#31 11 Septembre 2013 20:26:30
Lycandra> Je n'appellerai pas ça un subterfuge, mais une métaphore. Pour moi, le don est tout simplement le symbole de ce qui habite psychologiquement chacun des personnages. Alice est obsédée par la vérité des relations, Raphaël adore avoir l'ascendant sur les gens, et cela passe par le fait de connaître ce qui les motive. C'est une façon poétique de représenter leurs névroses.
Clairement, je n'ai jamais pensé Ce qui nous lie en terme de romance. Après c'est une question de sensibilité, mais pour moi, les personnages ne sont pas clichés... on n'accède certes pas à leur intériorité, ce qui vient de la contrainte inhérente à la première personne, mais je pense qu'ils dévoilent malgré tout leurs failles. Cette question de stéréotype, je la trouve toujours assez délicate... dans la vie, ne nous glissons-nous pas tous dans des sortes de "types" ? Personnellement, mes personnages sont souvent inspirés de personnes que je peux croiser. Mais je veux bien croire que le réel ne soit parfois pas vraisemblable ;)
Le cœur de la question est à mon avis celle de l'identification. Soit le lecteur s'identifie à Alice, crée un lien d'empathie, et se sent concerné par son sort, soit il reste extérieur, et dans ce cas-là, la magie n'opère pas...
Dernière modification par Samantha Bailly (11 Septembre 2013 20:37:49)