#2 01 Juin 2016 18:31:22
L'histoire d'Esmeralda est vraiment touchante, c'est un personnage auquel je me suis beaucoup attachée. A la fin du roman, je ne pouvais pas m'empêcher d'espérer une fin plus joyeuse pour elle alors que j'avais déjà lu le roman donc je savais bien ce qui allais se passer. Par contre, j'ai du mal avec l'idée qu'elle n'ait que 16 ans, je veux bien que c'est une fille des rues, une "orpheline" etc mais elle me semble bien indépendante pour avoir cette âge là. Plus que comme une séductrice, je la vois plutôt comme un objet de séduction malgré elle, elle sauve Gringoire sans aucune arrière pensée, Quasimodo par pure bonté alors même qu'il la rebute... Il n'y a que Phébus dont elle voudrait se faire aimer mais là encore, elle rêve d'une sorte d'amour platonique assez naïf et enfantin, ce qui pour le coup est en adéquation avec sa jeunesse.
Le personnage de Quasimodo est aussi très attachant, il a l'air vraiment sincère dans son amour contrairement à Frollo qui est aveuglé par son désir (du moins c'est l'impression qu'il m'a donné). Sa laideur en fait quelqu'un de repoussant pour Esmerelda et pourtant leur conception de l'amour pourrait se rejoindre sans cet obstacle. Je pense que c'est mon personnage préféré parmi tout ceux que compte ce roman. Par contre, Gringoire est pour moi un personnage assez fade et secondaire, il ne semble pas vraiment aimer l'égyptienne, il l'apprécie mais il n'est jaloux de personne, il se contente de ce pseudo mariage et ne semble pas avoir vraiment le désir d'aller plus loin. De toute façon, il préfère la petite chèvre à sa maîtresse (là faut vraiment qu'Hugo m'explique à quoi sert cette précision)
Comme je le disais dans le topic général, les différentes intrigues qui se croisent pour finalement toute avoir un sens commun à la fin du roman sont un des éléments caractéristiques d'Hugo pour moi que j'apprécie beaucoup dans les différents romans que j'ai lu. Je trouve ça vraiment prenant d'avoir plusieurs histoires apparemment distinctes qui finalement sont imbriquées les unes avec les autres.
La représentation que Hugo donne de Paris m'a semblé très détaillée et documentée mais j'ai été gênée par le fait que tout semble être visible de partout dans le Paris dans lequels les personnages évoluent. Que l'on voit la place de grève et autres depuis la tour de Notre Dame d'accord mais quand Esmerelda voit (et reconnait) Phébus depuis la place de grève, j'avoue que ça me parait un peu déformé pour faire avancer l'histoire, non ? Ou alors c'est moi qui ne me rend pas compte....