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  • #0 26 Juin 2014 14:15:10

    Je crois qu'on essaie de dire plus ou moins la même chose en fait ;)

    C'est ça, il n'y a rien de nouveau, les choses sont fondamentalement les mêmes , c'est juste la façon dont c'est exprimé qui change.
  • #0 26 Juin 2014 11:08:17

    Cyan a écrit

    On ne peut pas nier que certaines technologies nous poussent à des dérives peu glorieuses...
    Peut-être que ce bouquin nous montre justement que, contrairement à ce que nos avancées technologiques nous laissent croire, nous sommes restés des êtres primitifs. Les anciens dieux réclamaient des sacrifices humains, mais aujourd'hui nous pratiquons d'autres formes de sacrifices, par ex les humiliations publiques de la télé-réalité (à quand une émission qui nous raconte les derniers jours des condamnés à mort?  ou dans laquelle les éliminés sont tués, comme dans un épisode de Dr Who?) ou les terroristes qui tuent au nom de leur foi...

    Je ne suis pas sûre que Gaiman mette tant que ça en opposition les anciennes religions et les nouvelles, peut-être qu'il s'agit plus d'une mise en parallèle.


    Les terroristes n'ont strictement rien de nouveau. Pareil pour les dérives peu glorieuses, c'est rien de nouveau, encore une fois c'est un outils. Les humiliations publiques non plus (cf les pendaisons publiques). C'est justement là où je veux en venir, rien n'a été inventé ou n'est d'origine actuel. Juste les outils pour le faire qui sont différents.
    Sinon, je suis d'accord avec toi cette mise en parallèle.

  • #0 26 Juin 2014 10:48:20

    On ne peut pas nier que certaines technologies nous poussent à des dérives peu glorieuses...
    Peut-être que ce bouquin nous montre justement que, contrairement à ce que nos avancées technologiques nous laissent croire, nous sommes restés des êtres primitifs. Les anciens dieux réclamaient des sacrifices humains, mais aujourd'hui nous pratiquons d'autres formes de sacrifices, par ex les humiliations publiques de la télé-réalité (à quand une émission qui nous raconte les derniers jours des condamnés à mort?  ou dans laquelle les éliminés sont tués, comme dans un épisode de Dr Who?) ou les terroristes qui tuent au nom de leur foi...

    Je ne suis pas sûre que Gaiman mette tant que ça en opposition les anciennes religions et les nouvelles, peut-être qu'il s'agit plus d'une mise en parallèle.
  • #0 26 Juin 2014 08:22:03

    Je ne me souviens plus en détails de l'histoire (j'ai lu le livre il y a deux ans) mais il me semble qu'il ne se limite pas aux importations religieuses qui ont eu lieu lors de la colonisation originale, il parle des dieux importés de façon générale. Et il y a pas mal de slaves et d'indous en Amérique à l'heure actuelle. Ils sont arrivés plus tard mais ils sont là et ils ont apporté leurs dieux avec eux, donc c'est logique qu'on les retrouve dans le récit. Hypothèse...

    Sinon pour la discussion concernant la critique de la technologie, c'est très intéressant les questions que vous vous posez, merci ! Je comprends le point de vue d'Helran : moi aussi j'en ai un peu marre de tous ces livres, article et discours où on essaie de nous faire culpabiliser pour l'utilisation d'une technologie (très récente) qui soi-disant nous coupe des vraies valeurs. Du coup, c'est peut-être parce que j'ai trop de respect pour cet auteur-là en particulier qui est assez anti-conformiste justement, mais je n'ai pas l'impression que c'est le but de son histoire. Ceci dit c'est un fait qu'il oppose les nouveaux dieux "technologiques" face aux anciens dieux "mythologiques". Est-ce qu'il aurait pu le faire sans jugement de valeur, ou même avec une pointe d'ironie ? Il se serait juste dit "tiens, voilà une bonne idée de confrontation, ces deux entités ("l'ancien" et "le moderne") qu'on oppose tout le temps comme si l'un était meilleur que l'autre... ça pourrait faire un bon bouquin !" et il l'a écrit.  D'ailleurs quand on y pense il a un peu pris le parti des anciens dieux puisque c'est le point de vue qu'il adopte, mais il a dû écrire cette histoire sur un ordinateur :D Ironique non ?
  • #0 25 Juin 2014 22:15:13

    Cyan a écrit

    Je ne pense pas que Gaiman ait la nostalgie des religions à sacrifices humains en opposition à notre société de consommation actuelle, mais peut-être plutôt le regret de la morale plus "éthique" et plus authentique en comparaison des dérives de certaines choses, induites par les moyens technologiques dont nous disposons maintenant. Je ne crois pas qu'il y ait un discours passéiste dans tout cela.


    Ah je suis d'accord avec toi, je n'ai pas vu non plus de discours passéiste ni nostalgie à religions poly/mono.
    J'ai eu peur d'être la seule à ne pas voir ça justement xD

    Cyan a écrit

    On retrouve les aborigènes, les vikings, les esclaves, les irlandais. Tous on découverts/fait partie de la colonisation de l'Amérique.
    Mais on retrouve aussi du Slave et de l'Indou, quelqu'un sait comment et à quel moment, ils ont participé à cette colonisation ?


    Est-ce qu'il n'en parle pas dans le roman à certains moments?


    Je ne sais pas, j'ai du loupé/sauté cette partie si c'est le cas.

  • #0 25 Juin 2014 22:01:10

    Je ne pense pas que Gaiman ait la nostalgie des religions à sacrifices humains en opposition à notre société de consommation actuelle, mais peut-être plutôt le regret de la morale plus "éthique" et plus authentique en comparaison des dérives de certaines choses, induites par les moyens technologiques dont nous disposons maintenant. Je ne crois pas qu'il y ait un discours passéiste dans tout cela.

    On retrouve les aborigènes, les vikings, les esclaves, les irlandais. Tous on découverts/fait partie de la colonisation de l'Amérique.
    Mais on retrouve aussi du Slave et de l'Indou, quelqu'un sait comment et à quel moment, ils ont participé à cette colonisation ?


    Est-ce qu'il n'en parle pas dans le roman à certains moments?

  • #0 25 Juin 2014 21:53:14

    Je double poste, car je lance un topic différent.

    J'ai remarqué que l'auteur aborde l'évolution de la découverte/colonisation de l’Amérique via les différentes mythologies associées aux peuples en questions.
    On retrouve les aborigènes, les vikings, les esclaves, les irlandais. Tous on découverts/fait partie de la colonisation de l'Amérique.
    Mais on retrouve aussi du Slave et de l'Indou, quelqu'un sait comment et à quel moment, ils ont participé à cette colonisation ?

  • #0 25 Juin 2014 21:49:27

    Dareel a écrit

    Oui c'est vrai ce serait paradoxal.

    Mais pourtant j'ai vraiment l'impression que l'auteur critique la perte de l"'héritage religion", et le fait qu'aujourd'hui la religion c'est la consommation. Consommation dont il est tout autant victime et à laquelle il prend part bien entendu. ^^

    Cela dit il y a sûrement aussi ce côté "passage au monothéisme" en y réfléchissant.


    Justement, je me souviens du passage sur la mort et l'aspect commercial de celle ci avec les pompes funèbres. Ce que j'ai trouvé drôle et intéressant, c'est qu'il en parle avec les dieux égyptiens. Et sauf erreur de ma part, à cette époque, il fallait payer le passage pour espérer aller aux pays des morts. Donc on retrouve à nouveau cette notion de commerce dans une autre mesure.
    Et je rappelle, pour en revenir à la consommation, les vikings faisaient du commerce de luxe dans le but de s'enrichir. Il y a donc un gros aspect consommation de produit de luxe d'une part et de sa vente pour se remplir les caisses. Et à cette époque là, les centres commerciaux n'existaient, c'était sous forme de marché dans la place de la ville ou au port. Encore une fois, on a juste changé/fait évolué la technique. Aussi a cette époque, ces personnes étaient croyantes (différentes croyances, poly/monothéiste).

    Pour les passages monothéismes, je ne sais pas. Comme dit, à partie du milieu, j'ai zappé le truc, donc j'ai surement du loupé des arguments/infos concernant la critique que tu annonces.

  • #0 25 Juin 2014 21:45:15

    Oui c'est vrai ce serait paradoxal.

    Mais pourtant j'ai vraiment l'impression que l'auteur critique la perte de l"'héritage religion", et le fait qu'aujourd'hui la religion c'est la consommation. Consommation dont il est tout autant victime et à laquelle il prend part bien entendu. ^^

    Cela dit il y a sûrement aussi ce côté "passage au monothéisme" en y réfléchissant.
  • #0 25 Juin 2014 21:42:33

    Dareel a écrit

    Mais je pense que Gaiman n'aime juste pas la perte d'authenticité, et le fait que les vieilles traditions aient été remplacées par nos nouvelles...


    Tu veux dire Polythéisme VS Monothéisme ?
    Car je ne vois pas d'autres nouvelles, vu que l'on parle de technologie (outils donc). Sinon, on peut se projeter à l'époque de la création de l'imprimerie et faire le même débat avec les traditions orales VS écrites. Mais là, ca devient encore plus drôle vu que c'est un écrivain et donc qu'ils publient sur un support longtemps décrié supposer entraîner la perte du savoir oral.
    Ce que je veux dire par là, c'est que je ne comprends pas l'idée d'opposé croyance (peut importe laquelle) à la technologie/commerce (peut importe lesquels ainsi que périodes dont on parle).

  • #0 25 Juin 2014 21:39:27

    C'est sûr que tout n'est pas bon à prendre dans les croyances, mais faut voir ça dans sa globalité. Et bien sûr, encore heureux qu'on peut avoir cette petite flamme sans être aussi "radical" et prendre autant partie, et avec disons les moyens d'aujourd'hui. Mais je pense que Gaiman n'aime juste pas la perte d'authenticité, et le fait que les vieilles traditions aient été remplacées par nos nouvelles...
  • #0 25 Juin 2014 21:28:56

    Lup'addict a écrit

    Qu'avez-vous pensé du style de Neil Gaiman ?

    Qu’est-ce que l’auteur souhaite critiquer derrière cet univers fantastique ?
    Notre désamour des vieilles croyances, notre désintérêt des fables de nos ancêtres. Mais aussi l’extinction de cette petite flamme allumée dans notre imaginaire par toutes ces antiques légendes. Notre incapacité à les faire perdurer face à l’attrait de ces nouvelles tentations que sont les différents médias, le consumérisme, les nouvelles technologies, etc.…


    N'empêche que je ne suis pas du tout d'accord avec ça et je n'ai pas vu ça d'ailleurs.
    D'une part dans ces fameuses vieilles croyances il y a les sacrifices humains. Du coup ce n’est vraiment pas plus mal de les avoir perdu ces amours. Ou alors on fait quoi ? On aime ce qui nous arrange ?
    Ensuite, comme je l'ai écrit sir mon blog. La technologie a toujours existé à chaque étapes depuis belle lurette et l'un des exemples dans le roman concerne les Vikings et leur bateaux, les types c'était des ingénieurs hors pair en matière de création de bateaux ce qui leur a permis de voyager dans le monde et surtout de devenir des marchands de luxe (aspect mercantile à fond).
    Ça n'a pas été de nouveau tout ça, ce ne sont justes plus les même outils.
    Enfin on peut avoir l'esprit imaginaire sans avoir aucune croyance. On peut aller s'évader à l'aide des jeux vidéo, des livres (l'imprimerie a été une révolution technologique !), etc.

  • #0 25 Juin 2014 21:24:51

    J'allais dire blasée, mais désabusée correspond sûrement mieux. Avec pas mal de détachement en tout cas oui.
  • #0 25 Juin 2014 21:22:36

    Neil Gaiman est doué pour mettre le doigt là où ça fait mal, il le fait d'une façon un peu désabusée je trouve.
  • #0 25 Juin 2014 21:15:23

    Notre désamour des vieilles croyances, notre désintérêt des fables de nos ancêtres. Mais aussi l’extinction de cette petite flamme allumée dans notre imaginaire par toutes ces antiques légendes. Notre incapacité à les faire perdurer face à l’attrait de ces nouvelles tentations que sont les différents médias, le consumérisme, les nouvelles technologies, etc.…


    Exact Lup', je suis tout à fait d'accord et tu le dis très bien.

    La disparition de ce petit je ne sais quoi de magique que chacun a en soi est triste quand on voit les choses comme ça !