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D’abord, je tiens à remercier Livraddict et les éditions Scrineo pour ce roman qui m’a de suite tenté et qui, après lecture, m’a énormément plu.
Contrairement à ce que m’avait laissé penser le résumé, on ne suit pas Kaelyn auprès de son père, mais dès son arrivée à Azman, une fois engagée dans l’armée. Seulement, elle n’avait pas prévu qu’à peine arrivés, sa troupe se ferait décimée et qu’elle deviendrait l’esclave du maître de guerre de Damnas, Hadrian. Un fait qui va radicalement changer sa vie.
Azman est un pays du Sud qui se retrouve soudainement en guerre contre l’armée des Libérateurs, les « Rouges ». Tout le long du roman, on suit le déroulement de l’avancée de chaque armée, jusqu’au dénouement de la guerre.
Les Libérateurs sont des hommes venus d’un peu partout pour attaquer Azman, un pays de cannibales selon eux. Ils vont même jusqu’à s’allier aux Waegs, êtres humains dégoutants, sans manières, de vrais monstres.
Azman est, contrairement à ce qu’ils pensent, un pays plutôt calme et tranquille en fait, jusqu’à l’arrivée des Libérateurs. Mais le début de la guerre va changer les choses, attiser les tensions.
On suit des scènes à Damnas, en suivant Kaelyn, mais aussi parmi les Libérateurs. Ainsi, on voit chaque côté de la bataille, ainsi que le développement de la nouvelle vie de Kaelyn. Intrigues et trahisons fleurissent à Damnas, principalement venant de Fenia, la femme d’Hadrian, qui est jalouse car il la trompe (alors qu’il en a le droit, selon les traditions du pays). Elle le fait accuser de choses dont il n’est pas coupable, ainsi que Kaelyn, ce qui les lancent dans de nouveaux ennuis après le simple apprentissage de la jeune femme.
La condition de la femme dans ce monde est vraiment présente, par le biais de Kaelyn mais pas seulement. Les femmes sont considérées comme des êtres fragiles, inaptes à beaucoup de choses, hormis tenir un foyer. Kaelyn prend à contrepied ces préjugés en s’immisçant dans un monde d’hommes, celui de la guerre, du combat.
Les divers personnages sont très étoffés, autant au niveau de leur importance dans l’histoire que dans leur psychologie. Bien évidemment, les principaux sont Kaelyn et Hadrian, mais les autres sont tout aussi importants.
Kaelyn est une jeune femme forte, qui a un caractère bien affirmé. Ses parents on désespérément attendu un enfant, un héritier pour reprendre le flambeau du père maître d’armes. Le fait que leur unique enfant soit une fille a posé quelques problèmes. Si son père, Horn, l’a acceptée comme héritière de son travail, les autres lui ont refusé son héritage à la mort de Horn, simplement parce qu’elle était une fille. Pourtant, elle est très douée pour le combat. C’est pourquoi elle s’engage dans l’armée, pour prouver qu’elle est douée, s’affirmer, et pour faire honneur à la mémoire de son père.
Hadrian, le maître de guerre de Damnas, entreprend de former Kaelyn même si c’est une fille parce qu’elle a sauvé sa femme, la nièce du sultan. C’est un homme bourru, grincheux mais que l’on voit s’attacher à la jeune femme au fil des pages, jusqu’à avoir une liaison avec elle.
Gabriel Katz nous plonge dans un univers enchanteur, même s’il est en guerre, bien construit et bien pensé, tout comme l’intrigue. On est de suite plongés dans l’histoire et on ne lâche pas le livre jusqu’à la fin. Le texte est empli de combats, de sang, de péripéties diverses, de décors très réalistes : on entre vraiment dans l’univers dès les premiers instants.
J’ai également apprécié le fait qu’il n’y ait pas que du combat, mais aussi de la tactique, de la diplomatie, des manœuvres politiques et guerrières. C’est vraiment précis, le suspense est très présent, c’est saisissant. L’auteur maîtrise très bien le rythme du récit, nous offrant quelque chose de haletant et de prenant.
Par contre, il est dommage qu’il y ait quelques soucis au niveau du texte en lui-même. En effet, il manque parfois des mots, ou alors il y en a en trop. Ce n’est pas trop gênant en soit, mais dommage tout de même.
En bref, un roman qui m’a beaucoup plu, qui m’a totalement emportée, et que je ne peux que conseiller, parce qu’il est vraiment génial.
