[Nkom, Marie-Gisèle] Les passerelles célestes

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Au crépuscule de sa vie, Ndali, une métisse dont les origines mystérieuses ont longtemps alimenté les chroniques de sa contrée, doit transmettre son héritage spirituel à sa descendance. En leur livrant l'histoire de sa vie teintée de rejet et de doutes, la doyenne leur dévoile son rôle de combattante dans une dimension occulte afin de maintenir les équilibres qui régissent l'Univers. Un voyage au cœur des croyances ancestrales d'un peuple ancré dans l'absolue nécessité de préserver son identité culturelle et une mise en lumière de la place de la femme camerounaise dans les sociétés patriarcales de 1890 à nos jours. Des profondeurs de l'inconscient, explorant le mysticisme qui préexiste à toute société, jusqu'aux réalités de la diaspora, un récit envoûtant, fidèle à la tradition orale africaine.

Mon avis :



Je tiens à remercier les éditions Kylos pour la découverte de ce magnifique roman.



Cette lecture a été pour moi un moment magique, un instant de vie partagé avec des femmes exceptionnelles. Ce roman nous parle de la condition de la femme tout cela imprégné de croyances africaines et de culture très différente de la notre.



L’auteur nous montre un nouveau point de vue concernant la différence entre les hommes noirs et les hommes blancs. Le seul fait d’être clair de peau dans ce pays est très mal perçu, le mélange de sang est synonyme de sortilèges et de mauvaise augure.

Les perversions qu’ont engendrées l’esclavagisme et la mondialisation ont rendu le peuple noir très méfiant à l’égard des colonisateurs.

Les coutumes et les croyances de l’orient qui ont pu nous paraitre parfois cruels et intolérantes pour la condition de la femme dans notre société.



La spiritualité et le fantastique jouent un rôle très important dans le récit de Marie Gisèle Knom ce qui fait que l’œuvre est vraiment complète car le lecteur passe par différents stades de l’émotion à la peur. On y découvre les différentes croyances du peuple camerounais au travers les pensées et les actes de l’héroïne.



L’héroïne est très attachante, on y découvre son histoire que je vais essayer de vous résumer sans dévoiler la clé du roman.



Nous sommes en compagnie de Ndali une jeune métisse qui a été recueillie par une grande prêtresse; elle aussi clair de peu que l’on surnomme la « Déesse noire ». Celle-ci l’élève comme son enfant jusqu’au jour de sa mort. Peu après Ndali va faire la connaissance d’un groupe d’hommes Blancs, à travers cette rencontre le destin de la jeune fille va basculer. La jeune femme aura un destin tragique mêlé de douleur et de drame mais l’amour et la force viendront mettre un peu de douceur dans sa triste vie.



Autant dire que ce livre je l’ai lu en deux jours, rien ne m’a déçu, il sera inscrit dans ma mémoire pendant quelque temps. Ce roman est abominablement magique et je vous le recommande chaudement.
edit chris 311830: ajout de la fiche BBM et de la couverture