[Larsson, Björn] Long John Silver

 
    • reivax

      Gollum littéraire

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      #1 08 Novembre 2012 14:39:59

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      Résumé: Ranter Bay, 1742, Long John Silver, le pirate unijambiste  de l’Ile au Trésor, retranché dans un fort, entoure d’esclaves qu’il a affranchi et qui ont navigue un temps avec lui revient sur sa vie au cours de deux longs entretiens, l’un avec Daniel Defoe, auteur de Robinson Crusoe qui a également écrit une histoire de la piraterie sous le nom de capitaine Johnson, l’autre avec Jim Hawkins, le narrateur et personnage principal de l’Ile au Trésor de Stevenson. Lors de ces correspondances, Long John Silver raconte sa vie avant la piraterie, comment il est devenu « gentleman de fortune »  et a navigué sous les ordres des principaux capitaines pirates. Engagé jeune sur un bateau de la marine marchande, son habileté oratoire, sa ruse, mais surtout son envie de vivre, son amour de la liberté, le dégout que lui inspirent la traite des noirs et le despotisme des capitaines de la marine régulière vont le conduire à être tour à tour contrebandier, pirate, tenancier de taverne… Bref une histoire sans concession de sa vie et une volonté de rétablir la vérité sur le portrait qu’a dressé de lui Jim Hawkins.

      Ce que j’en ai pensé : J’ai beaucoup aimé ce livre, même si il y a, selon moi quelques petites longueurs qui ralentissent un peu le récit alors que l’on est totalement absorbé par les aventures du quartier maitre Silver (quand il se lamente sur son corps qui se dégrade, sur la vieillesse etc…).

      Pourquoi je l’ai aimé : Tout d’abord parce que c’est un livre de pirates et que j’ai toujours aimé ces histoires (trop rares à mon gout lorsqu’on sort de la littérature de jeunesse), parce qu’il fait écho à l’Ile au Trésor que j’avais dévoré. J’ai également apprécié d’en apprendre un peu plus sur cette société de pirates et boucaniers, société plus égalitaire que la norme de l’époque : Les marins élisent leur capitaine et peuvent le déposer, contrairement aux marins de la marine marchande qui subissent sa loi, les marins noirs sont traités sur un pied d’égalité avec les marins blancs.   Larsson ne tombe cependant pas dans l’angélisme et le personnage de Silver, à l’instar des pirates qu’il côtoie  est très nuancé, capable de prendre des risques pour libérer des esclaves ou sauver la vie a de bons marins il n’hésite pas à faire preuve de cruauté ou de trahison si cela sert ses intérêts. Bref, c’est un personnage complexe qui fait tout ce qu’il doit pour rester en vie (c’est-à-dire selon sa propre logique être vivant, libre d’aller et venir à sa guise sans qu’on lui donne d’ordres  et d’avoir suffisamment d’argent pour faire ce qui lui chante.) qui se livre à nous sans essayer d’atténuer ses mauvaises actions mais en en donnant toujours la raison. Bref, un livre que je recommande à tous les amateurs d’histoires de pirates, qui change des clichés de Pirates des caraibes. Je conseille toutefois d’avoir lu l’Ile au Trésor pour l’apprécier pleinement bien que le ton de Long  John Silver soit tout à fait différent

      Édit Sia:
      Un petit ajout de couverture, et ce sera parfait!

      Dernière modification par reivax (08 Novembre 2012 16:50:24)

    • reivax

      Gollum littéraire

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      #2 08 Novembre 2012 16:51:51

      @ Sia: Corrigé
    • Kalmiya

      Lecteur du dimanche

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      #3 27 Juin 2022 13:56:40

      Bonjour,

      Je viens de terminer ce roman et j'ai adoré ma lecture ! C'est un gros pavé : 508 pages de piraterie qui fourmille de détails, où l'auteur mêle sans peine faits historiques et fiction. J'ai adoré que le récit ait cet aspect très crédible, comme si Long John Silver avait réellement existé et cotoyé les flibustiers les plus célèbres. J'ai aussi été très intéressée de découvrir la vie quotidienne des pirates, leurs coutumes et leurs règles.

      Le personnage de Long John Silver est quant à lui fidèle au personnage de l'Ile au trésor : cruauté, trahisons, rien de l'arrête pour s'aider lui-même. Il défend avant tout la vie et la liberté d'agir à sa guise... surtout les siennes. Mais il est également prêt à défendre, dans une certaine mesure, la liberté des esclaves et de ses compatriotes marins (presque de esclaves vis à vis de leur capitaine sur les bateaux en règle et respectueux des lois). John Silver d'abord et les autres après, telle est sa devise.