#84 18 Février 2010 14:21:33
Oulala! Mais c'est que j'ai tardé! En effet, ça fait un moment que la suite est écrite. Vous la ferais-je partager?
Bien! mais qu'une partie, parce que le texte intégral n'est pas terminé. Suite de OmbreBlanche:
Pendant des années, il fit tous ceux que le Maître lui demanda, s’entraînant rigoureusement, apprenant tous ce qu’il pouvait apprendre, renforçant son corps et son esprit. Tout ça par amour et par admiration pour celui qui l’avait sauver de l’enfer.
Il fut bientôt capable de manier n’importe quelle armes avec la même habilité surprenante. C’était un génie des armes, et a à peine 8 ans, il avait atteint le niveau de ses aînés. Mais il ne le savait pas. Car durant tout ce temps, le Maître avait pris soin de le tenir isolé, lui procurant un enseignement et une attention spéciale. La preuve en est que l’enfant avait accès à ses quartiers privés et qu’il avait vu son visage.
J’ai fini mon entraînement, je me suis lavé et changé, j’ai pris soin de nettoyer mes armes, j’ai pris le temps de mettre de l’ordre dans mes appartements. Alors maintenant, je peux y aller. Chez le Maître. Il m’a dit de le rejoindre dès que j’aurais fini. Et c’est ce que je fait maintenant. Comme il m’a toujours dit de le faire, je prend les couloirs détournés, ceux cachés que personne ne connaît.
Il croit que je ne sais pas qu’il y a d’autre gens dans la citadelle, mais comment ne pas les entendre ? Comment ne pas sentir leur présence ? Comment ne pas sentir leurs odeurs quand ils ont utilisé la salle d’entraînement juste avant moi et qu’ils ne l’ont pas nettoyé comme il se doit ?
Le Maître à raison. Les autres sont des ignorants. Depuis que je suis là, il ne m’ont jamais ressenti comme je les ressent. Il n’ont jamais eu conscience de ma présence comme je l’ai de la leur. Les autres me rebutent. Il ne sont là que par ambition ! Ils sont tous destiné à mourir, car ils n’ont pas le talent qu’il faut. La promotion de cette année est vraiment mauvaise. Je ne trouve pas d’autre mots. Même le meilleur d’entre eux se fera tuer dès la première mission. Tant pis. J’ai rendez-vous. Je ferais mieux de ne plus y penser.
J’arrive enfin devant la porte. Elle est entrouverte. C’est inhabituel. Que ce passe-t-il ? Le Maître tient à garder ses secrets alors sa porte et toujours verrouillée. Ca pue. Quelque chose ne va pas. Il n’est pas seul. Mais il n’est pas en danger non plus. Que dois-je faire ? Entrer ? C’est hors de question ! On ne dérange pas le Maître. Alors quoi ? Attendre ? C’est la seule autre solution. Attendre que le Maître ait fini et qu’il m’appelle.
Je m’adosse alors au mur et me laisse glisser au sol pour patienter. Mais dans le silence, comment ne pas entendre ce qui se dit ? Je ne veux pas entendre ! Mais je n’ai pas le choix. J’entend tout ; même ce que je ne veux pas.
- Il fait des progrès absolument fulgurants. J’ai bien fait de le choisir.
- Tu t’attache trop à lui. Il ne sera jamais ton remplaçant, tu me l’a dis toi-même. Tu lui a même donné un nom.
- Pour parler de lui, c’est plus facile. De toute manière, ça fait bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de faire de lui mon remplaçant. C’est impossible.
- Il n’y a personne à qui il tient ?
- Non. Là d’où il vient, tout le monde l’a rejeter. Même sa mère l’a abandonner. Sans parler de l’aveugle qui lui à parmi de survivre. Il est mort l’hiver dernier.
A ce point de la conversation, une partie de sur quoi j’avait bâti ma nouvelle vie s’effondra. J’avait accordé toute sa confiance au Maître et voilà qu’il la trahissait ! Il y eu un instant de pause, puis la voix de femme reprit :
– Tu le lui à dis ?
– Non. Je ne voulais pas lui faire de peine. Il est tellement sensible, que ça aurait anéantit tous ce qu’il a construit jusque là.
– Arrête ! OmbreBlanche n’est pas ton fils. Personne ne le sera.
– Tu crois que je ne le sais pas ?
Le soudain éclat de voix du Maître me fit sursauter. Il n’haussait jamais le ton ; que se passait-il ? Il y eu de nouveau une pause. Le silence s’épaissi. Ma curiosité l’emporta sur l’entraînement et la crainte. Doucement je me penchait et couler un regard par l’ouverture. Je me redressais bien vite. Ce… n’était pas… possible. Je me trompais. Je devaits me tromper !
Le Maître ne pouvait pas pleurer dans les bras d’une… d’une femme ! Moi-même, je ne pleure plus alors que je ne suis qu’un enfant !
Je ne pleure plus ? Alors qu’est-ce que qui mouille mes joues ? Qu’est-ce qui secoue mon corps ? Je croyais que plus jamais ça n’arriverais, mais les sanglots que j’ai si longtemps retenu déborde. Je n’y peut rien. Pourquoi ? Je veux être fort. Je veux rendre le Maître heureux. Pourquoi pleure-t-il ? Pourquoi ?… A cause de moi ?
Et c’est ainsi que plusieurs années passèrent durant lesquelles les relations entre le Maître et son protégé se firent plus distantes. Et le garçon, déjà fragile, mura son cœur dans une forteresse aussi impénétrable que la citadelle dans laquelle il était. Cela l’amena à repousser ses limites, à devenir encore meilleur. Après tout, plus rien ne venait le perturber. Même les récompenses et les compliments du Maître, qui lui était autrefois si cher, ne l’atteignaient plus.
Voila donc! Vos avis? =)