#70 22 Octobre 2020 11:18:07
Coucou, c'est déjà moi !
Avouez que ça vous surprend de me lire deux fois en moins d'un mois :D
Alors, je reprends où je m'étais arrêtée la dernière fois et vous parle maintenant de ma lecture des deux premiers tomes de Samouraï 8 : la légende d'Hachimaru, manga de Masashi Kishimoto. Je n'ai pas été très emballée par le premier tome qui nous présente des personnages sympathiques mais qui était un peu confus à vouloir exposer et expliquer trop de choses de ce nouvel univers dès le premier opus. Le deuxième tome était meilleur, il y avait plus d'action et surtout, je crois que j'avais digéré le fait que dans cet univers, les samouraïs sont des cyborgs anthropomorphes. N'aimant pas particulièrement les histoires de robots, cela m'avait quelque peu refroidie et j'émets un petit bémol sur le fait que les guerriers étaient tous des hommes et que chaque guerrier devait être secondé par une princesse. C'est un peu rétrograde à mon goût...
Je ne me jetterai pas sur la suite mais si j'ai l'occasion de la lire, je le ferai de bon cœur juste pour voir si Kishimoto essaie de nous surprendre.
Ensuite, je me lancée dans du plus sérieux à savoir : Le cœur de l'Angleterre de Jonathan Coe. Ce roman me faisait de l’œil depuis sa sortie. Je suppose qu'il avait réveillé cette partie de moi qui, à l'adolescence, rêvait de partir vivre en Angleterre (rêve jamais accompli, snif...). Il s'agit d'un roman où l'on suit les membres d'une famille britannique et où l'on voit différents points de vue se confronter sur la situation sociale, politique et économique de l'Angleterre contemporaine. Les plus vieux et la population rurale ne voient pas toujours d'un bon œil l'immigration qu'ils vivent comme une invasion là où les plus jeunes et les citadins auront tendance à ne même plus y prêter attention, habitués qu'ils sont à l'atmosphère cosmopolite des grandes villes. Un écrivain qui débute sa carrière se fait avoir par une journaliste en mal de sensationnel, une professeure voit sa vie bouleversée suite à une plainte déposée contre elle... Chacun a un avis, parfois bien tranché, parfois plus réservé, sur ce dont leur pays aurait besoin pour garder le cap. Les enfants ne comprennent pas toujours leurs parents, les parents ne soutiennent pas toujours leurs enfants. Chacun évolue en parallèle sur fond de Brexit et d'espoir en l'avenir ou de peur de l'inconnu.
J'ai adoré ce roman qui aborde tout un tas de thématiques d'actualités et où tous les personnages finissent toujours par se croiser. Et voilà que j'ai à nouveau envie de m'expatrier au pays de sa Majesté.
Puis j'ai lu Ma cousine Rachel de Daphné du Maurier qu'on ne présente plus. Ma lecture de Rebecca de la même auteure s'était avérée plus que laborieuse. Hormis la fin qui m'avait agréablement surprise, je m'étais beaucoup ennuyée et j'avais trouvée l'héroïne particulièrement insupportable. Mais étant curieuse et n'ayant pas l'intention de rester sur un échec, j'ai sauté sur ce nouveau roman à la médiathèque et grand bien m'en a pris. J'ai beaucoup aimé cette lecture à l'ambiance victorienne et au suspense présent jusqu'à la dernière page. J'ai aimé cette ambiance pesante et frustrante où, chaque fois que l'on commence à se faire une idée sur ce qui se passe, un nouvel élément vient perturber le fil de nos idées. La fin était un peu abrupte, avec un petit air de deus ex machina un peu étrange mais ce n'est qu'un petit point déplaisant dans ce super roman que je vous recommande si vous êtes amateur d'histoires de famille et de mystère.
Comme j'étais à l'hôpital et que, de ce fait, j'avais beaucoup de temps libre, j'ai enchainé avec Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, un grand classique de la littérature qui n'a pas démérité son titre. Il s'agit d'une belle illustration de l'influence des décisions prises dans les hautes sphères sur la population et comment il est possible de maintenir des peuples entiers dans l'illusion du bonheur en ne leur donnant pas accès à une éducation de qualité où on leur apprend à penser par eux-mêmes et à faire des choix éclairés. Le temps libre est scrupuleusement minuté, la vie privée et la solitude sont inexistants, le rôle de chacun est déterminé dès sa naissance... Tout ce qu'il faut pour qu'une personne ne puisse jamais se poser de question sur le monde qui l'entoure et décide de sortir des sentiers battus. C'est un roman intéressant mais aussi très angoissant. Tout au long de ma lecture, je n'avais qu'une envie : m'enfuir de ce monde aseptisé et sans âme. La lecture de ce roman n'a peut-être jamais semblé aussi nécessaire qu'à l'heure actuelle.
Et pour être enfin à jour, une fois sortie de l'hôpital, j'ai lu La tombe des lucioles de Nosaka. C'est un roman très court qui a inspiré le magnifique film d'animation Le tombeau des lucioles. Petite déception avec cette lecture. J'ai encore et toujours un problème avec les romans japonais. Le style épuré ne me convient pas, même si j'ai quand même réussi à m'attacher aux deux personnages principaux (peut-être parce que j'avais les images du film en tête). Je trouve que l'intérêt principal de cette nouvelle réside dans ce que l'on découvre une facette du Japon qui est rarement mise en avant, et pour cause ! On ne peut que compatir et se révolter face au sort réservé à ces deux enfants qui se retrouvent orphelins pendant la guerre et sont rejetés par leur propre famille. On ne peut que s'émouvoir du dévouement de l'ainé envers sa petite sœur qu'il essaie désespérément de sauver de la famine et de la maladie. C'est une très belle histoire que j'aurais aimé apprécier à sa juste valeur.
Et voilà ! Je n'ai rien de plus à chroniquer pour le moment car je suis loin d'avoir terminé ma lecture en cours : Le parrain de Mario Puzo, le roman dont a été tiré le film culte. Tellement culte que je ne l'ai pas vu. Ce roman m'a été recommandé par un ami et me fait clairement sortir de ma zone de confort (pourtant déjà assez large, non ?). Pour l'heure, je trouve le style très agréable à lire même pour moi qui n'aime pas les histoires de mafia. J'ai juste un peu de mal avec cette histoire de famille qui ne m'intéresse pas vraiment. J'y retourne bien volontiers pour l'écriture fluide et par curiosité et en même temps, à chaque fois que je lis, j'ai un petit goût de pas assez. Vous voyez ce que je veux dire ?
Comme toujours, si vous avez lu un des livres que je viens de chroniquer, faites-moi signe et dites-moi tout !
A très vite !