#32 15 Mai 2012 23:17:32
Pas de problème, dans ce cas je vais essayer de te faire quelque chose de plus approfondi.
La chaleur
Je décidai dès lors de voguer vers d’autres horizons.
Ici, je te conseille de commencer par "dès lors", pour cadrer dès le départ ta fin, et aussi parce que le lecteur est tellement habitué à voir la phrase tellement tournée dans l'autre sens, que tu ne "peux pas" chambouler ses habitudes. Ce n'est pas toujours le cas, hein ! Mais pas ici parce qu'il va hésiter sur ton début de phrase.
Je devais aller m’établir dans une autre demeure.
Repetition "autre", je ne sais pas si c'est voulu mais en tout cas elle apparait comme maladroite.
Je devais poursuivre ma fuite infaillible, inattaquable.
Ici, "inataquable" est isolé, et ça donne un rythme bancale, qui serait le bienvenue si mieux ammené. De plus, c'est la troisième phrase qui répond à la structure "sujet, verbe, COD". Trois, c'est vraiment le maximum acceptable, car ca rentre dans un rythme ternaire, une sorte de valse, plus coulant qu'un rythme binaire (judicieux dans les scènes de combat).
Je savais que mon séjour était éternel.
Eclaircis ce point. Surtout si tu nous dis trois phrases plus tot que tu dois partir vers d'autres horizons... Si c'est une entité qui parle alors insiste pour que ca ne nous surprenne pas.
Telle était ma volonté.
J'ai un problème avec cette phrase dans son contexte, je ne comprends pas comment ça peut etre sa volonté que son sejour ici soit eternel. Juste parce que pour moi, la notion d'eternel renvoie vers l'exterieur. Vers ailleurs, vers autrui, et n'est pas une notion egocentrique, qui se ramène à soi. Donc je ressens une contradiction. Après, ce n'est peut-être que moi...
Je flamboyais dans mon dessein.
La je commence q ressentir un effet de repetition, ou à m'installer dans un rythme lassant... Dangereux ?
Une éruption volcanique dégageait moins de chaleur, bien que je fus glaciale.
La il manque absolument une liaison en début de phrase. Je t'aurais bien conseillé d'échanger tes deux propositions de sens, mais tu retomberais dans la routine. Il faut trouver une autre tournure.
Mon feu se consumait. Cette rage en moi dévastait tout sur son passage.
"Cette rage, enfouie en moi, dévastait tout sur son passage : mon feu se consumait."
La ponctuation, bien utilisée, peut également servir de ciment. Tu ne disposes pas seulement du point ou de la virgule. N'hésite pas à explorer la palette, tes phrases n'en seront que plus riches.
Plus près d’un feu de forêt que d’un feu de paille. Étrange comparaison!
La par contre tu peut utiliser "Il", pour faire la liaison. Parce que tu parles du feu, tu sautes a la rage, donc le lecteur, dans sa tete, a pour sujet "la rage". Seulement, t'as oublié de faire le reset pour lui indiquer "eh ohhh !!! On est revenu au feu, là !" donc ce n'est pas clair ! L'iterêt de la formulation telle que je te l'ai présenté précédemment, c'est que le feu est placé en deuxième position. La rage aboutit à la naissance du feu, et tu peux continuer sans avoir ce problème d'identification du sujet.
J’entendais les cris. Ceux-ci n’étaient que des murmures pour moi, que des bruissements de tisons ardents.
Pareil. "J'entendais des cris. POUR MOI, ils n'étaient que murmures, que les bruissements de tisons ardents." Sinon le "pour moi" vient casser ta fluidité.
Ces bruits ravivaient mon instinct de survie.
"de survie" est en trop, il casse ton rythme. C'est comme si tu te disais "ah tiens, j'arrive au bout du chemin", que tu t'asseyais, "ah mince, il manque deux mètres", que tu te relèves et te rassois. Un effet de "loupé" XD
Il y avait une grande chaleur.
Maladroit. Après la superbe poésie plus haut, cette phrase est "simplette".
Cette ferveur se répandait à petits feux. Elle éclairait d’une étrange lueur la bâtisse.
Connecte tes deux phrases par un "et" : "cette ferveur se répandait à petits feux et éclairait la bâtisse d'une étrange lueur." Ca ne casse pas ton rythme, et ca connecte, tu ne trouves pas ? ^^
Je venais de perpétrer une autre catastrophe de la nature. Moi, accusée d’être pyromane!
Bien ! "de la nature" c'est comme "de survie", en trop. Tu veux trop bien faire et c'est la tout le problème. Tu n'as pas besoin de preciser. "Je monte en haut et m'assoie sur une chaise pour s'assoire, je dors dans mon lit et me mouille sous la douche..." Meme si tu ne precises pas, le lecteur n'en sera pas gêner, et en plus tu conserveras ton rythme. Tout bénef ;)
Dernière modification par Gwenouille (15 Mai 2012 23:17:59)