La locomotive suivi de On ne sait jamais
André Roussin1966

Mme Ernest Lepetit née Sonia Kribine le proclame depuis quarante ans, seuls les Russes savent aimer, témoin son idyle avec Kostia interrompue à jamais par une locomotive. A jamais ? Justement non. Il a retrouvé sa trace, il accourt à Paris. Elle va pouvoir montrer aux siens à la vie plate ce qu'est la passion russe.
La découverte qu'elle s'est leurrée sur sa famille, puis l'arrivée de Kostia ne l'ébralent qu'à demi. Un beau rêve ne vaut-il pas mieux qu'une vérité triste ? Elle ne veut pas en démordre. Fabulatrice à demi dupe d'elle-même, l'héroïne de La Locomotive réussit à faire le bonheur de son entourage en continuant machinalement à truquer le sien.

Ce n'est pas Georges qui donnerait le pas à l'imaginaire sur le réel. Il a besoin de certitude pour apaiser sa conscience. Que sa femme Evelyne ait une attache de son côté justifierait le fil que lui-même traîne à la patte. Or elle est sage. Apparemment, mais au fond ?
"On ne sait jamais..."
Enragé, il se déchaîne dans cette comédie douce-amère à la poursuite d'une vérité qui se dérobe.