[Hoët, Sébastien] La Contre-Heure

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Résumé :
Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde.

Mon avis :
La Contre-Heure est un roman qui parle des états d'âme de Gilles, professeur de philosophie dans un lycée. A travers son quotidien, l'auteur nous dévoile le mal être de son personnage. Il en profite pour dénoncer certains éléments de notre société : comme la société de consommation, l'apparence, le paraître, le manque de culture chez les adolescents, leur flemmardise. Il dénonce les travers de notre société avec une touche de philosophie.

Les éléments concrets qui dénonce m'a amené à réfléchir, à avoir un œil différent sur les choses qui m'entourent et justement sur notre société. Je ne suis pas d'accord avec tous les propos de l'auteur, mais j'ai essayé de voir avec son point de vue.

C'est un roman désarmant. Tout d'abord par l'écriture de l'auteur. J'ai eu du mal à m'y faire car dans les réflexions qu'il propose, il y a une multitude de détails. Je m'y suis parfois perdue. Il m'a fallut du temps pour le lire. Je ne pouvais pas m'asseoir et me plonger durant une heure non stop. J'avais l'impression que mon cerveau se brouillait sur toutes ses informations. J'ai eu besoin de temps pour tout assimiler et tout comprendre. J'ai lu plusieurs fois différents passages, pour essayer de reprendre le fil de l'histoire.

En ce qui concerne le personnage de Gilles, il ne m'a pas touché. Il ne m'a pas fait ressentir d'émotions. J'ai lu tout simplement son histoire. Ce sont les faits que l'auteur dénonce qui sont plus mis en avant et qui sont plus percutants. Gilles m'a laissé de marbre, et il m'a paru comme quelqu'un qui a le mal de vivre dans notre société du XXIème siècle, mais qui ne cherche pas de solutions. Bien évidemment, il ne peut pas revenir au temps d'avant, mais il pourrait trouver un moyen d'échappatoire.

En y réfléchissant, l'auteur montre avec le personnage de Victoire, le moyen d'échappatoire : la mort. D'ailleurs, j'ai adoré les chapitres où nous avons sa voix. Avec de courts chapitres, nous pouvons comprendre ce qui l'a poussé à commettre un tel geste.

En conclusion, un roman sur une note philosophique qui nous montre les défauts de notre société et qui nous pousse à réfléchir dessus. En le lisant, chaque lecteur pourra en faire sa propre interprétation du message de Sébastien Hoët. Cependant, je ne pense pas que tout le monde soit en mesure de le lire et moi la première. Je pense être passé à côté d'éléments plus profonds et plus subtils. Pourquoi pas le relire dans quelque temps, dans une autre période pour voir si mon regard a évolué. 

Fiche Bibliomania