Je commence la lecture ce soir. J'espère faire partie du pourcentage coup de :heart: .
Je vois bien qu'il y a une tres nette appreciation soit j'aime soit j'aime pas !
Au moins c'est radical.
Le problème, c'est qu'il faut le lire jusqu'à la dernière page pour en comprendre la portée. Ceux qui ne sont pas allés au bout ne peuvent rien comprendre à cette histoire terrible. En revanche, quelle maestria dans la narration, dans l'ambiance créée et rythmée par les coups de canon du champ de bataille voisin. On y est, on vit ce livre, il ne laisse pas indemne.
Ce fut ma toute première lecture de cet auteur et quelle merveille. C'est certes un roman, mais un roman poétique. Très probablement un coup de cœur pour moi.
Mon avis
Dès les premières pages, Philippe Claudel nous plonge dans l’atmosphère lourde d’un village à la lisière du Front, celui de 14-18. Un paysage morne du aux fumées de l’Usine, symbole de la toute récente révolution industrielle, mais aussi la brume lointaine des combats et les journées rythmées par les détonations résonnant des lignes d’affrontements. Les hommes tombent dans la boue sous les bombes, attendant la mort, agonisant sur les barbelés comme de jeunes garçonnets apeurés. Cependant, c’est sur le corps sans vie d’une fillette, la petite « Belle de jour », que le narrateur s’attarde. L’enfant sera le fil conducteur de l’histoire.
Le narrateur a une place tout particulière, il est là, présent au cœur de l’histoire, acteur de ce drame qu’est la vie, mais on ne sait qui il est réellement, quel personnage est-il vis à vis des autres dans ce tableau si sombre. Ce mystérieux protagoniste, nous mène d’un bout à l’autre de cette enquête qui s’avère être, évidement de découvrir l’assassin de la fillette mais aussi le sens des Choses et en particulier la mort des êtres chers.
J'avais été conquise par La petite fille de Monsieur Linh et la magie a à nouveau opérer avec celui-ci... Décidément, Monsieur Claudel, vous êtes un sacré auteur! :heart:
Un bon souvenir de lecture, dur, froid, assez perturbant ... Mais une fin qui marque. Dans la foulée j'en avais lu plusieurs , la petite fille et le rapport de Brodeck, en relevant la puissance de ce dernier.