[Suivi lecture] Drei-M

 
  • Genesis

    Bookworm

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    #331 07 Avril 2017 17:08:49

    ouah quel gros post ! tes lectures ont l'air intéressantes en tout cas !
  • unchocolatdansmonroman

    Mécène des éditeurs

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    #332 07 Avril 2017 19:09:54

    Hihi ! Non je suis enseignante alors tu comprends  que je ne puisse me connecter pendant les cours ;)
    Ma fille commence l'allemand cette année, bientôt je pourrai comprendre les titres de tes livres ;)
    Belle lecture pour suivre :D
  • Salhuna

    Mécène des éditeurs

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    #333 07 Avril 2017 22:52:02

    Les romans de Barbara Constantine sont vraiment très agréable à lire, des histoires toutes mignonnes et ça fait du bien de temps en temps :)
    Bon weekend :)
  • Guim

    Baby lecteur

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    #334 08 Avril 2017 00:11:33

    Coucou !

    Désolée pour Blaubär :'S, j'avais pas compris, mais normalement c'est pas du spoil: c'est plus en quelque sorte un ressenti à la lecture qu'un élément de l'intrigue... Mais du coup, j'espère que tu ne m'en veux pas trop, et j'attends avec impatience qu'on puisse en parler !

    Tu me convaincs de plus en plus de lire Eure Dummheit... Affaire à suivre !

    Si j'en crois aussi Marmeline et la fiche BBM, Andrea Schacht est spécialisée dans les romans historiques médiévaux ? Ça doit pas être le plus simple à lire en VO...
  • Drei-M

    Chercheur de mots

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    #335 09 Avril 2017 22:19:34

    Aveline : J’espère que tu t'y plairas !
    Marmeline : Oui, c’était pas mal ces derniers temps. Justement, c'est vaguement relié a la série des Almut, cela se situe quelques années plus tard.
    Ratdebibliotheque53 : Ouaip, elles le sont :D
    Unchocolat : Ah oui, je te vois mal bidouiller ton smartphone en douce sous ton bureau. :D Normalement j’écris aussi la traduction des titres, mais la j’étais pressée. A l'avenir, je ferai gaffe ou ta fille va m'en vouloir :D
    Salhuna : Oui, je pense aussi, a condition d’être dans un moment ou on est réceptif aux bisounours (j'aime les bisounours), je pense.
    Guim : T’inquiètes, c’était vraiment pas grand chose :) Je serai contente d'en discuter avec toi une fois que je l'aurai bouclé (malheureusement pas pour tout de suite)
    Joyce : Ouaip c'est en allemand, et le recherches faites, sources, etc. sont aussi beaucoup basées sur l'Allemagne, même si la plupart des choses sont probablement peu ou proue valables en France.

    Bonsoir !
    J'ai termine Boeser Wolf, alias Méchant loup de Nele Neuhaus. Il s'agit d'un Thriller qui met en scène une enquête sur un réseau de pédophilie. J'ai beaucoup de mal avec les thriller, notamment pour les contenus que je trouve souvent volontairement choquants et assez voyeuristes. Ou ils me rendent tout simplement un peu malade. Bon, on m'avait offert ce bouquin, et j'en ai fait mon thriller ABC 2017, et j'y allais avec des pinces longues comme le bras. Bon au final c’était un thriller quoi. De la tension, beaucoup de tension, pis tout qui va très vite a la fin avec des gens qui courent partout et des grandes explications. Le thème m'a un peu retournée, parce qu'il est "retournant" mais j'ai pas pour autant trouvé ce traitement intéressant. (il y a beaucoup de manières d'aborder la thématique de la pédophilie je pense, mais je trouve que cela va assez mal avec les shots d’adrénaline qu'on se prend avec ce livre bourré de tension et suspens, et qui empêchent de réfléchir) Au final, j'ai commencé un autre bouquin dans l'heure qui a suivi ce qui ne m'arrive normalement jamais car il me faut le temps d'assimiler ma lecture, d'y réfléchir et d'en sortir. Et la, non. Comme un tour de manège qu'on oublie sitôt fini.

    Du coup ma nouvelle lecture est 1000 strahlende Sonne (1000 soleils splendides) de Khaled Hosseini et je suis déjà complètement happée
  • unchocolatdansmonroman

    Mécène des éditeurs

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    #336 10 Avril 2017 08:35:12

    Oulah, moi aussi je me méfie des thriller selon la thématique, mais dés que cela touche à des enfants, j'ai du mal !
  • marmeline

    Dompteur de pages

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    #337 10 Avril 2017 10:13:40

    Guim a écrit

    Si j'en crois aussi Marmeline et la fiche BBM, Andrea Schacht est spécialisée dans les romans historiques médiévaux ? Ça doit pas être le plus simple à lire en VO...


    Romans historiques tout court, en fait, elle n'écrit pas que sur le Moyen-Âge même si c'est l'époque principale qu'elle met en scène.
    Personnellement, je n'ai jamais trouvé ses livres particulièrement difficiles, c'est écrit en allemand moderne sauf quelques tournures et expressions, mais elle trouve toujours le moyen de glisser dans son récit les explications qui permettent de comprendre de quoi il retourne. Après, c'est sûr que ça aide si on est aussi passionné du Moyen-Âge qu'elle !
    J'ai aussi adoré son roman sur l'époque romaine et j'ai bien aimé le dernier que j'ai lu sur les Années folles (il y avait quand même un personnage qui s'exprimait souvent en dialecte berlinois, ça n'était pas évident à lire, même en ayant un peu l'habitude de lire l'alsacien : ce sont des langues qu'on comprend avant tout à l'oral, j'en étais à lire ses phrases à haute voix pour reconstituer le Hochdeutsch). Un peu la flemme de compléter la BBM au fur et à mesure, j'avoue, mais c'est vrai qu'il faudrait…

  • Candyshy

    Maître de conférence des étagères

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    #338 10 Avril 2017 11:10:33

    Bonne continuation avec ta lecture,  c'est un auteur que j'aimerai beaucoup découvrir
    bon lundi
  • Drei-M

    Chercheur de mots

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    #339 13 Avril 2017 00:03:45

    Bonsoir,

    Bon, j'ai terminé Tausend strahlende Sonne de Khaled Hosseini (1000 Soleils splendides). J'ai beaucoup à dire à ce sujet, donc cela va être un peu long. J'ai même eu à  faire des notes pour organiser ce que j'ai besoin de dire.

    Résumé

    C'est l'histoire de deux femmes en Afghanistan. La plus vieille des deux deux, d'une vingtaine d'années, c'est Mariam. La plus jeune, c'est Laila. On suit d'abord leurs enfances de manières séparées, pour arriver jusqu'au point de rencontre. Mariam est une enfant hors-mariage. Elle a été élevée à part de la société par sa mère. À quinze ans, elle est forcée de se marier à un homme plus âgé, Rachid. Laila grandit plutôt librement dans Kaboul, inséparable de ses amis jusqu'à ce que la guerre la force à quitter son enfance pour aller vivre avec Mariam et Rachid. On va s'arrêter là pour le résumé (c'est un peu moins que la fiche BBM, et je vais éviter tout spoil par la suite.


    Les qualités littéraires

    Ce livre m'a touchée. Je ne suis pas souvent sensible à ce que d'aucuns appellent "la plume de l'auteur" à moins d'un style très marqué ou particulièrement mauvais. Je rentre assez aisément dans les histoires et j'oublie facilement les mots qui les soutiennent. C'est le cas pour ce livre, mais au vue de tout ce qui ressort de ma lecture, je pense que l'auteur sait très bien transmettre son monde.
    L'histoire est très dense. On a une vue d'ensemble de l'Afghanistan, et plus particulièrement Kaboul, sur plusieurs décénnies jusqu'aux années 2000. Le contexte, les personnages, les réflexions de ceux-ci, les contextes géopolitique et visuels sont tous très présents sans lourdeur pour autant. J'ai particulièrement apprécié que les émotions, qu'il y avait en grande quantité, ne soient pas de facteurs de pathos inutile, ou purement utilitaire comme je le craignais au vue du thème du roman.
    Ce livre m'a touchée, et je n'ai pas envie de le quantifier par le biais de superlatifs ou de métaphores poétiques. Ce serait, je pense, "uniformisant" : Hop, dans le panier des excellent à côté de la cité des livres qui rêvent, Donjon, et David c'est moi.
    Je préfère dire que c'est un livre complet. et juste. Au contraire de Chinoises de Xinran, qui m'avait désemparée sans me donner de clés pour avancer, celui-ci me donne des appuis solides de réflexion que ce soit sur la fiction ou sur la réalité.



    Papa, moi, et la guerre en Afghanistan

    Quand les Talibans occupaient le pouvoir en Afghanistan, on en entendait beaucoup parler. J'avais demandé cà mon papa de m'expliquer ce qui se passait là-bas, et pourquoi. C'était avant les attentas de 2001, dans l'ancien appartement, donc je devais avoir 5 ans, presque 6. Donc il avait essayé. (Courageux papa) Je n'arrivais pas à appréhender la violence et la haine, la sensation d'être très désemparée mise à part. Je cherchais une raison.  C'est probablement pour cela qu'au final la conversation a plus tourné vers les jeux de pouvoirs des USA et des soviets avec les divers retournements de situations, le fait que les actions extérieures existent de manières directes (occupation soviétique) et indirecte (vente d'armes, pouvoir donné à un groupe). Au final, c'était un point de vue très extérieur et européen, et depuis, je n'en ai jamais appris beaucoup plus sur ce qui se passait, vraiment, en Afghanistan ces années là.
    C'est là que ce 1000 Soleils splendides intervient. Il m'a donné à voir et ressemtir de l'intérieur ce dont je ne connaissais que la carcasse de "pays en guerre, les sovietiques et les américains jouent au football", et peut-être mieux qu'un témoignage concentré sur une seule vie et moins sur le contexte ne l'aurait fait. La vue d'ensemble que j'ai évoqué plus haut, sur les évènnements qui secouent le pays et la capitale, était précieuse.



    La réalité transformée

    Ce livre était si efficace qu'au lieu de se contenter de me transporter à Kaboul, il a aussi changé ma perception de la réalité. Je l'ai beaucoup lu dans le tram, et quand j'en sortais, je voyais les rues ensoleillées de Karlsruhe, et j'étais bizarrement étonnées que les maisons ne soit pas en ruines, les gens parfaitement tranquilles. Et cela m'a rappelé que Karlsruhe était en ruine il y a quelques décennies, et que les rues dans lesquelles je marchais en considérant ma sécurité comme dues avaiient eu un tout autre visage. Bref. La guerre surgi subitement dans ma réalité, et ma fait un sourire de beaucoup plus près que je n'en aurais eu conscience.
    Sur un registre différend, j'ai perdu une nuit de sommeil, pas parce que je lisais mais parce que je n'arrivais plus à sortir de cette maison fermée aprés l'arrviée des Talibans qui signait quaisment la fin de toute liberté ou droit pour les femme. Je n'arrivais à éloigner l'oppression violente de l'impuissance face au vol de sa propre liberté.
    Une autre prise de conscience qui m'a fait voir des fantômes à été l'idée de la transmission. Je peux pas dire qu'est ce qui m'y a amené (Spoiler), mais J'ai également pris conscience de la présence décisive et muette des gens m'ayant précédé. Les familles juives pauvres de Pologne, les agriculteurs en Beauce, les paysans et les bourgeois de France. Je ne me suis jamais intéressées à la généalogie, trop tournée vers soi-même et le seul passé à mon goût. Mais Khaled Hosseini m'a fait comprendre que même si j'existe dans la plus merveilleuse ignorance de ce qui m'a précédent, les hommes et les femmes d'avant existent encore par l'influence qu'ils ont eu sur ma vie, en se battant pour leurs idées, ou pour leurs familles, ou juste pour vivre, et ils hantent le monde parce que le monde ne serait pas tel qu'il est sans chacun d'eux.



    L'incompréhension démunie

    Un des sentiments les plus présents pendant ma lecture, c'était cette incompréhension démunie. La faiblesse de ses propre limites. désemparée et frustrée devant l'absurdité nocive que la raison et les argument n'arrivent plus à combattre.
    L'incompréhension démunie face à la guerre. Parce que j'ai jamais trouvé la réponse au Pourquoi ?.
    L'incompréhension démunie face à la haine absurde. Comment peut-on être convaincu qu'une femme est très inférieure, un presque-rien, quand on sait parfaitement qu'une femme éduquée peut faire les mêmes choses qu'un hommes ? Être médecin, prof, ouvrière... Comment peut-on être convaincu d'avoir raison en mettant à feu et à sang une ville pourse l'arracher entre anciens camarades ?
    L'incompréhension démunie devant l'abandon parental.
    L'incompréhension face è l'injustice quand elle est comise de manière parfaite simple, évidente et décomplexée.
    Heureusement, ce n'était pas le seul semtiment à m'animer pendant cette lecture :D



    L'humain

    Au final, le sujet sur lequel je me suis le plus interrogée grâce à ce livre, c'est les incroyables facettes de l'humain. En particuliers celles du rôle et de l'obéissance, celle de la force de la vie et celle de l'impératif du devoir.

    J'ai vu sur goodreads que certains reprochaient au livre des personnage caricaturaux, en particulier Rachid qui serait tout simplement méchant. Je ne suis pas d'accord. Il est vrai que si dans notre société, un homme avait le comportement de Rachid, il serait considéré comme un parfait enculé (et passerait probablement un certain temps derrière des barreaux).
    Mais il est désormais prouvé que oui, l'habit fait bien le moine (Expérience de Stanford), et que l'homme se conforme au final énormément à l'autorité (Milgram). Donc est-il vraiment étonnant qu'un homme ayant grandit dans une société où il est parfaitement normal de dominer les femmes, où la société et la loi lui donnent un pouvoir presque intégral sur la vie et la mort de son épouse use et abuse de ce pouvoir ? Je ne suis pas sûre que cela en fasse plus qu'un mouton. En tout cas je pense que c'est plus nuancé que de dire qu'il est "mauvais". Il s'inscrit dans son contexte.
    La force de vie est présente tout au long du roman, mais surtout vers le dernier tiers, quand on se retourne sur l'histoire, qu'on sait intimement ce que ces femmes ont encaissé, et pourtant elles avancent. Je me suis demandée, tant pour les personnages que pour l'afghanistan, à quel point les traumatismes laissent des traces, s'il était vraiment possible de connaitre déjà une vie normale seulement quelques années ou décennies après la guerre. Et le livre n'a pas répondu à cette question mais il m'a fait ressentir la force de la vie et l'espoir qui envahit toute l'atmosphère et gonfle encore le palpitant, même après quinze changement de dirigeants à la suite, quand le seizième arrive.
    Avec l'espoir vient aussi, dans cette histoire, le sens du devoir. Pour certains. le sens du devoir est de partir en djihad pour libérer le pays de l'occupation soviétiques. Pour d'autres, le devoir c'est de reconstruire après que les premiers aient détruit, et de vivre en gardant en soi la compagnie des morts pour les honorer.




    Et moi, maintenant ?

    Voilà, j'ai développé à peu près tout ce qui ne me laissait pas de repos. Ce que je retiens par-dessus tout, c'est une conscience plus aigüe de la guerre et de la rapidité avec laquelle peuvent s'envoler nos libertés, et une volonté de protéger la paix. Je retiens aussi l'espoir et le devoir qui lui est associé ainsi que la nécessité de séparer l'idée de destruction ou de domination de celle du devoir. Maintenant je suis fatiguée.  Bonne nuit. :)
  • unchocolatdansmonroman

    Mécène des éditeurs

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    #340 13 Avril 2017 07:16:34

    Je pense aussi malheureusement que notre milieu nous façonne. Je dis souvent à mes enfants et mes élèves qu'ils ont de la chance d 'être nés dans un milieu qui les entoure, leur inculque de craies valeurs. Mais nés dans un autre pays, enrôlés, façonnés, que ferions nous ?