#1 27 Mai 2015 18:39:18
Bon il est temps, je me lance, j'ouvre un suivi, suivi de péripéties, de voyages, de rencontres, d'extases, de songes et j'en passe aux travers de mots couchés sur le papier.
Je ne sais comme à mon habitude, nullement ou va me mener cette "expérience". Je verrai bien, et toi aussi qui lis ces lignes. On tente quand même?
Bon après un début d'années assez pauvres en épanouissement littéraire, je retourne me blottir contre ma Beat Génération adorée, celle des doucereux fous qui ont étalé sur les feuilles rêveries hallucinés et cauchemars sous opiacés à grand coup de Remington et des rouleaux infinis de papier jauni.
Ces paumés, ces hippies en avances de deux décennies, à l'ouvertures d'esprits et aux moeurs bien incongrues pour l'Amérique des années 40, et encore pour notre cher monde occidentale actuel sur bien des choses.
Bref je lis du Jack Kerouac.
Le seul.
Le meneur à contre coeur de ce mouvement de liberté incompris pour la plupart, souvent mal interprétés par d'autres.
Mon mentor peut être.
Lire du Kerouac, c'est voyager, à travers les USA, le Mexique, l'Afrique du Nord, L'Europe... Mais c'est aussi un voyage sur la réflexion sur soi, sur nous, sur ce ux qui nous entourent. Tout cela enrobé d'une narration qui va et vient, rarement trainante, souvent inspirante, toujours dépaysante.
Je lis donc Les Clochards Celestes qui raconte dans un de ces nombreux voyages ( sa bibliographie n'est faites que de ça), les rencontres intéressantes faites avec des hobos, ermites, clochards, et autres reclus d'apparence. Qui malgré leurs apparences parfois grotesques, peuvent être des érudits, des mecs qui on comprit le truc, des mecs qui vivent à fond leurs idéaux de libertés qui s'achèvent dans un monde entrain de s'aseptiser à grand coup de téléviseur.
Lire Kerouac c'est entendre du Jazz ( du Ellington, ou du Coltrane plutôt, Blue Train lui va s'y bien), sentir le tabac froid, faire attention ou on marche pour ne pas marcher sur un tube de mescaline vide. Voir des gens en transe danser, se foutant de la couleur ou du sexe de la personne avec qui ils sont emportés par le rythme d'un saxophoniste fou d'improvisation. Ça sent la vinasse pas cher, on ne sentant pas penser tellement le brouhaha des discutions est fort et endiablé.
C'est aussi des routes, des chemins de terre, des chemins de fer, qui file de l'atlantique au pacifique, et vise et versa. C'est le froid d'un voyage en train dans un wagon de marchandise, la chaleur d'une flasque partagée entre voyageur de nuit. Le calme d'un matin entouré de champs de blé, d'une mer qui se réveille avec le soleil.
C'est tout ça.
À défaut des litres de vin qu'a pu boire l'auteur, ses livres se savourent.
Délectable littérature d'une pensée disparue.