ni même une photo, tant qu'on ne leur pas appris à le faire. Or, mon esquisse sur givre, procédant par petits traits suggestifs censés laisser l'esprit compléter le tableau, restait une technique du XXème siècle, aussi incompréhensible ici que si je m'étais exprimé en code - ce qui était en quelque sorte le cas."
    Je me suis alors demandé si on pouvait vraiment dire que le sens de l'art était un acquis au même titre que l'apprentissage d'une langue? Je dois avouer que c'est une question qui m'intéresse. Et ça m'a fait penser à cette excellente nouvelle de Balzac Le chef d'oeuvre inconnu. Si quelqu'un ici a des pistes ou des éléments de réponse sur ce sujet, qu'il n'hésite pas à intervenir.


    Je suis plutôt tenté de penser que le sens de l'art n'est pas inné, mais bel et bien un acquis. C'est un apprentissage. Je n'ai pas lu le livre dont est extrait ce passage, mais lorsque Julia dit qu'elle ne comprend pas le portrait esquissé par Simon, ce n'est peut-être pas qu'elle ne comprend pas l'art en général, mais celui qu'a appliqué Simon. Et si c'est une question d'apprentissage, tout dépend également ce que l'on a appris, et comment. Ca me rappelle Martin Eden, et l'approche de Martin sur les valeurs établies.

  • FloXy

    Empereur des pages

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    #30 16 Décembre 2017 11:26:45

    Je ne vois pas comment quelque chose pourrait prétendre s'appeler un "sens de l'art" et être inné sans avoir beaucoup de mal à expliquer alors la diversité des gouts individuels tout comme l'évolution et la pluralité culturelle de l'humanité prise dans son ensemble.
    Ça sent la bonne vieille illusion platonicienne tout ça.