#2 30 Mars 2016 19:12:20
C'est assez dur à expliquer la place du suicide, on ne rencontre le cas qu'une seule fois. Et cette femme se suicide pour le savoir. Je pense malgré tout qu'elle n'a du tout la même place que dans notre société actuelle. Aujourd'hui, on se suicide pour remédier à un mal être personnel (à cause d'un acte passé ou peut importe quoi d'autre). Alors que dans la société décrite par Bradbury, le suicide ressemble plus à un sacrifice de martyr. "Vois comme je meurt et brûle pour défendre ma cause." Je le vois comme ça.
Aujourd'hui les pompiers ou autre secours ont tendance à faire appel à des chiens pour les aider à trouver des victimes. Je pense que c'est un substitut que Bradbury a imaginé, encore plus efficace et pour le coup plus redoutable que de simples animaux. Je n'ai pas pensé aux drones en lisant.
Pour ce qui est de la simplicité des livres, heureusement on ne prend pas ce chemin là, au contraire. J'ai justement lu un article racontant le contraire: les livres ont tendance à être plus longs qu'au siècle dernier. Surtout dû au fait que l'imaginaire à aujourd'hui une place importante dans la littérature et que ça prend du temps et des pages à décrire un monde imaginaire, ainsi que les races et classes qui vont avec. Le style est plus simple qu'à l'époque par contre. Le langage est différent, je ne pourrais pas lire des ouvrages du 19è tous les jours, même si j'apprécie ça ;-)
Les gens de cette ville ne sont pas heureux. Ils confondent bonheur et divertissement, occupation. Ils s'occupent (ou se font occuper) pour ne pas ressentir leur solitude et leur malheur justement. Ils sont effrayés de s'en rendre compte un jour.
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Je pense notamment à la scène où Montag lit de la poésie à sa femme et ses amies. L'une d'elle se met à pleurer et c'est là que ça part en vrille dans la maison.
Comme je disait dans la section Personnages, j'ai eu peur pour les exilés et le savoir (surtout pour le savoir).
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Peur qu'il soit perdu, parce que ces petites tribus ne grandissent qu'au compte goutte. Et même s'il on sait que d'autres sont des nomades comme eux et qu'ils vont pour se retrouver. Combien de temps cela prendra-t-il et seront-ils assez nombreux (ou du moins assez efficaces) pour changer les choses. C'est toujours la même rengaine. On se demande toujours si l'on sera assez fort contre d'adversaire pour le renverser.
Dernière modification par Celystine (30 Mars 2016 19:14:51)