[Suivi Lecture] Cinnamon

Ma lecture actuelle :

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Je connais Edward Bunker de réputation mais je ne l'avais lu. C'est un cas particulier dans la littérature puisqu'il jusqu'à plus de 40 ans, il a passé la majeure partie de sa vie, en centre de redressement quand il était mineur, puis adulte en prison et en pénitencier, dont Saint Quentin. Il commencé à lire puis à écrire en prison. Il a écrit  des romans, des scénarios, a aussi été acteur: je l'ai vu dans Reservoir dogs, où il jouait Mister Blue.

J'espère que tu auras du temps ce w-e pour lire :)
Bonne suite de lecture et un bon w-e à toi :)

J'ai (enfin) terminé Aucune bête aussi féroce d'Edward Bunker. J'ai aimé, je l'ai trouvé très intéressant car très réaliste. On sent vraiment que c'est tiré de ses expériences vécues, de taulard et d'ex-taulard, de libéré sous conditionnelle, et de braqueur.  Il montre bien les spirales qui conduisent à la récidive, les différentes aberrations qui viennent aussi bien du système que des individus, les ressentis. Un roman fort, où nul n'est épargné; il n'y a ni bons ni méchants, juste des individus avec leurs désirs, leurs lâchetés, leurs compromis, tous pris dans une sorte fatalité sociale et psychologique qui aboutit à les broyer.

J'ai fini Botchan. J'ai eu envie de le lire car j'avais lu il y quelques années Je suis un chat du même auteur, que j’avais adoré. Botchan est très en dessous de Je suis un chat, même s’il est agréable à lire.
Botchan, qui signifie « petit maître, est le surnom donné par sa vieille servante qui est un peu sa nounou au narrateur. Le roman, écrit au début du 20ème siècle, met en scène un jeune homme, originaire de Tôkyô, qui se retrouve prof de maths dans un collège perdu au fin fond de la campagne japonaise.  Le narrateur a un côté bouffon, très imbu de lui-même et méprisant ses élèves campagnards et ses collègues enseignants qu’il considère comme des sous-développés, et apparaît finalement assez stupide, sans jamais réaliser qu’il est lui-même, par son attitude, la source de bons nombres de ses ennuis. C’est un roman plaisant, même si ce n’est pas le meilleur de Sôseki.

J'ai terminé Psycho killer.  Il s'agit, comme je l'ai découvert assez rapidement, du second tome d'une série, dont je n'avais pas lu le premier tome, ce qui au début s'est avéré gênant, car ce tome est la suite réelle du premier. Mais comme ce premier tome est largement résumé dans l'histoire (et du coup complètement spoilé), au bout de quelques chapitres, ça ne gêne plus la compréhension de l'histoire et des personnages. Il s'agit d'un roman moyen, moyen non pas parce qu'il est moyen tout le long mais parce qu'au contraire c'est parfois mauvais et parfois bon, et de ce fait bon et mauvais s'annulent au profit d'un moyen.  Un mot de l'histoire avant de passer au bon et au mauvais du livre. Le début roman : un chirurgien esthétique, interné après avoir commis quatre meurtre horribles, prend l'hôpital psychiatrique en otage. Le narrateur, un psychiatre qui travaille pour la police, et dont l'histoire est liée à celle du tueur, va tenter de négocier. Dans les points positifs: le héros, un psy non clean, ancien alcolo et toxico, sex addict, qui a commis des choses très moches. Dans les négatifs: une histoire pas crédible, liée avec des grosses ficelles psychanalytiques.  Mais autre point positif, un certain sens du suspense, et de bonnes scènes, qui même si elles sont caricaturales, arrivent malgré tout à être assez réussies, et une certaine épaisseur dans les considérations psy, malgré là encore un penchant pour la caricature. J'ai vu que Keith Ablow a écrit 4 autres romans avec ce même héros, et la note donnée à ces romans est nettement supérieure à celle des deux premiers.  Ce roman me laisse penser que cet auteur a du potentiel qui s'est grandement développé dans ses romans suivants.  Ce qui me donne envie, malgré tout les défauts de Psycho killer,  d'en lire un autre de lui.