#12 05 Mai 2016 10:41:50
Tout dépend du livre, en fait. Certains sont quasi sacrés, comme mon Encyclopédie du Moyen-âge que je serais fort marrie de voir abimèe d'une quelconque façon. Les beaux livres, je les bichonne. Pas question de crayonner ou de plier les pages. Excepté les livres de cuisine qui, par définition, sont dans la cuisine et prennent souvent des éclaboussures. Ils sont vivants, avec taches et annotations.
Les romans grand format, c'est difficile de les lire sans les ouvrir en grand, surtout s'ils ont beaucoup de pages, alors il n'est pas rare de casser la tranche. Bon, il faut faire avec.
Les poches, tant que je peux les garder intacts, je le fais mais si je trouve d'occasion un livre que je veux absolument lire, je ne regarde pas son état s'il n'y a pas d'odeur déplaisante. Là, je ne prends pas, il n'y a rien de plus horrible que de lire un livre qui pue.
Et puis il y a les très vieux livres, genre les Fantômas d'origine années 1911 et suivantes, je n'avais guère le choix de l'état étant donné la rareté, donc j'en ai achetés même un peu abîmés et sans couverture du moment qu'ils étaient complets et sans odeur.
Enfin, cas particulier, il y a mes propres écrits. Ceux-ci, je déteste qu'ils soient cornés et je n'ose même pas forcer sur les tranches pour les feuilleter car je veux les voir le plus beaux possibles. Il n'empêche que le premier exemplaire que je commande pour moi, afin d'effectuer l'ultime relecture en situation de lecteur lambda, est toujours crayonné de partout, flèches, râtures, etc... Mais je marque les pages à revoir avec des post-it et la chasse aux coquilles se fait au crayon à papier, ainsi je n'ai pas l'impression de faire des dégâts irréparables.
Au final, je soigne mes bouquins autant que je le peux mais c'est le contenu qui m'importe avant le contenant. Je n'emprunte pas de livres et je ne prête pas les miens.